Fédération française d'équitation

association loi de 1901

Fédération française d'équitation
Image illustrative de l’article Fédération française d'équitation

Sigle FFE
Sport(s) représenté(s) Disciplines équestres
Création 1987
Président Serge Lecomte
Siège Parc équestre fédéral, Lamotte-Beuvron
Nations membres Drapeau de la France France
Licenciés 692 376[1] ()
Site internet Site officiel

La Fédération Française d'Équitation (FFE) est une association à but non lucratif assurant la gestion, la promotion et le développement des disciplines équestres en France. Elle concourt également à la sélection des chevaux de sport et de loisir.

La FFE est membre de la Fédération équestre internationale (FEI) et du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).

En 2022, la FFE compte 692 300 licenciés. Elle est la troisième fédération sportive (unisport) française en nombre de licenciés, la quatrième en additionnant tous les titres de participations à une fédération[2] et la deuxième fédération équestre mondiale[3]. Les femmes représentent 83% des licenciés de la FFE et 27% ont moins de dix ans. Un des défis de la fédération est d'inciter les jeunes qui grandissent à continuer l'équitation sportive. Entre 1984 et 2011, la Fédération française d'équitation voit son nombre de licenciés augmenter de 374 %[4].

Histoire modifier

Généralités modifier

La Fédération française des sports équestres est créée en 1921. En 1963, une Association nationale pour le tourisme équestre (ANTE) nait grâce au soutien des Haras nationaux, et elle prend de l'essor grâce au nouvel engouement populaire vers l'équitation de loisirs. En 1971, le Poney Club de France apparait, grâce au soutien renouvelé des Haras nationaux, récoltant le fruit de la pénétration de la pratique du poney auprès des enfants.

Ainsi, jusqu'en 1987, le monde du cheval en France est divisé en trois entités indépendantes, avant que la Fédération française d'équitation (FFE) soit créée cette année-là, en unifiant et regroupant les entités. Des délégations sont néanmoins mises en place : la Délégation nationale aux sports équestres (DNSE) ; la Délégation nationale au tourisme équestre (DNTE) ; la Délégation nationale à l'équitation sur Poneys (DNEP).

En 1999, les statuts de la FFE évoluent et les délégations sont dissoutes bien que les spécialités soient toujours représentées au Comité directeur, qui comprend un Comité Cheval, un Comité Poney, un Comité Tourisme et un Collège Compétition.

Loi de modernisation sur le sport en 2000 modifier

La loi de modernisation sur le sport de 2000 oblige à créer de nouveaux statuts. Ceux-ci, portant création du CREIF, sont approuvés par les centres équestres avec 94,24 % des suffrages exprimés. Les anciens organismes antérieurement indépendants : Comité régional de tourisme équestre, Délégation régionale à l'équitation sur poney (DREP) et Ligue régionale des sports équestres ont été regroupés au sein même du CREIF ; lequel garantissait la pérennisation de leur spécificité. Le CREIF a hérité par fusion-absorption des Ligues de Fontainebleau, Versailles, l'ARTE et la DREP Île-de-France. Cette restructuration administrative est mise en conformité avec les administrations régionales d'État et des organismes politiques.

Le CREIF se retrouve à la tête de 8 départements : Paris, Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Val-d'Oise représentant plus de 600 associations et établissements équestres affiliés à la FFE et plus de 100 000 licenciés et a pour mission d'encourager, promouvoir, développer et organiser les activités équestres sous toutes les formes et pratiques.

Le CREIF est un des 23 organes déconcentrés de la FFE à la suite de la loi de modernisation sur le sport.

Loi "Lamour" 2005-2006 modifier

Par arrêté du 2 et du , la FFE perd l'agrément et la délégation du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative. Il est reproché à la Fédération de ne pas avoir mis ses statuts en conformité avec la loi dite "Lamour" no 2003-708 du . Le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche retire également son agrément par arrêté du .

Le principal motif pour lequel la FFE n'a pas mis à jour ses statuts est que la loi Lamour impose de facto une sous-représentation en droit de votes des clubs équestres à vocation commerciale, majoritaires en nombre, au bénéfice des structures non commerciales.

