Epsilon Leonis

étoile
ε Leonis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 09h 45m 51,07s
Déclinaison +23° 46′ 27,3″
Constellation Lion
Magnitude apparente +2,98

Localisation dans la constellation : Lion

(Voir situation dans la constellation : Lion)
Caractéristiques
Type spectral G1II
Astrométrie
Distance 251 ± 18 al
(77 ± 6,5 pc)

Désignations

ε Leo, 17 Leo, HR 3873, HD 84441, BD+24°2129, HIP 47908, SAO 81004, FK5 367, GC 13443, NSV 4613[1]

Epsilon Leonis (en abrégé ε Leo) dans la désignation de Bayer de l'étoile est une étoile de la constellation du Lion.

Elle est de type spectral G1II et a une magnitude apparente de +2,98. Elle est à environ 251 années-lumière de la Terre.

Nomenclature modifier

Rasalasad est le nom généralement porté par cette étoile bien qu’il ne soit pas à ce jour approuvé par l’Union astronomique internationale (UAI). Il fut introduit par Giuseppe Piazzi (1814)[2] sous la forme Rasalasad A. à partir de la transcription Râs AlAsad donnée par Thomas Hyde (1665) dans sa traduction du سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437) du traité d’Uluġ Bēg (1437)[3]. Ce nom vient de l’arabe رأس الأسد الجنوبي Ra’s al-Asad al-Ğanūbī, « la Tête du Lion, Australe » dans le ciel gréco-arabe, c'est-à-dire le ciel que les astronomes arabes ont hérité des Grecs[4], où cette étoile fait couple avec μ Leo qui est, quant à elle, الشمالي al-Šamālī « la Boréale », la seule de ces deux étoiles dont le nom est retenue par l’UAI sous la forme Rasalas (voir cette étoile).

Cette étoile se nomme aussi Ras Elased Australis, forme introduite par Johann Bode(1801) [5], ainsi que Algenubi, nom relevé par Richard Allen (1899)[6], ce qui donne autant de noms repris par divers catalogues[7].

En Mésopotamie, cette étoile est SAG LI.TA-tum, « la Tête, Inférieure » du Lion (UR.GU.LA) dans une figure déjà complète dont ont directement hérité les Grecs[8],[9].

Notes et références modifier

  1. (en) * eps Leo -- Variable Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 66.
  3. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 36. »
  4. « 'Les deux figures du Lion dans le ciel arabe', site URANOS ».
  5. Johann Elert Bode, Uranographia, sive astrorum descriptio viginti tabulis aeneis incisa ex recentissimis et absolutissim astronomorum observationibus, Berlin : apud autorem, 1801, pl. XII.
  6. Richard Hinkley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 260.
  7. Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 110.
  8. « Roland Laffitte, L’héritage mésopotamien des Grecs en matière de noms astraux (planètes, étoiles et constellations, signes du zodiaque), in Lettre SELEFA n° 10 (décembre 2021), p. 11. ».
  9. Voir aussi l'image Le Lion mésopotamien vers 500 av. è. c. sur la page de la constellation du Lion.

Liens externes modifier