Emanuele Coccia

philosophe et eassayiste italien
Emanuele Coccia
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École Duperré (depuis )
École des hautes études en sciences sociales (depuis )
Université de Fribourg-en-Brisgau ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata

Emanuele Coccia, né en 1976, est un philosophe d'origine italienne, maître de conférences à l'École des hautes études en sciences sociales depuis 2011.

Biographie modifier

Emanuele Coccia naît avec un frère jumeau, Matteo, mort en 2001[1].

Docteur en philosophie médiévale de l'Università degli Studi di Firenze[2], Emanuele Coccia enseigne entre 2008 et 2011 à l'université de Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne. Il a été professeur invité à l'université de Tokyo (Todai) en 2009, à l'université de Buenos Aires en 2010, à l'université Heinrich Heine de Düsseldorf en 2013 et en 2015/2016, il enseigne à l'Italian Academy for Advanced Studies de l'université Columbia de New York[3].

Il consacre ses premières recherches à l'étude de la philosophie médiévale. Son premier ouvrage porte sur la doctrine de l'intellect de l'averroïsme latin. Il publie ensuite, avec Giorgio Agamben, une anthologie sur les anges dans le judaïsme, le christianisme et l’islam[4], qui montre pour la première fois que la théologie des anges a été une source importante pour la réflexion sur le pouvoir en Europe.

Ses recherches évoluent ensuite vers la théorie de l'image et la nature du vivant. En 2010, il publie La Vie sensible, ouvrage salué par Roger-Pol Droit dans Le Monde comme un « aérolithe philosophique » qui propose un « voyage très insolite »[5].

En 2016, il participe à l'ouvrage collectif Adam, la nature humaine, avant et après. Épistémologie de la Chute, sous la direction d'Irène Rosier-Catach et Gianluca Briguglia (Éditions de la Sorbonne)[6].

En 2017, La Vie des plantes reçoit le Prix des Rencontres philosophiques de Monaco[7],[8] et il est traduit en dix langues. L'ouvrage est salué par la presse[9],[10].

En 2019, Coccia est conseiller scientifique de l'exposition « Nous les arbres »[11] à la Fondation Cartier pour l'art contemporain[12].

Coccia est artiste invité lors d'une année au Fresnoy, studio national des arts contemporains en 2020-2021.

De 2021 à 2022, Emanuele Coccia tient une chronique mensuelle intitulée « Points de vie » dans le quotidien français Libération[13].

Publications modifier

  • La trasparenza delle immagini. Averroè e l’averroismo, Milan, Mondadori, 240 p., 2005[14] (traduit en espagnol)
  • La Vie sensible, tr. de M. Rueff, Paris, Payot et Rivages, 2010 (traduit en 6 langues)
  • Angeli. Ebraismo, Cristianesimo, Islam, éd. E. Coccia et Giorgio Agamben, Milan/Vicence, Neripozza, 2012[4]
  • Le Bien dans les choses, trad. de M. Rueff, Paris, Payot et Rivages, 2013 [15],[16] (traduit en 5 langues)
  • La Vie des plantes. Une métaphysique du mélange, Paris, Payot et Rivages, 2016[17],[18],[19] (traduit en 10 langues)
  • Avec Donatien Grau, Le Musée transitoire. Sur 10 Corso Como, Paris, Klincksieck, 2018[20] (traduit en anglais)
  • Métamorphoses, Paris, Bibliothèque Rivages, 240 p., 2020[21]
  • Philosophie de la maison. L'espace domestique et le bonheur, trad. de Léo Texier, Bibliothèque Rivages, 150 p., 2022
  • Hiérarchie. La société des anges, trad. de Joël Gayraud, Paris, Rivages, 2023.

Notes et références modifier

  1. La Vie des plantes, Payot, , « Postface », p. 7 et 166.
  2. Voir notice d'autorité de la Bibliothèque nationale de France.
  3. (en) « Emanuele Coccia », sur Italian Academy for Advanced Studies - Columbia University, .
  4. a et b (it) « Angeli. Ebraismo Cristianesimo Islam », sur Neripozza (consulté le ).
  5. Roger-Pol Droit, « "La Vie sensible", d'Emanuele Coccia : un aérolithe philosophique », sur Le Monde, .
  6. « Adam, la nature humaine, avant et après - Épistémologie de la Chute », sur Openedition.org, publication sur openedition books : 18 février 2019.
  7. « Le Prix des Rencontres philosophiques de Monaco récompense Emanuele Coccia pour “La Vie des plantes” », sur Philosophie Magazine, .
  8. Guyonne de Montjou, « Emanuele Coccia : «Les arbres sont des êtres intelligents» », sur Le Figaro, .
  9. Roger-Pol Droit, Figures libres. Quand les végétaux créent le monde Le Monde, 15 décembre 2016
  10. J-M Durand, Pourquoi les plantes permettent de comprendre le monde, Les Inrocks, 4 décembre 2016
  11. (en) « Trees », sur Fondation Cartier pour l'art contemporain, .
  12. « Emanuele Coccia : "Il faut arrêter de considérer les arbres comme un décor urbain" », sur Europe 1 (consulté le ).
  13. « Emanuele Coccia », sur Libération (consulté le )
  14. « Pearson - La trasparenza delle immagini », sur Pearson.it (consulté le ).
  15. Marcela Iacub, « Du désir d’être une crème de beauté », sur Libération, (consulté le ).
  16. Victorine de Oliveira, « Le Bien dans les choses », sur Philosophie Magazine, (consulté le ).
  17. "La vie des plantes" par Emanuele Coccia, France Culture, Les Chemins de la philosophie. 23 février 2018
  18. Robert Maggiori, « Les plantes, liens dans l’autre », sur Libération, (consulté le ).
  19. Catherine Calvet et Thibaut Sardier, Emanuele Coccia «Les plantes sont des sujets politiques», Libération, 15 décembre 2017
  20. Umut Ungan : Emanuele Coccia, Donatien Grau, Le Musée transitoire. Sur 10 Corso Como, Paris, Klincksieck, Revue d’art contemporain Marges 27, 2018
  21. Roger-Pol Droit, « « Métamorphoses », d’Emanuele Coccia : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit », Le Monde, .

Annexes modifier

Bibliographie modifier

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Liens externes modifier