La fosse Saint-Aybert de la Compagnie des mines de Thivencelle est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Thivencelle. Commencée en 1925 et ouverte en 1930, c'est une simple fosse d'aérage aux installations minimalistes. Une cité comprenant quelques logements est bâtie à proximité.

Fosse Saint-Aybert
La fosse Saint-Aybert en 1949.
La fosse Saint-Aybert en 1949.
Puits Saint-Aybert
Coordonnées 50,448767, 3,642911[BRGM 1],[BRGM 2]
Début du fonçage
Mise en service 1930
Profondeur 623,35 mètres
Arrêt 1956 (aérage et puits de secours)
Remblaiement ou serrement 1973
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Commune Thivencelle
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Thivencelle
Groupe Groupe de Valenciennes
Unité de production Unité de production de Valenciennes
Ressources Houille

Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse Saint-Aybert
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse Saint-Aybert

La Compagnie des mines de Thivencelle est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes. Elle est alors utilisée pour l'aérage et comme puits de secours pour la concentration de la fosse Ledoux, et ce, jusqu'en 1956. Le puits est comblé en 1973 et les installations sont détruites.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête du puits Saint-Aybert. La cité est rénovée et le carreau de fosse est devenue une friche boisée.

La fosse modifier

La concession de Saint Aybert est restée inexploitée à cause de son épaisse couche de morts-terrains[note 1]. La Compagnie des mines de Thivencelle a pour objectif d'y ouvrir une fosse « moderne », avec un puits de grand diamètre[A 1].

Fonçage modifier

 
Le chevalement de fonçage.

Le fonçage commence le , à Thivencelle, près du Canal Mons-Condé[note 2]. Le diamètre du puits est de cinq mètres. Le terrain houiller est atteint après avoir traversé 285 mètres de morts-terrains[A 1]. En 1929, le puits de Saint-Aybert atteint la profondeur de 600 mètres[A 1].

Exploitation modifier

Le fonçage du puits Saint-Aybert est achevé en , à la profondeur de 623,35 mètres[BRGM 1],[B 1]. Les couches de houille ont dix à 19,4 % de matières volatiles, elles sont plus grasses que le faisceau de la fosse Saint-Pierre qui ont entre douze et quatorze pour cent de matières volatiles. L'allure des couches de la fosse Saint-Aybert est aussi beaucoup plus tourmentée[BRGM 1]. La fosse Saint-Aybert est située à 1 730 mètres à l'est[note 3] de la fosse Saint-Pierre[A 2] et est donc, de fait, la fosse la plus orientale de la compagnie[A 1].

La Compagnie des mines de Thivencelle est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes. Cette fosse n'a jamais produit de charbon, elle a servi d'aérage et de puits de secours pour la concentration de Ledoux de la Nationalisation jusqu'en 1956[B 1], celle-ci est située à Condé-sur-l'Escaut[A 3] à 1 845 mètres au nord-ouest[note 3]. Le puits est remblayé en 1973[1] et les installations de surface sont détruites.

Reconversion modifier

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête du puits Saint-Aybert. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Le carreau de fosse est devenu une friche où la nature a repris ses droits. Les seuls vestiges de la fosse sont des pans du mur d'enceinte[3].

La cité modifier

 
Une maison.

La cité Saint-Aybert, également nommée cité Lede, est située à Thivencelle, près des limites avec Saint-Aybert. Elle est constituée de quatre maisons regroupant chacune deux logements[4].

Notes et références modifier

Notes
  1. Les morts-terrains sont les strates situées sous le niveau du sol mais au-dessus du terrain houiller, ce dernier contenant entre autres choses les veines de charbon.
  2. Le puits Saint-Aybert est ouvert à un peu mois de 120 mètres au sud du Canal Mons-Condé.
  3. a et b Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,

Voir aussi modifier

 

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 31, 39-40.  
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, .