Familles de Gantès

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Il existe des familles distinctes portant ce patronyme. L'une est subsistante, l'autre est éteinte.

Famille de Gantès, anciennement Gantès (subsistante) modifier

 
Armes des Gantès : D'azur au chef émanché d'or de quatre pointes
 
Ancien Hôtel de Gantès (1660) à Aix, construit par François de Gantès

Ancienne famille de magistrats auprès du Parlement d'Aix et d'officiers de marine, originaire de Cuers, en Provence[1].

Elle a formé deux branches, dont l'ainée, établie à Aix-en-Provence, est subsistante, tandis que la seconde, établie en Artois, s'est éteinte au début du XXe siècle.

Cette famille originaire du bourg de Cuers, en Provence, part s'installer à Aix-en-Provence en 1557 à la suite d'un mariage[1].

Au siècle suivant elle occupe des charges au parlement d'Aix[1].

En 1702 elle obtient une maintenue en la noblesse[1]. Gustave Chaix d'Est-Ange écrit que l'on a cherché à rattacher cette famille à une famille homonyme plus ancienne et que c'est ainsi qu'elle a pu se faire maintenir noble en 1702[1].

Elle porte les titres de marquis et de comte (titres de courtoisie).

  • Antoine Gantès, bourgeois de Cuers (Var), marié à Elione du Puits, est le père de[1] :
    • François Gantès, procureur venu à Aix-en-Provence où il a épousé le 7 avril 1557 Anne-Marguerite Forbin, fille de Claude Forbin et de Jeanne Deduane
      • Jacques Gantès (+Aix, 1630), avocat, seigneur de Valbonette, x 1581 Françoise, fille de Rodolphe Roberty et de Catherine de Fabry
        • François de Gantès (1596-1679), maître des requêtes, conseiller du roi en ses conseil d'État et privé, procureur-général du roi au Parlement d'Aix de 1634 à 1674. Il fut député en 1635, lors de la rupture de la paix avec l'Espagne, pour mettre la ville de Marseille hors de surprise et y donner les ordres nécessaires à sa garde; il a réglé les différends du Parlement avec les officiers de la Chambre des requêtes de la création de 1634[2]. Marié en 1634 Jeanne de Croze Lincel, dont:
          • Première branche: Jean-François de Gantès (1636-1703), seigneur de Valbonette, conseiller du roi, puis procureur-général au parlement d'Aix, maintenu dans sa noblesse avec son frère Michel le 9 mars 1702 par jugement du premier président Cardin Le Bret, avec une filiation remontant par erreur au testament d'un Pierre de Gantès du 2 mars 1482[1], dont descendance subsistante
          • Deuxième branche: Michel de Gantès (+1728), mousquetaire du roi, x 1687 Jeanne-Hyacinthe, fille de Jean-Robert de Hannedouche, seigneur d'Ablainsvelle et de Rebeque, gouverneur des Païs de la Gorgue et de Laleu et de Marie-Marguerite de Wavrant, dont[1] :
            • Michel-Ignace de Gantès (+1752), seigneur d'Ablainsvelle, Rebeque, Pastourel, Saint-Marcy, Foncqvillers x 1722 Jeanne-Élisabeth, fille de Jacques de Laval et veuve de Louis-Ernest de Marbais, seigneur de Verval, dont une importante descendance éteinte au XXe siècle.
            • Jean-François de Gantès (1703-1774), lieutenant-général des armées du roi (en 1762). Il a participé au siège de Philisbourg en 1734 et à toutes les actions sur le Rhin, il a fait la campagne de Wesphalie et de Bavière, servi en 1744, 1745, 1746 et 1747 en Italie. Il a reçu 6 blessures dont 2 mortelles, lui faisant mériter une pension de 7 000 livres, dont 1 000 sur l'Ordre de Saint-Louis[2].

Famille de Gantes (éteinte) modifier

Cette famille noble, établie dans le diocèse de Gap et éteinte depuis le XVIe siècle, a été présentée faussement comme constituant les premiers degrés de la généalogie de la famille de Gantès subsistante dans les preuves de noblesse que Michel de Gantès (1728) a fournies pour être maintenu en 1702 avec son frère[3], ainsi que dans divers armoriaux publiés depuis.

