Esther Ballestrino
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Universidad Nacional de Asunción (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Esther Ballestrino ( - ) est une biochimiste et activiste paraguayenne ayant participé à la fondation des Mères de la place de Mai.

Biographie modifier

Esther Ballestrino grandit et étudie au Paraguay. Durant ses études elle rejoint le parti révolutionnaire fébrériste avant, en 1947, d'émigrer en Argentine[1].

Au début des années 1950, elle rencontre Jorge Bergoglio, le futur pape François qu'elle avait encadré durant trois ans alors que celui-ci se formait au métier de chimiste industriel[2].

En 1976, alors que deux de ses gendres et sa fille ont disparu, elle participe à la fondation du mouvement des Mères de la place de Mai[3],[4]. L'année suivante, elle fait appel à son ancien étudiant Jorge Bergoglio devenue entre-temps un haut-responsable jésuite afin d'évacuer de sa maison des ouvrages « marxistes » et s'éviter d'éventuelles poursuites[2].

Début décembre 1977, elle est enlevée aux côtés d'Alice Domon et de Léonie Duquet. En 2005, des expertises effectuées sur des corps rejetées par le Río de la Plata en 1977 permettent d'identifier Esther Ballestrino et Léonie Duquet[5]. Ces expertises établissent aussi que les fractures observées sont consécutives à des chutes d'une importante hauteur, permettant de confirmer qu'elles furent victimes des vols de la mort[6].

Notes et références modifier

  1. Nadia Tahir, « Des Proches, des Mères et des Grands-Mères », dans Argentine : Mémoires de la dictature, Presses universitaires de Rennes, coll. « Des Amériques », (ISBN 978-2-7535-5272-2, lire en ligne), p. 67–102
  2. a et b Ariane Chemin, « Sur les traces du pape François : Sœur Geneviève et les fantômes de la junte », Le Monde,‎ , p. 14-15 (lire en ligne  )
  3. (en) Mary Jo McConahay, « Argentina's past dictatorship: Moving toward denial? »  , sur National Catholic Reporter (consulté le )
  4. (en) Harriet Sherwood et Angela Giuffrida, « Pope reveals he had weekly psychoanalysis sessions at age 42 », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne  , consulté le )
  5. Jean Mercier, « Jorge Bergoglio raconté par ses amis », sur La Vie, (consulté le )
  6. Thierry Oberlé, « Dictature argentine: un procès pour les victimes françaises », sur Le Figaro, (consulté le )

Liens externes modifier