Fosse no 5 - 5 bis des mines de Liévin

Fosse no 5 - 5 bis des mines de Liévin dite Île du Diable
La fosse n° 5 - 5 bis, le chevalement du puits no 5 est situé au premier plan, celui du no 5 bis, plus petit, est situé en arrière-plan.
La fosse n° 5 - 5 bis, le chevalement du puits no 5 est situé au premier plan, celui du no 5 bis, plus petit, est situé en arrière-plan.
Puits n° 5
Coordonnées 50,427558, 2,745217[BRGM 1]
Début du fonçage 1899
Mise en service 1903
Profondeur 980 mètres
Arrêt 1956 (extraction)
1971 (service et aérage)
Remblaiement ou serrement 1971
Puits n° 5 bis
Coordonnées 50,427664, 2,744564[BRGM 2]
Début du fonçage 1899
Mise en service 1903
Profondeur 815 mètres
Arrêt 1971 (service et aérage)
Remblaiement ou serrement 1971
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Liévin
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Liévin
Groupe Groupe de Liévin
Groupe de Lens-Liévin
Groupe de Lens-Liévin-Béthune
Unité de production UP de Lens
Ressources Houille
Concession Liévin

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 5 - 5 bis des mines de Liévin dite Île du Diable
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 5 - 5 bis des mines de Liévin dite Île du Diable

La fosse no 5 - 5 bis dite Île du Diable de la Compagnie des mines de Liévin est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Liévin. Les puits jumeaux sont commencés en 1899 et la fosse commence à extraire en 1903. Des cités sont construites à proximité de la fosse. Deux terrils, nos 72 et 72A, sont édifiés, le second est un cavalier minier. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. De 1904 à 1936, la fosse no 2 est reprise pour fonctionner avec la fosse no 5 - 5 bis.

La Compagnie des mines de Liévin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Liévin. En 1952, ce dernier fusionne avec le Groupe de Lens pour former le Groupe de Lens-Liévin. La fosse no 5 - 5 bis est concentrée en 1956 sur la fosse no 6 - 6 bis, sise à Angres, elle cesse alors d'extraire mais continue d'assurer le service et l'aérage jusqu'en 1971, date à laquelle ses puits sont remblayés. Les chevalements sont détruits l'année suivante. Le terril no 72 est exploité.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 5 et 5 bis, et équipe les deux puits d'exutoires de grisou. Le carreau de fosse est devenu une zone industrielle, les cités ont été rénovées.

La fosse modifier

Fonçage modifier

Le fonçage des deux puits jumeaux nos 5 et 5 bis débute en 1899 au nord-ouest de Liévin[A 1]. Les puits sont entrepris à l'altitude de 72 mètres[JC 1]. Le puits no 5 bis est entrepris à 47 mètres à l'ouest-nord-ouest[note 1] du puits no 5. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 167 mètres[JC 1].

Exploitation modifier

 
La fosse no 5 - 5 bis en cours de reconstruction.

La fosse commence à extraire en 1903. Elle est également nommée Île du Diable car des mineurs chassés d'autres compagnies y sont embauchés. Trois mineurs perdent la vie dans une explosion de grisou survenue le [A 1]. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. La fosse no 2, sise à 790 mètres à l'est-nord-est[note 1], est utilisée de 1904 jusqu'à son remblaiement en 1936 pour former l'ensemble no 2 - 5 - 5 bis[A 2].

La Compagnie des mines de Liévin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Liévin. En 1952, ce dernier fusionne avec le Groupe de Lens pour former le Groupe de Lens-Liévin[B 1]. L'extraction est assurée par le puits no 5, alors que le puits no 5 bis est affecté au service et au retour d'air. La fosse no 5 - 5 bis est concentrée sur la fosse no 6 - 6 bis, sise à Angres à 3 206 mètres au sud-sud-est[note 1], en 1956, elle cesse alors d'extraire[B 1].

La fosse no 5 - 5 bis assure alors l'aérage et le service jusqu'en 1971, date à laquelle les puits nos 5 et 5 bis, respectivement profonds de 980 et 815 mètres sont remblayés. Les chevalements sont détruits en 1972[B 1].

Reconversion modifier

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 5 et 5 bis, et équipe les deux puits d'exutoires de grisou. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Le carreau de fosse est reconverti en zone industrielle, le puits no 5 est situé dans la cour d'une entreprise de logistique, alors que le puits no 5 bis est situé le long de la route principale. Les seuls vestiges de la fosse sont la salle des fêtes et le logement du concierge[2].

Les terrils modifier

Deux terrils résultent de l'exploitation de la fosse[3].

Terril no 72, 5 de Liévin modifier

50° 25′ 34″ N, 2° 44′ 48″ E

Le terril no 72, situé à Liévin, alimenté par la fosse no 5 - 5 bis, a été en très grande partie exploité.

Terril no 72A, Cavalier du 5 de Liévin modifier

50° 25′ 37″ N, 2° 44′ 53″ E

Le terril no 72A, disparu, situé à Liévin, était le terril cavalier reliant la fosse no 5 - 5 bis des mines de Liévin au réseau ferroviaire de la Compagnie.

Les cités modifier

 
Des habitations groupées par deux.

De vastes cités, contigües à celles de la fosse no 2, ont été bâties à proximité de la fosse no 5 - 5 bis.

Notes et références modifier

Notes
  1. a b et c Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a et b Dubois et Minot 1991, p. 125
  2. Dubois et Minot 1991, p. 124
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a et b Gosselet 1911, p. 128

Voir aussi modifier

 

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Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 124-125.  
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, .  
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris, , p. 128.