Dragma
Un dragma (du grec ancien : δραχμή, drachmē ; pluriel dragmæ), dans la notation de la musique au XIVe siècle, est une note en forme de semi-brève munie d'une hampe (caudata) en haut et en bas.
Pour le musicologue Willi Apel, dragma revêt plusieurs effets[1], mais le principal est habituellement de réduire une semi-brève à une valeur qui ne pouvait normalement être exprimée par un seul symbole. Dans certaines sources, il implique une pause (fermata) ou indique une syncope[2].
Ce genre de notation se trouve dans les manuscrits de la fin de l'époque médiévale. Elle est mentionnée par quelques théoriciens : par exemple Philippus de Caserta et Anonymus 10 chez de Coussemaker[2],[1].
Dans l’Ars discantus secondum du théoricien Johannes de Muris, dragma est la répétition d'un chant, avec un nouveau rythme[1].
Bibliographie
modifier- (de) Johannes Wolf, Handbuch der Notationskunde vol. I, Leipzig, 1913 p. 329 lire en ligne
- Willi Apel (trad. de l'anglais par Jean-Philippe Navarre), La notation de la musique polyphonique : 900-1600 [« Notation of polyphonic music, 900-1600 »], Sprimont, Mardaga, coll. « Musique-Musicologie », (1re éd. 1942, 1949 et 1961), 425 p. (ISBN 2-87009-682-8, OCLC 43263728, BNF 37002229, lire en ligne)
- Marc Honegger, « Dragma », dans Dictionnaire de la musique : technique, formes, instruments, Éditions Bordas, coll. « Science de la Musique », , 1109 p., Tome I & II (ISBN 2-04-005140-6, OCLC 3033496), p. 310.
- (en) John Morehen, « Dragma », dans Stanley Sadie (éd.), The New Grove Dictionary of Music and Musicians, Londres, Macmillan, seconde édition, 29 vol. 2001, 25 000 p. (ISBN 9780195170672, lire en ligne)
Notes et références
modifier- Honegger 1976, p. 310.
- Grove 2001.
Articles connexes
modifier