Elisa Rojas

avocate et militante franco-chilienne
Elisa Rojas
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (44 ans)
Santiago (Chili)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
française (depuis )
chilienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
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Elisa Rojas, née le à Santiago du Chili, est une avocate franco-chilienne au barreau de Paris, militante pour les droits des femmes et des personnes en situation de handicap. Elle a notamment co-fondé le Collectif Luttes et handicaps pour l'égalité et l'émancipation (CLHEE).

Biographie modifier

Elisa Rojas naît à Santiago du Chili le [1]. Elle arrive en France durant sa jeunesse[2]. En situation de handicap, elle a une ostéogenèse imparfaite[2], maladie génétique rare qui lui impose de se déplacer en fauteuil roulant, et dont les conséquences sont une fragilisation des os et un blocage de la croissance[1].

Sa famille s'installe brièvement en Bretagne près de Roscoff, puis déménage à Paris[2]. Elle suit une filière littéraire au lycée, puis entame des études de droit après son baccalauréat, jusqu'au DESS Droits de l’homme et international humanitaire[2]. Elle obtient un poste au Conseil de l’Ordre des avocats, dans la défense des recours des réfugiés auxquels un titre de séjour a été refusé[Information douteuse][3]. Elle se spécialise ensuite dans le droit du travail et les droits des personnes handicapées[4].

Publication modifier

En 2020, elle publie le roman Mister T et moi, décrit dans le magazine Marie Claire comme une « romance politisée »[3]. Ce roman décrit l'exclusion des femmes handicapées de l'imaginaire affectif et amoureux collectif, et raconte comment la protagoniste s'est entendu répondre qu'elle n'avait aucune chance de vivre une histoire amoureuse avec un homme valide, « à cause de son handicap »[3]. Il décrit aussi sa prise de conscience du phénomène social du validisme[5],[6].

Prises de positions modifier

Elle se fait connaître en 2004, en publiant une tribune qui critique l'aspect misérabiliste du Téléthon[3]. Elle co-fonde ensuite le collectif « Non au report » en 2015, afin de lutter contre les délais de mise aux normes d'accessibilité des lieux publics pour les personnes handicapées[7] ; ce collectif est à l'origine du CLHEE (Collectif Luttes et handicaps pour l'égalité et l'émancipation). En plus de son engagement de longue date dans la lutte pour les droits des personnes handicapées[8], Elisa Rojas milite également pour le féminisme intersectionnel[3],[9].

Elle s'oppose régulièrement au président Emmanuel Macron et à sa secrétaire d'État chargée du handicap, Sophie Cluzel[1], par exemple en dénonçant l'aspect opération de communication de l'initiative DuoDay[10]. Elle a accusé la militante pro-euthanasie Anne Ratier de vanter et de rentabiliser le meurtre de son fils handicapé[11].

Notes et références modifier

  1. a b et c Elsa Maudet, « Elisa Rojas, indépendante », sur Libération.fr, (consulté le ).
  2. a b c et d Laurent Lejard, « Elisa Rojas », sur Yanous ! Le magazine francophone du handicap, (consulté le ).
  3. a b c d et e « Elisa Rojas : "Les personnes handicapées ne sont jamais présentées comme des partenaires valables" », sur Marie Claire (consulté le ).
  4. Marie Piquemal, «Les associations censées défendre les droits des handicapés ont lâché l'affaire», sur Libération.fr, (consulté le ).
  5. « Cette avocate a compris les stéréotypes sur le handicap après un amour de jeunesse "manqué" », sur Le HuffPost, (consulté le ).
  6. Clara Delente, « Entre une femme handicapée et un homme valide, l'amour encore tabou », sur Télérama, (consulté le ).
  7. « Elisa Rojas, une avocate de choc pour le droit des handicapés », sur L'Humanité, (consulté le ).
  8. Elsa Maudet, « Handicap : «Une forme nouvelle d’activisme reste à créer» », sur Libération.fr, (consulté le )
  9. « 28 Minutes - Amour et handicap / Vaccination : peut-on aller plus vite ? (05/01/2021) - Regarder l’émission complète », sur ARTE (consulté le ).
  10. « "Paternalisme", "coup de com": DuoDay, l'initiative en faveur des personnes handicapées, loin de faire l'unanimité », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
  11. « "J'ai offert la mort à mon fils" handicapé : le témoignage d'une mère ne passe pas », sur LExpress.fr, (consulté le ).

Liens externes modifier