Famille Fornier (Ariège)

La famille Fornier est une famille noble subsistante originaire d'Ax-les-Thermes, dans l'ancien comté de Foix, dans l'actuel département de l'Ariège. Elle fut maintenue noble en 1707. Elle donna trois branches : Fornier de Garanou, Fornier de Savignac, Fornier de Clauzelles. De nos jours seule subsiste la branche Fornier de Savignac.

Famille Fornier
Image illustrative de l’article Famille Fornier (Ariège)
Armes

Blasonnement D'argent à un chevron de gueules accompagné en chef de deux croissants de même et en pointe d'une quinte feuille aussi de gueules ; au chef d'azur chargé d'un croissant d'argent accosté de deux étoiles de même[1]
Branches de Garanou
de Savignac
de Clauzelles
Période XVe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Ariège
Fiefs tenus Garanou, Savignac, Clauzelles
Demeures Château de Savignac-les-Ormeaux
Château de Las Tronques
Charges Députés, maires, préfet
Récompenses civiles Commandeur de l’ordre de Malte
Chevalier du Saint-Sépulcre
Chevalier de l’ordre de Saint-Grégoire
Chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem
Récompenses militaires Ordre royal de Saint-Louis
Ordre national de la Légion d'honneur
Preuves de noblesse
Autres Maintenue en la noblesse en 1707

Histoire modifier

La famille Fornier a pour berceau la ville d'Ax-les-Thermes dans l'Ariège[2],[1]. Elle appartenait à la plus ancienne bourgeoisie de la ville où l'on retrouve dès le XVe siècle des membres qui avaient des fonctions municipales[3].

Le premier membre connu de la famille est Pierre Fornier, cité en 1453, habitant à Ax-les-Thermes[1]. On lui attribue deux fils : Bernard auteur des branches Fornier de Savignac et Fornier de Clauzelles et Pierre, seigneur de seigneur de Sauzils, auteur d'une famille Fornier de Sauzils, fixée à Carcassonne dont on fait descendre la famille Fornier de Violet[1].

Lors des recherches des faux nobles ordonnées par Louis XIV, les Fornier furent condamnés comme usurpateurs de noblesse le 14 novembre 1666 par jugement de Pellot intendant de la généralité de Bordeaux, le 29 novembre 1697, les 30 et 31 juillet 1698 et le 3 janvier 1699 par jugements de Sanson puis de Pelletier de la Houssaye, intendants de la généralité de Montauban[1]. Le , ils furent maintenus nobles sur la présentation de faux titres qui les faisaient descendre d'un Bernard de Fornier, mentionné en 1539 et auteur des Fornier de Sauzils[1],[4].

 
Le château de Savignac-les-Ormeaux.

Branches modifier

La famille Fornier forma trois branches.

Ligne ainée modifier

la branche Fornier de Garanou[5] éteinte avec Jacques-Jérôme Fornier de Garanou (1739-1790), représentant de la noblesse à Pamiers lors des états généraux de 1789, qui eut plusieurs filles et un fils Joseph-Jérôme, né en 1768 et qui semble être mort sans alliance[1].

Ligne cadette modifier

La ligne cadette, issue de Hiérosme Fornier qui fait son testament le . Ses deux fils, noble Hiérosme Fornier, bachelier ès-droits, procureur du roi et de la reine de Navarre, et sire Guillaume Fornier, bourgeois d'Ax, passèrent un acte de partage le et furent les auteurs des rameaux Fornier de Savignac et Fornier de Clauzelles[1].