En 2004, la réélection de Serge Lecomte à la présidence de la FFE entraine des recours judiciaires initiés par la candidate malheureuse, Jacqueline Reverdy. La FFE est placée sous administration judiciaire, confiée à Monique Legrand, à la suite de l'annulation de l'élection de Serge Lecomte par le tribunal de grande instance de Paris

Afin d'assurer la continuité du service public, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) exerce provisoirement les prérogatives perdues par la FFE à la suite des retraits d'agrément et de délégation. Il a en particulier autorité sur l'organisation des compétitions et le sport de haut niveau. Une Commission spécialisée équitation est mise en place. Différents accords entre la FFE et le CNOSF permettent un fonctionnement normal des activités, en particulier pour les concours et le sport de haut niveau.

Les nouveaux statuts de la FFE sont adoptés lors de l'assemblée générale extraordinaire du , ouvrant l'espoir d'une normalisation des relations entre l'État et la FFE. Ainsi, les pouvoirs publics ont accordé de nouveau l'agrément à la FFE en [5].

Par arrêté en date du , le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative a de nouveau accordé à la Fédération française d'équitation la délégation prévue à l'article 131-14 du Code du sport, mettant ainsi fin à plusieurs années de conflits entre l'association et les pouvoirs publics[6].

En 2008, les statuts de la FFE évoluent encore. Le siège social est déplacé de Boulogne-Billancourt au Parc équestre fédéral de Lamotte-Beuvron.

Licenciés modifier

Tableau du nombre de licenciés par années[1]
Année Total Licenciés Femmes Hommes Évolution par rapport à l'année précédente Commentaires
1984 145 071 - - - - - -
1985 147 108 - - - -  +1,4 % -
1986 160 235 - - - -  +8,92 % -
1987 166 915 - - - -  +4,17 % -
1988 166 952 - - - -  +0,02 % -
1989 166 154 - - - -  −0,48 % -
1990 214 007 - - - -  +28,8 % -
1991 230 575 - - - -  +7,74 % -
1992 239 282 - - - -  +3,78 % -
1993 258 808 - - - -  +8,16 % -
1994 274 873 - - - -  +6,21 % -
1995 325 670 - - - -  +18,48 % -
1996 345 882 - - - -  +6,21 % -
1997 364 686 - - - -  +5,44 % -
1998 391 624 - - - -  +7,39 % -
1999 411 657 - - - -  +5,12 % -
2000 434 980 - - - -  +5,67 % -
2001 432 498 319 640 (73,91 %) 112 858 (26,09 %)  −0,57 % -
2002 447 139 332 798 (74,43 %) 114 341 (25,57 %)  +3,39 % -
2003 462 955 348 045 (75,18 %) 114 910 (24,82 %)  +3,54 % -
2004 484 760 368 699 (76,06 %) 116 061 (23,94 %)  +4,71 % -
2005 513 615 394 767 (76,86 %) 118 848 (23,14 %)  +5,95 % -
2006 523 696 406 241 (77,57 %) 117 455 (22,43 %)  +1,96 % -
2007 553 560 434 838 (78,55 %) 118 722 (21,45 %)  +5,7 % -
2008 600 805 477 172 (79,42 %) 123 633 (20,58 %)  +8,53 % -
2009 650 805 524 195 (80,55 %) 126 242 (19,40 %)  +8,32 % -
2010 687 334 558 932 (81,32 %) 128 398 (18,68 %)  +5,61 % -
2011 705 783 580 000 (82,18 %) 125 783 (17,82 %)  +2,68 % -
2012 706 449 582 788 (82,50 %) 123 661 (17,50 %)  +0,09 % -
2013 694 480 574 728 (82,76 %) 119 752 (17,24 %)  −1,69 % -
2014 689 043 570 709 (82,83 %) 118 334 (17,17 %)  −0,78 % -
2015 673 026 557 821 (82,88 %) 115 205 (17,12 %)  −2,32 % -
2016 663 194 549 935 (82,92 %) 113 259 (17,08 %)  −1,46 % -
2017 644 800 535 165 (83,00 %) 109 635 (17,00 %)  −2,77 % -
2018 628 262 521 656 (83,03 %) 106 606 (16,97 %)  −2,56 % -
2019 617 524 513 492 (83,15 %) 104 032 (16,85 %)  −1,71 % -
2020 601 166 502 550 (83,60 %) 98 616 (16,40 %)  −2,65 % -
2021 665 873 557 724 (83,76 %) 108 149 (16,24 %)  +10,76 % -
2022 692 396 585617 (84,58 %) 106779 (15,42 %)  +3,98 % -

Évolution du nombre de licenciés de la FFE :

Liste des présidents modifier

 
Serge Lecomte, président de la Fédération française d'équitation, en 2015.

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Liens externes modifier