Punica (Silius Italicus)

œuvre de Silius Italicus
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Les Punica (ou La Guerre punique) sont un poème épique du poète latin Silius Italicus racontant la deuxième guerre punique. Composée de 12 000 vers répartis en 17 chants, l'œuvre a été écrite vers la fin de la dynastie des Flaviens.

Raphaël, La vision d'un cavalier, peinture inspirée du livre XV des Punica.
William Turner, Le Lac d'Averne, Énée et la sibylle de Cumes, 1814-1815. Yale Center for British Art, New Haven (Connecticut).

Description de l'enfer modifier

Silius Italicus, dans ses Punica, fait descendre son héros aux Enfers, selon la tradition de l'épopée classique.

Dans l'Antiquité, chaque poème épique d'une certaine épaisseur décrivait les Enfers, le règne des morts, en changeant, selon les intentions de l'auteur, les caractéristiques « fixes » que la mythologie avait établies.

Et ainsi les Enfers n'étaient pas un passage obligé que pour les âmes des défunts ; en connaissent précisément le rituel du sacrifice, les mortels – artistes ou héros – pouvaient y parvenir et converser avec les ombres des personnalités célèbres, ou de leurs parents.

Les héros des poèmes épiques, de cette manière, obtenaient d'énormes avantages dans la préparation de leurs plans, en pouvant accéder à la connaissance de ce qui s'était passé dans des lieux lointains, et, encore plus utile, avoir des informations crédibles sur les évènements à venir qu'ils auront à affronter.

Les exemples les plus fameux sont la descente d'Ulysse aux Enfers dans lOdyssée d'Homère, et celle d'Énée dans lÉnéide de Virgile.

Il est rarement remarqué, sans doute parce qu'il est chanté par un poète considéré à tort ou à raison comme mineur, que Scipion l'Africain, à l'âge de 23 ou 24 ans, aurait eu la possibilité d'utiliser cette source d'informations. Silius Italicus, dans ses Punica, porte le héros romain au seuil du lac Averne, en Campanie, et le fait parler avec les âmes des morts.

Éditions modifier

  • Silius Italicus, La Guerre punique, 4 tomes. Texte établi et traduit par Pierre Miniconi, Georges Devallet, Josée Volpilhac-Lenthéric et Michel Martin. Paris : Les Belles Lettres, coll. des Universités de France, 2003 (première édition 1979).