  • La branche Fornier de Savignac est issue de Hiérosme Fornier, procureur du roi à Ax et seigneur de Savignac[4]. Hierosme Fornier acheta le 19 février 1604 pour la somme de 270 livres tous les droits de la seigneurie de Sorgeat que Corbayran de Miglos, coseigneur de Sorgeat, vend (à pacte de rachat à un an). Le domaine de Sorgeat passa au XVIIe siècle à la famille de Labat, puis du XVIIIe siècle au XIXe siècle à la famille Fornier de Savignac[6]. À ce rameau appartient Jean-Pierre Fornier de Savignac (1764-1837), député à l'Assemblée Nationale. Sous la Restauration. Gustave Chaix d'Est-Ange indique que ce rameau n’est pas titré[1].
  • La branche Fornier de Clauzelles est issue de sire Guillaume Fornier, bourgeois d'Ax qui testa en 1585[7] Plusieurs de ses membres participent aux états généraux de Pamiers en 1789[1]. Jean-François Fornier de Clauselles (1763-1843), maire d'Ax-les-Thermes, puis de Foix, député et conseiller général de l’Ariège sous la Restauration reçut par lettres patentes du le titre héréditaire de vicomte transmissible à son neveu Joseph Gaspard Fornier de Clauzelles de Bourges, mort en 1877, ne laissant que deux filles[1],[8]. Cette branche est éteinte.

Fornier de Violet modifier

Une autre famille (ou branche) Fornier de Violet est mentionnée par Pierre-Marie Dioudonnat, dans les termes suivants : « Ancienne famille originaire de la Sénéchaussée de Carcassonne. Elle est issue de Pierre-Jacques Fornier, marchand drapier de Carcassonne, marié en 1692 ... « Blaise-Ambroise Fornier de Violet demanda en 1789 des lettres de confirmation de noblesse », rapporte Chaix d'Est Ange, en prétendant se rattacher à une famille noble de la région, la famille de Fornier de Sauzils ; Chérin fils « émit un avis très défavorable » et fit observer « qu'on avait lieu de soupçonner une tentative d'ensouchement d'une famille bourgeoise sur une famille noble » »[9].

Armes modifier

 
Armes
  • D'argent à un chevron de gueules, accompagné en chef de deux croissants de même et en pointe d'une quinte feuille aussi de gueules ; au chef d'azur, chargé d'un croissant d'argent, accosté de deux étoiles de même.[1]

Alliances modifier

La famille Fornier s'est alliée avec les familles[1] : de Luppé, de Thonel d'Orgeix (vers 1680 et 1761), de Bourges, de Montault-Miglos (1808), de Bonvers (1830), de Lafue de Marignac (1855), de Suffren (1878 et 1880), du Périer, de Plaisance (1933), de Cominihan, de Roquefort (1560), de Cabarrus (1846), de Marcailhou d'Aymeric, de Vasserot, de Taffin de Tilques, de Montille, etc.

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i j k l et m Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 19, pages 8 à 10 Fornier.
  2. Jules Villain, La France moderne, t. III, Montpellier, Impr. de Firmin, Montane et Sicardi, (lire en ligne), p. 1522.
  3. Louis Bergès, Michel Cours-Mach, Guy Chaussinand-Nogaret, Grands notables du Premier Empire Ariège, CNRS, (lire en ligne), p. 86.
  4. a et b Jules Villain, La France moderne, t. III, Montpellier, Impr. de Firmin, Montane et Sicardi, (lire en ligne), p. 1525.
  5. Jules Villain, La France moderne, t. III, Montpellier, Impr. de Firmin, Montane et Sicardi, (lire en ligne), p. 1523.
  6. « Bienvenue sur le site de Sorgeat - village de la Haute Ariège - 09 - France », sur sorgeat.mvs.free.fr (consulté le )
  7. Jules Villain, La France moderne, t. III, Montpellier, Impr. de Firmin, Montane et Sicardi, (lire en ligne), p. 1527.
  8. Albert Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle : titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, t. 3, Paris, H. Champion, (lire en ligne), p. 75.
  9. Pierre-Marie Dioudonnat, Le simili-nobiliaire français, SEDOPOLS, 2012, page 324

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. XIX. For-Fyo, Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), pp.8-10.
  • Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, Société du Grand armorial de France, , p.37, « Fornier de Clauzelles alias Clauzelles » ; p.53, « De Fournier de Savignac, alias de Fornier » ([t.4 (des Fieux - de Martinprey)]).
  • Albert Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle : titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, t. 3, Paris, H. Champion, (lire en ligne), p. 75.
  • Jules Villain, La France moderne, t. III, Montpellier, Impr. de Firmin, Montane et Sicardi, (lire en ligne), p. 1522.

Articles connexes modifier