En no Gyōja

écrivain japonais
En no Gyōja
Statue de En no Gyōja au temple Goryūsonryūin (五流尊瀧院?) à Kurashiki dans la préfecture d'Okayama.
Biographie
Naissance
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Katsujō district (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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Mountain in Minō, Osaka prefecture, Japan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
役小角Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom posthume
神変大菩薩Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Parentèle
大鴨積命 (d) (ancêtre)Voir et modifier les données sur Wikidata

En no Gyōja, aussi appelé En no Ozuno, Otsuno (役小角?) (naissance en 634 à Katsuragi ; décédé c. 700–707) est un ascète et mystique japonais, traditionnellement regardé comme le fondateur de la secte shugendō, la voie de l'entraînement ascétique pratiqué par les gyōja ou yamabushi.

Il est banni de la cour impériale pour Izu Ōshima le AD et les contes folkloriques au moins aussi anciens que le Nihon Ryōiki (c. 800) rapportent ses exploits et ses pouvoirs surnaturels.

Il est également désigné du nom En no Gyōja (役行者, « En l'ascétique »?), En no Ubasoku (役優婆塞, « En le moine laïque »?) ou sous son nom complet « En no Kimi Ozunu », où kimi (?) est son kabane qui définit rang social et statut politique.

Références historiques modifier

Même les récits historiques de sa vie sont entremêlés de légendes et de folklore. Selon la chronique Shoku Nihongi (797 AD), En no Ozunu est banni dans Izu Ōshima le 699 AD :

Le hinoto-ushi (jour sexagésimal du « bœuf de feu ») [24e jour du 5e mois de la période Mommu 3) ( AD)], En no Kimi Ozunu est banni à Izu no Shima. Ozunu a d'abord vécu sur le mont Katsuragi où il était renommé pour sa sorcellerie et était le professeur de Karakuni no Hirotari Karakuni no Muraji Hirotari (韓国広足?). Plus tard, [quelqu'un (ou Hirotari?)] a envié son pouvoir et l'a accusé de tricherie avec sa magie bizarre. [La Cour Impériale] le bannit loin [de la capitale]. La rumeur dit, « Ozunu était capable de manipuler des esprits démoniaques, les envoyait puiser de l'eau et ramasser du bois. Quand ils désobéissaient, il les liait en utilisant la sorcellerie »[1].

En dépit de cet incident, il semble que la Cour a continué à fortement apprécier la connaissance des plantes de l'école d'Ozunu, puisque le vol. 11 du livre raconte également que le , ère Tenpyō 4 ( AD), son élève Karakuni no Hirotari a été nommé chef herboriste (典薬頭, Ten'yaku no Kami?), position la plus élevée de l'Agence pour les herbes (典薬寮, Ten'yaku-ryō?)[2].

Dans la religion Shugendō modifier

 
Portrait d'En no Gyōja accompagné de deux démons lui fournissant eau et nourriture (époque de Muromachi)

Dans la religion populaire, En no Ozunu est traditionnellement considéré comme le fondateur du shugendō[3], religion syncrétique incorporant des aspects du taoïsme, du shinto, du bouddhisme ésotérique (en particulier le Shingon Mikkyō et la secte tendai) et du shamanisme japonais traditionnel[4].

En no Gyōja se voit conférer le titre posthume Jinben Daibosatsu (« Grand bodhisattva Jinben » 神変大菩薩) lors d'une cérémonie tenue en 1799 pour commémorer la millième année de son décès. La paternité du sutra non-canonique sur la « Vie illimitée du corps triple » lui est attribuée. En raison de son statut mythique comme saint d'une montagne, il passait pour posséder beaucoup de pouvoirs surnaturels[5].

Fondateurs de plusieurs temples bouddhistes au Japon, il est également le premier à faire l'ascension du mont Fuji en 663.

Notes et références modifier

  1. (zh) Keizai Zasshisha, Shoku Nihongi [« 續日本紀 »], vol. 2,‎ (lire en ligne), p. 7

    « 丁丑。役君小角流于伊豆島。初小角住於葛木山。以咒術稱。外從五位下韓國連廣足師焉。後害其能。讒以妖惑。故配遠處。世相傳云。小角能役使鬼神。汲水採薪。若不用命。即以咒縛之。 »

  2. Keizai Zasshisha 1897, 續日本紀 [Shoku Nihongi], p.189 (zh)
  3. Keenan 1989, 2, 171–172
  4. Blacker, Carmen. The Catalpa Bow. 2nd ed. London: George Allen & Unwin, 1986.
  5. Kodansha, Encyclopedia of Japan. vol.2, Tokyo, 1983.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Linda Klepinger Keenan, En no Gyōja : the legend of a holy man in the twelve centuries of Japanese literature, vol. 4 vols., University of Wisconsin--Madison, , 240 p. (ISBN 978-1-134-38462-4, lire en ligne): v.1, v. 2

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