En 1757, le sieur Artefeuil a publié une généalogie de la famille de Gantès (subsistante)[4], reproduite par La Chesnaye-Dubois, établissant une fausse filiation avec cette ancienne famille noble homonyme; il fait de Jacques de Gantes, fils de François Gantes et de Marguerite de Forbin mariés le , le fils de Jean III de Gantes et d'Anne de Forbin, mariés le . Chaix-d'Est-Ange[5] fait l'hypothèse que ces deux auteurs auraient inventé les premiers degrés, car les généalogies retenues pour les preuves commençant avec Jean de Gantes, gouverneur pour les rois Louis XII et François Ier des côtes de Saint-Tropez, Hyères et Toulon, x 1472 avec Isabelle de Raissone. Dans une note, Louis-Pierre d'Hozier écrit en 1764 qu'il s'appuie sur une " Histoire de la principale noblesse de Provence, imprimée à Aix en 1719, article de cette Famille, fol. 137.", plus bas sur "un mémoire de la famille".

  • Bertrand Gantes, noble de Gênes x Beatrix d'Algonia, légendaire, dont:
    • Hugues Gantes, damoiseau x 1285 à Lincel avec Mabille fille de Lambert III de Laincel, seigneur de Lincel, de Saint-Martin et de Ranacas, dont:
      • Guillaume Gantes, chevalier, x 1315 Jeanne de Becariis, dont 2 fils:
        • Jean Ier de Gantes (ca1320-1389), lieutenant-général, ambassadeur de la Reine Jeanne à Rome, x 1346 à Lauris avec Catherine, fille de Bertand de Lauris, seigneur de Villebon et de Louise de Barras, personnages imaginaires selon Chaix-d'Est-Ange, dont:
          • Jacques-Jean-Guillaume Gantes x 1378 à Sisteron avec Louise, fille de Jacques de Gombert, seigneur de Dromont et de Saint-Geniez[6], dont:
            • Jean II Gantes, noble, x 28 septembre 1405 avec Marie, fille de Florent de Castellane, seigneur d'Allemagne et de Riez, et d'Alasie de Blacas, trois enfants, dont:
              • Pierre Ier Gantes (teste le 2 mars 1482 à Brignoles[7]), premier degré retenu par d'Hozier dans les preuves de l'autre famille, x 1° le 17 avril 1434 avec Louise de Cuers ou de Coraye, de la ville de Toulon, neuf enfants, dont:
                • Jean III Gantes (+/1540), "noble, gouverneur pour les rois Louis XII et François Ier des côtes de Saint-Tropez, Hyères et Toulon"[8], x 1472 avec Isabelle, fille d'Honorat de Reysson, de Toulon, dont six enfants, dont:
                  • Pierre II de Gantes,
                  • x 1° ca1520 Françoise de Bus, dont une seule fille:
                    • Thérèse de Gantes x François de Raffélis, procureur du roi à Brignoles.
                  • x 2° 26 septembre 1540 avec Anne-Marguerite, fille de noble Claude Forbin, écuyer et d'Hélionne Meyran (sans postérité).
        • Charle Gantes, commandeur de Saint-Jean-de-Jérusalem (+1386)

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g et h Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 20, pages 117 à 119 Gantès (de)
  2. a et b Louis-Pierre d'Hozier, Armorial général, 1764.
  3. Louis-Pierre d'Hozier, Armorial général, Paris, 1764
  4. Artefeuil (pseudonyme de Louis Ventre sieur de La Touloubre, ou de Pierre-Joseph-Laurent de Gaillard Longjumeau, 1709-1766), Histoire héroïque et universelle de la noblesse de Provence, Avignon, 1757, tome I, page 447
  5. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome XX, pages 117 à 119 Gantès (de)
  6. Pierre de Gombert, Histoire des Gombert sur leurs terres en Haute-Provence, Sisteron, 1998.
  7. "Selon un mémoire de la famille" (d'Hozier)
  8. "Il est ainsi qualifié dans une Histoire de la principale noblesse de Provence, imprimé à Aix en 1719, article de cette Famille, fol. 137." (note de d'Hozier)