Le fodro (latin : foderum[1]) est dans le contexte du Moyen Âge italien un impôt[2],[3],[4] initialement prélevé pour financer les écuries royales[5].

Etymologie modifier

Le mot fodro est un terme de langue italienne qui trouve son origine dans les langues germaniques et plus précisément de l'anglais fourrage qui signifie fourrage en français[5].

Détournement de son sens modifier

Au XVIIe siècle, un érudit pense retrouver dans le mot fodro un autre terme qui signifie gaine, alors synonyme du vagin. C'est notamment par cette erreur que persistera le mythe du droit de cuissage (ius primae noctis), droit supposé d'un seigneur d'avoir la première relation sexuelle d'une femme vierge[4],[5].

Amédée de Foras écrit en 1886 :

« Il est fort possible que le mot fodro, abrégé de fodero, et signifiant gaine de couteau ou d'épée, ait été détourné de son sens légitime, pour lui attribuer une signification malpropre dans quelque poésie rabelaisienne. »

Références modifier

  1. Pierre Antonetti, La vie quotidienne à Florence au temps de Dante, , 336 p. (ISBN 2-01-462131-4)
  2. Giuliano Pinto, Estimes et cadastres toscans antérieurs au cadastre de Florence de 1427, 608 p. (lire en ligne), p. 343-361
  3. (fr + it) Monique Bourin, Pascual Martínez Sopena, Pour une anthropologie du prélèvement seigneurial dans les campagnes médiévales, Publications de la Sorbonne, , 700 p. (lire en ligne)
  4. a et b Amédée de Foras, Le droit du seigneur au Moyen Age - étude critique et historique, Andre perrin, , 281 p. (lire en ligne), p. 243
  5. a b et c Alexis Tremblay, « Le « ius primae noctis » ou « droit de la première nuit » a-t-il réellement existé ? Non, c'est un canular »