Epsilon Hydri

étoile de la constellation de l'Hydre mâle

Epsilon Hydri (ε Hydri / ε Hyi) est une étoile de la constellation la constellation australe de l'Hydre mâle, distante d'environ ∼ 152 a.l. (∼ 46,6 pc) de la Terre. Elle est visible à l'œil nu comme une étoile bleutée d'une magnitude apparente de 4,10[2].

ε Hydri
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 02h 39m 35,361s[1]
Déclinaison −68° 16′ 01,01″[1]
Constellation Hydre mâle
Magnitude apparente 4,096[2]

Localisation dans la constellation : Hydre mâle

(Voir situation dans la constellation : Hydre mâle)
Caractéristiques
Type spectral B9 Va[3]
Indice U-B −0,14[4]
Indice B-V −0,06[4]
Astrométrie
Vitesse radiale +13,6 ± 0,9 km/s[5]
Mouvement propre μα = +87,30 mas/a[1]
μδ = +0,09 mas/a[1]
Parallaxe 21,48 ± 0,09 mas[1]
Distance 151,8 ± 0,6 al
(46,6 ± 0,2 pc)
Magnitude absolue +0,78[6]
Caractéristiques physiques
Masse 2,64 M[7]
Rayon 2,2 R[8]
Gravité de surface (log g) 4,33[9]
Luminosité 60 L[7]
Température 10 970 ± 373 K[9]
Rotation 96 km/s[7]
Âge 133 × 106 a[9]

Désignations

ε Hyi, HR 806, HD 16978, HIP 12394, CPD−68 161, FK5 95, SAO 248621, GC 3240[10]

Environnement stellaire modifier

Epsilon Hydri présente une parallaxe de 21,48 ± 0,09 mas mesurée par le satellite Hipparcos[1], ce qui permet d'en déduire qu'elle est distante de 151,8 ± 0,6 a.l. (∼ 46,5 pc) de la Terre. Elle s'éloigne du système solaire à une vitesse radiale héliocentrique de +13,6 km/s[5].

L'étoile est membre de l'association Toucan-Horloge. Il s'agit d'une association d'étoiles qui partagent un mouvement propre commun à travers l'espace[11].

Propriétés modifier

Epsilon Hydri est une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B9 Va[3], ce qui signifie qu'elle génère son énergie par la fusion de l'hydrogène de son noyau en hélium. Il s'agit d'une jeune étoile âgée de 133 millions d'années seulement[9]. Elle tourne sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 96 km/s[7], ce qui donne à l'étoile une forme forme légèrement aplatie avec un rayon équatorial qu'on estime être 5 % plus grand que son rayon polaire[12]. Epsilon Hydri a une masse qui est estimée être 2,64 fois supérieure à la masse solaire[7] et son rayon est 2,2 fois supérieur à celui du Soleil[8]. Sa luminosité est 60 fois supérieure à celle du Soleil[7] et sa température de surface est d'environ 10 970 K[9].

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a et b (en) E. Høg et al., « The Tycho-2 catalogue of the 2.5 million brightest stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 355,‎ , L27-L30 (DOI 10.1888/0333750888/2862, Bibcode 2000A&A...355L..27H)
  3. a et b (en) R. F. Garrison et R. O. Gray, « The Late B-Type Stars: Refined MK Classification, Confrontation With Stromgren Photometry, And The Effects of Rotation », The Astronomical Journal, vol. 107,‎ , p. 1556 (DOI 10.1086/116967, Bibcode 1994AJ....107.1556G)
  4. a et b (en) A. Mallama, « Sloan Magnitudes for the Brightest Stars », The Journal of the American Association of Variable Star Observers, vol. 42, no 2,‎ , p. 443 (Bibcode 2014JAVSO..42..443M, lire en ligne)
  5. a et b (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  6. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971, lire en ligne)
  7. a b c d e et f (en) J. Zorec et F. Royer, « Rotational velocities of A-type stars. IV. Evolution of rotational velocities », Astronomy & Astrophysics, vol. 537,‎ , article no A120 (DOI 10.1051/0004-6361/201117691, Bibcode 2012A&A...537A.120Z, arXiv 1201.2052, lire en ligne)
  8. a et b (en) C. Allende Prieto et D. L. Lambert, « Fundamental parameters of nearby stars from the comparison with evolutionary calculations: Masses, radii and effective temperatures », Astronomy & Astrophysics, vol. 352,‎ , p. 555 (Bibcode 1999A&A...352..555A, arXiv astro-ph/9911002, lire en ligne)
  9. a b c d et e (en) Trevor J. David et Lynne A. Hillenbrand, « The Ages of Early-Type Stars: Strömgren Photometric Methods Calibrated, Validated, Tested, and Applied to Hosts and Prospective Hosts of Directly Imaged Exoplanets », The Astrophysical Journal, vol. 804, no 2,‎ , p. 146 (DOI 10.1088/0004-637X/804/2/146, Bibcode 2015ApJ...804..146D, arXiv 1501.03154, lire en ligne)
  10. (en) * eps Hyi -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  11. (en) Cameron P. M. Bell, Eric E. Mamajek et Tim Naylor, « A self-consistent, absolute isochronal age scale for young moving groups in the solar neighbourhood », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 454, no 1,‎ , p. 593–614 (DOI 10.1093/mnras/stv1981, Bibcode 2015MNRAS.454..593B, arXiv 1508.05955)
  12. (en) G. T. Belle, « Interferometric observations of rapidly rotating stars », The Astronomy & Astrophysics Review, vol. 20, no 1,‎ , p. 51 (DOI 10.1007/s00159-012-0051-2, Bibcode 2012A&ARv..20...51V, arXiv 1204.2572)