Edmond Doumont
Edmond Doumont (né le 5 mars 1879 à Temploux[1] et mort le 26 août 1954 à Châtelet) est un peintre belge spécialisé dans l'art du portrait et dans la peinture de genre.
Biographie
modifierEdmond Joseph Ghislain Doumont, né le 5 mars 1879 à Temploux[2], est le fils d'Adolphe Doumont, journalier, et de Mélanie Hortense Docquier. De leur union naissent huit enfants. En septembre 1901, il épouse à Longwy Marie Stablo, originaire de Longwy, en Meurthe-et-Moselle. À l'époque de son mariage, fort d'une formation en France non académique[3], il semble vivre de son métier de peintre-décorateur, au côté d'autres artistes tels que Pierre Paulus ou Félicien Lefoin[4].
En novembre 1899, il déménage à Châtelet où il installera son atelier de peinture. S'il excelle dans les portraits, Edmond Doumont est également un peintre qui aime, à l'instar de Pierre Paulus, représenter les paysages et les habitants de la région de Charleroi.
En 1913, sa carrière prend un tournant décisif lorsqu'il présente ses œuvres lors d'une exposition à Mons. Sa Sambre au crépuscule est particulièrement remarquée par le couple royal et sera acquise après la guerre par la ville de Châtelet[5]. En juillet et août 1916, il expose ses œuvres à Châtelet. Au cours de la Première Guerre mondiale, il réalise des portraits de notables locaux[6].
Entre 1928 et 1930, il expose notamment au Salon des artistes français[7]. À côté de ses travaux artistiques, il est également membre fondateur de diverses sociétés littéraires et artistiques : le Cercle artistique et littéraire de Charleroi (nl), La Sambre et le Cercle d'Art et de Littérature de Châtelet. Il participe à de nombreux salons et expositions de ses œuvres notamment à Charleroi au côté de Pierre Paulus.
De nos jours, l'œuvre d'Edmond Doumont est notamment connue tant pour ses portraits de bourgeois que pour ses scènes de mineurs[8]. Il est exposé au Musée des Beaux-Arts de Charleroi, au Bois du Cazier à Marcinelle et au Musée des Beaux-Arts de Reims.
Sélection de peintures
modifier- 1913 : Le pont aux cailloux.
- Vers 1920 : Docteur Louis Henry.
- 1920 : Joseph Lambillon.
- 1927 : Fleur de terril (Musée des beaux-arts à Charleroi).
- 1928 : L'Offrande des humbles (église d'Ahn-Luxembourg).
- 1929 : Charles Chomé.
- 1929 : Pâtre et musicien.
- 1929 : Amour maternel, gravure.
- 1930 : Les Névrosées.
- 1932 : Victor Tilman, directeur de charbonnage à Jumet (Musée du Bois du Cazier à Marcinelle).
- 1933 : Sphinx.
- 1938 : Portrait de Georges Dryon, échevin des Beaux-Arts de Charleroi.
- 1939 : Été.
- 1940 : Le Portrait, gouache.
- s.d. : L'Élégante liseuse au repos.
- s.d. : Retour au travail.
- s.d. : Terril en mai.
- s.d. : La Vie des champs.
- s.d. : La Hiercheuse.
- s.d. : Le Mineur.
- s.d. : H. Tillemans[9], industriel, devant la Sambre.
Distinctions
modifier- Chevalier de l'ordre de Léopold (en 1940).
- Chevalier de l'ordre de la Couronne (en 1929).
Notes et références
modifier- ?)- artementales de Meurthe-et-Moselle, registre des mariages de Longwy, année 1901, acte 55 (cote 2 Mi-EC 322/R 6)
- (en) « Edmond Doumont », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
- « Société Royale d'Histoire "Le Vieux Châtelet" », sur vieux-chatelet.be (consulté le ).
- Office du Tourisme de la Ville de Châtelet, Promenade Magritte. Balade insolite à la rencontre du surréalisme, Châtelet, Ville de Châtelet, , 7 p. (lire en ligne), p. 2
- Jean-Louis Jadoulle et al. (dir.), L'histoire au prisme de l'image. 1, L'historien et l'image fixe, Louvain-La-Neuve, UCL. Unité de didactique et de communication en histoire, , 258 p. (lire en ligne)
- « Nos bons peintres de Wallonie », La Gazette de Charleroi, , p. 3 (lire en ligne)
- (en + fr + et + nl) (Catalogue de ventes de la Boon Gallery, Bruxelles), Bruxelles, Boon Gallery, 59 p. (lire en ligne), p. 12-13
- « Findartinfo.com », sur findartinfo.com (consulté le ).
- H. Tillemans était directeur des Charbonnages du Gouffre à Châtelineau
Liens externes
modifier- Ressources relatives aux beaux-arts :