Fifi Turin

militante syndicaliste (1913-1944)
Fifi Turin
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Biographie
Naissance
Décès
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Val-de-MarneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
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Parti politique
Plaque en hommage à la résistante Fifi Turin sur la maison où elle habitait 69 rue Del Bello, Marseille 10e.

Joséphine Cavallini, épouse de Laurent Turin, dite Fifi Turin, est une ouvrière du textile, militante syndicaliste, communiste et antifasciste, née à Marseille le et fusillée par les Allemands le [1].

Biographie modifier

Née dans une famille ouvrière marseillaise, Fifi Turin devient elle-même ouvrière et travaille dès l'âge de treize ans à la SA des Filatures et Tissages de Marseille, située 21 boulevard des Vignes (aujourd'hui boulevard Fifi-Turin)[2] dans le quartier de la Capelette.

Engagée dans le combat syndical, elle met ses talents d'oratrice au service de la solidarité ouvrière[3]. À l'arrivée au pouvoir du Front populaire, elle participe activement au mouvement de grève de mai-juin 1936, puis adhère au Parti communiste. Elle milite également au comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme[4].

Malgré l’interdiction du PCF après la déclaration de guerre du , elle continue la lutte contre l'Occupation. Placée en résidence surveillée à Tarascon en par le régime de Vichy, elle réussit à s'enfuir. Désormais condamnée à la clandestinité, elle rejoint Lyon où elle intègre la Résistance comme agent de liaison dans les rangs des FTP.

Arrêtée par la Gestapo en , elle est emprisonnée à Fresnes et fusillée le .

Le retour des cendres de Fifi Turin à Marseille et leur inhumation au cimetière Saint-Pierre fit l'objet d'une grande cérémonie organisée par les instances communistes et syndicalistes de la ville[5].

Une voie du (10e arrondissement de Marseille), le boulevard Fifi-Turin, porte son nom. Une plaque à sa mémoire a été posée au début de ce boulevard et une autre sur la maison où elle habitait au 69, rue des Vignes (aujourd'hui rue Del-Bello).

Notes et références modifier

  1. Selon Robert Mencherini (Marseillaises : vingt-six siècles d'Histoire) et Éliane Richard (Dictionnaire des Marseillais), Fifi Turin aurait été fusillée au Mont-Valérien et selon le Maitron en lign elle l'aurait été à Fresnes. Le site “Mémoire des hommes” ne mentionne pas son nom dans la liste (non exhaustive) des victimes du Mont-Valérien.
  2. La Capelette sur le site Marseille Forum
  3. Témoignage de Jacqueline Boutin sur le site Mémoires vivantes (débat sur l’après 21 avril 2002).
  4. Le comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme fut créé en 1934. Il regroupait à l'échelle européenne des femmes de tendances diverses (pacifistes, communistes, socialistes, syndicalistes… ) et d'origines sociales différentes (ménagères, enseignantes, ouvrières, étudiantes, avocates, médecins, employées, infirmières, etc.).
  5. Jean-Claude Laxahe, “Les communistes à Marseille à l'apogée de la guerre froide. 1949-1954”, collection le temps de l'histoire, Publications de l'Université de Provence, 2006, p. 229-230 (ISBN 978-2-85399-653-2).

Bibliographie modifier

  • Notice de Robert Mencherini dans Marseillaises : vingt-six siècles d'Histoire, Édisud, 1999, p. 223-224 (ISBN 2-74490-079-6).
  • Notice de Éliane Richard dans Dictionnaire des marseillais, Académie de Marseille, Édisud, Marseille, 2003, p. 340-341 (ISBN 2-7449-0254-3)
  • Jean Maitron et Claude Pennetier, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, tome 42, Éditions ouvrières, 1992 (ISBN 9782708229921)

Liens externes modifier