François Chenard de la Giraudais

militaire français

François Bernard Chenard de la Giraudais né le à Saint-Malo et mort le à bord de l'Espérance est un explorateur, officier de marine et corsaire français.

François Chenard de la Giraudais
Naissance
Saint-Malo
Décès (à 48 ans)
à bord de l'Espérance
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade Capitaine de flûte
Années de service – 1776
Commandement Le Machault
Conflits Guerre de Sept Ans
Faits d'armes Bataille de la Ristigouche

Il a fait le tour du monde au commandement de la flûte l'Étoile, en compagnie de Louis-Antoine de Bougainville.

Biographie

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François Chenard de la Giraudais est né à Saint-Malo, le , de François Chenard de La Giraudais, capitaine de vaisseau marchand, et de Cécile Donat.

L'expédition de 1760 et la bataille de Ristigouche

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Au printemps 1760, le Gouvernement français lui confie une mission d'assistance et de ravitaillement de la Nouvelle-France, alors en guerre avec l'Angleterre. Malgré son jeune âge (33 ans), La Giraudais possède une grande expérience qui lui vaut le grade de lieutenant de frégate. Il quitte Bordeaux le à la tête d'une petite escadre de cinq vaisseaux marchands réquisitionnés (le Bienfaisant, le Soleil, l'Aurore, la Fidélité et le Marquis de Malauze) et d'une vingtaine de petits bâtiments chargés de munitions et de provisions[1],[2].

Le navire amiral, la frégate le Machault est armé de 28 canons et 150 hommes d'équipage. François Chenard de la Giraudais connaît bien ce navire pour avoir déjà escorté plusieurs convois en direction de la Nouvelle-France, en 1759. Il dispose d'instructions secrètes dans le cas où les Anglais l'empêcheraient de s’engager dans le fleuve Saint-Laurent ; il doit, le cas échéant en aviser le gouverneur Vaudreuil et se rendre en Louisiane ou à Saint-Domingue pour y décharger ses vaisseaux.

Le lendemain du départ, le , les Anglais qui font le blocus du port prennent en chasse le convoi qui doit se disperser. Mais, alourdis par leurs marchandises, l'Aurore et le Soleil sont arraisonnés par l'ennemi. Deux semaines plus tard, alors que le convoi croise au large des Açores, la Fidélité fait naufrage. Le , il ne reste plus que trois navires lorsque la flottille amoindrie mouille dans le golfe du Saint-Laurent. Là, La Giraudais apprend que les Britanniques sont arrivés les premiers et ont détruit la flottille de Jean Vauquelin devant Québec. Il décide alors de se réfugier dans la baie des Chaleurs. Le , il jette l'ancre dans l'estuaire de la Ristigouche. Les Autochtones locaux, alliés des Français, promettent de combattre les Anglais aux côtés de La Giraudais.

Malgré le soutien des nations locales, La Giraudais ne peut rien face aux cinq navires de guerre britanniques menés par le capitaine de vaisseau John Byron, arrivés de Louisbourg. Après plusieurs jours de bataille, La Giraudais doit se résigner à saborder ses bâtiments, au matin du , après les avoir fait évacuer. Afin que l'ennemi ne s'empare pas des vivres, il fait sauter le Machault et le Bienfaisant[3]. Seul le Marquis de Malauze qui compte des prisonniers à son bord est épargné. Une fois à terre, les Français établissent un petit fort et y prennent garnison.

Chenard de la Giraudais arme la goélette restante qu'il baptise le Petit Marquis de Malauze et, le , il repart pour la France.

Les voyages d'exploration de Bougainville

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Rentré en France, et après avoir quitté l'armée, La Giraudais effectue plusieurs voyages d'exploration scientifiques. Commandant du sloop le Sphinx lors du voyage aux Malouines de Louis Antoine de Bougainville en 1763-1764, il est capitaine du navire l'Étoile lors du voyage autour du monde de Bougainville.

Il meurt à bord de l'Espérance, le .

Notes et références

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  1. De 1 000 fusils, de 6 000 quintaux de farine, de 4 000 quintaux de lard salé ainsi que de 400 quintaux de graisse.
  2. « La bataille de Ristigouche », sur cyberacadie.com.
  3. « La Giraudais vint donc me dire qu'il n'y avait plus de quoi faire feu et qu'il y avait sept pieds d'eau dans la cale. Je lui répondis, comme je le lui avais dit, que je ne quitterais le « Machault » que quand il déciderait de le brûler… »François-Gabriel d’Angeac[réf. nécessaire].

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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