Fanny Robert

peintre française
Fanny Robert
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Fanny Robert, de son vrai nom Françoise Robert, est une artiste peintre et dessinatrice française née le à Paris et morte dans la même ville le [1].

Biographie modifier

Françoise Robert est la fille de Jean-Baptiste Robert et de Marie-Françoise Bazin. Née sourde-muette comme son frère Édouard Robert[2], elle fut instruite à l'institution des sourds-muets de l'abbé Sicard où le 25 février 1805, Fanny Robert fut chargé d'accueillir le pape Pie VII en lui écrivant un compliment en italien[3]. Puis elle fut élève du peintre Anne-Louis Girodet.

Elle meurt célibataire le à son domicile parisien au 77, rue des Martyrs.

Salons parisiens modifier

Fanny Robert a exposé au Salon de Paris de 1831 à 1835. En 1827, 1839 et 1842, ses envois furent refusés.

  • 1831 : 3151, Laure, dessin[4].
  • 1833 : 2033, Portrait de Mme Charles Nodier, dessin ; no 2034, Portrait de Mme Cécile Cottin, dessin.
  • 1835 : 1864, Portrait de M. Paulmier, dessin, no 1865, Portrait de Mme Élisa B…

Œuvres modifier

 
Fanny Robert, Portrait de Mademoiselle E. Favre, fille d’Amédée Favre

Œuvres conservées dans les collections publiques modifier

Œuvres référencées modifier

  • Localisation inconnue :
    • Autoportrait, huile sur toile, 50 × 70 cm, ancienne collection Elfriede Lechner[7] ;
    • Portrait d'Henri-François Dumolard ;
    • Portrait de Mme Charles Nodier, dessin ;
    • Laure, dessin ;
    • Portrait de Mme Cécile Cottin, dessin ;
    • Portrait de M. Paulmier[8], dessin ;
    • Portrait de Mme Élisa B… ;
    • Portrait de Louis de Fontanes.

Poème d'Henri-François Dumolard à propos de son portrait par Fanny Robert modifier

À Mlle Fanny Robert, sourde muette, élève de Girodet, qui, pour unique prix de mon portrait m’a demandé des vers, simples et naturels comme ceux de Racine.

D'un grand maître digne écolière,
De Girodet, trop tôt aux beaux-arts enlevé,
Ton talent, par lui cultivé,
Nous montre une aimable héritière.
On dirait que lui-même a dessiné tes traits
Et les contours de ta taille légère ;
Que, te prêtant sa grâce et sa manière,
Il retouche encor tes portraits.
Ta main, habile autant qu'elle est jolie,
A rendu ton crayon parlant,
Et, copiant ma figure vieillie,
Ne m'a fait que trop ressemblant.
Que ce don d'amitié m'honore, m'encourage !
Et qu'il va paraître flatteur
À quiconque aura vu l'ouvrage,
À quiconque aura vu l'auteur !
Si je pouvais monter les cordes de ma lyre
À la hauteur des transports qu'il m'inspire,
J'immortaliserais ton nom et ton talent ;
Mais, comment imiter cet auteur excellent
Que tu lis avec fruit, et dont la main divine,
De l'immortalité posséda le cachet?…
Si tu peins comme Girodet,
On n'écrit plus comme Racine.

Henri François Dumolard, « Poésie », La Nouveauté, , p. 3.

Notes et références modifier

  1. Archives de l'état-civil parisien du 18e arrondissement numérisées, cote V4E 4895, Vue 24/31, acte 1609.
  2. Parfois confondu avec le peintre suisse Louis Léopold Robert.
  3. Ferdinand Berthier, L'Abbé Sicard, célèbre instituteur des sourds-muets, Paris, 1873, pp. 77-78.
  4. 6e supplément du livret du Salon.
  5. Notice no 000PE006968, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  6. Notice no 000PE013278, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  7. Publicité avec reproduction, parue dans le périodique Weltkunst no 52/4, , p. 373.
  8. Louis-Pierre Paulmier (1775-1847), instituteur des sourds-muets ?

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • François-Louis Bruel, « Girodet et les dames Robert », Bulletin de la société de l’histoire de l’art français, 1, 1912, pp. 76-93 ([lire en ligne]).

Liens externes modifier