François Mellinet

personnalité politique française

François Mellinet, né le à Nantes (ou le selon le registre des baptêmes de la paroisse Saint-Croix[1]) et mort le à Paris, est un homme d'affaires et un homme politique français, député de la Loire-Inférieure à la Convention nationale[2].

François Mellinet
Illustration.
Portrait de François Mellinet par Jacques-Louis David, 1790, collection privée.
Fonctions
Député de la Loire-Inférieure

(9 mois et 13 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Nantes
Date de décès (à 51 ans)
Lieu de décès Paris
Nationalité Française
Père François Mellinet
Mère Anne Pelu
Conjoint Lucie Eulalie Le Tissier des Jardins
Enfants Anne François Mellinet
Charles Mellinet
Profession Homme d'affaires

Il est le père du général Anne François Mellinet et le grand-père de l'éditeur Camille Mellinet et du général Émile Mellinet.

Biographie modifier

François Mellinet est le fils d'un autre François Mellinet, apothicaire de Nantes, et d'Anne Pelu (qui signe Pelleu). Ses parents se sont mariés une dizaine de jours seulement avant sa naissance, le à Nantes[3]. Ils reconnaissent par leur mariage une fille naturelle baptisée sous le prénom d'Anne le . Anne Pelu était veuve de François Contanceau.

Il se lance dans l'activité commerciale et fonde des manufactures à Nantes.

Il travaille pendant quelques années comme directeur des magasins d'approvisionnement de Corbeil[4] ; l'acte de naissance de son fils en 1768 le définit simplement comme « intéressé dans les affaires du Roi ». Spécialiste de la minoterie, il a, selon la Biographie universelle, découvert un procédé de conservation de la farine par étuvage.

Il épouse le Lucie Eulalie Le Tissier des Jardins[5] (en 1794, elle sera appelée Anne Luce Desjardins[6]) dont il a un fils, François Anne, né à Corbeil le . Un autre fils naît plus tard, Charles[7]

À Nantes, il est à l'origine de l'entrepôt des cafés pour la construction duquel il fait assécher les marais du confluent de la Chézine et de la Loire[8]. Il est lié à Graslin et contribue à l’embellissement de la ville.

Il est favorable à la Révolution, puis à la République et fait partie des huit élus du département de Loire-Inférieure à la Convention, au 4e rang avec 248 voix sur 452 votants[8]. Il se positionne parmi les modérés proches des Girondins. Lors du procès de Louis XVI, il vote pour l'appel au peuple et pour la réclusion suivi du bannissement après le retour de la paix. Un discours de lui sur le sujet Louis XVI peut-il être jugé ? est imprimé par ordre de la Convention nationale en 1792[9]

Il meurt d'une congestion cérébrale en .

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Alphonse Rabbe, Claude Augustin Vieilh de Boisjoslin, Charles Claude Binet de Sainte-Preuve, Biographie universelle et portative des contemporains, Volume 4, page 453, disponible en ligne : [1]
  • Quérard, La France littéraire Dictionnaire bibliographique des savants, historiens et gens de lettres…, disponible en ligne : [2]
  • « François Mellinet », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Jean-François Caraës, "Le jardin chinois de François Mellinet, un parc d’agrément en marge d’un projet d’urbanisme à Nantes à la fin du XVIIIe siècle", Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique, t.146, 2011, p. 245-280

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. Voir documents en ligne sur le site des archives départementales de Loire-Atlantique, vue 54
  2. Fiche de François Mellinet sur le site de l'Assemblée nationale
  3. Paroisse Saint-Croix, voir au registre des baptêmes de 1738, en ligne sur le site des archives départementales de Loire-Atlantique, vue 52
  4. Biographie universelle
  5. Fiche de François Mellinet sur geneanet.org
  6. Acte de mariage de son fils François Anne.
  7. Acte de naissance de son petit-fils Emile Mellinet : Charles Mellinet, témoin d'Anne François, est l'oncle paternel du nouveau-né (AM Nantes, an 6, section Concorde, 17 prairial (vue 87).
  8. a et b Site Assemblée nationale
  9. Quérard.