Dyscrasite

minéral

La dyscrasite est une espèce minérale composée d'antimoniure d’argent de formule Ag3Sb, pouvant contenir des traces de mercure (Hg).

Dyscrasite
Catégorie II : sulfures et sulfosels[1]
Image illustrative de l’article Dyscrasite
Dyscrasite -Andreasberg, Hartz, Basse-Saxe, Allemagne - (6x4 cm)
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Ag3Sb
Identification
Masse formulaire[2] 445,365 ± 0,002 uma
Ag 72,66 %, Sb 27,34 %,
Couleur blanc d'argent; gris; noirâtre; brun doré; noir
Système cristallin Orthorhombique
Réseau de Bravais Primitif P
Classe cristalline et groupe d'espace Pyramidal -
Pm2m
Macle possible
Clivage Distinct sur [001] et [011], pauvre sur [110]
Cassure Sectile
Habitus Massif, cristaux pseudohexagonaux
Échelle de Mohs de 3,50 à 4,00
Trait blanc argent
Éclat Métallique
Propriétés optiques
Transparence Opaque
Propriétés chimiques
Densité 9,71
Solubilité dans HNO3
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Inventeur et étymologie

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Décrite par François Sulpice Beudant en 1832. Du grec "DYSCRASOS" = mauvais alliage, en allusion à sa teneur en antimoine. Le chimiste allemand Martin Heinrich Klaproth l'avait déjà citée dans ses analyses des échantillons du gisement type sans la décrire[3].

Topotype

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District minier d'Andreasberg, Hartz, Basse-Saxe, Allemagne.

Cristallographie

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  • Paramètres de la maille conventionnelle : a = 2.996, b = 5.235, c = 4.83, Z = 1 ; V = 75.75
  • Densité calculée = 9,76

Gîtologie

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Dans les veines minéralisées des dépôts d’argent.

Synonymie[4]

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  • Argent antimonial ;
  • Discrase ;
  • Discrasite ;
  • Stibiotriargentite.

Gisements remarquables

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En France

  • Haut-Rhin, Ste Marie-aux-Mines dans deux mines : Gabe Gottes et Giftgrube
  • Corrèze, Ussel, Mine Les Farges[5]
  • Hautes-Pyrénées, Argelès-Gazost, Mine de Pierrefitte[6]

En Allemagne : le district minier d’Andreasberg Hartz, Base-Saxe, mais aussi la mine Wenzel, Schwarzwald, Baden-Wurttemberg.

En Tchéquie : Příbram Brod Le mine d’Uranium No 15 [7]

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Notes et références

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  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. Klaproth, M.H. (1802): Chemische Untersuchung des Gediegen-Spießglanzes von Andreasberg, Beiträge zur chemischen Kenntniss der Mineralkörper, Dritter Band, Rottmann Berlin, 169-172
  4. « Index alphabétique de nomenclature minéralogique » BRGM
  5. Mineral. Rec. 1982, 5, p. 261-268
  6. Picot, P. and Johan, Z. (1977). Atlas des Minéraux Métalliques, BRGM, Elsevier
  7. Litochleb, J., Šrein, V.: Chemické složení minerálů bismutu a telluru ze zlatonosných žil příbramského uranového ložiska. Acta Universitatis Carolinae – Geologica, 1989, vol. 33, no. 4, s. 511-519.