Discussion:Versets sataniques du Coran

Dernier commentaire : il y a 1 an par Hesan dans le sujet Origines de ce récit
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Ar-Rahman modifier

Bonjour @Hesan, je me permets de te demander des précisions sur ce passage (j'imagine que c'est de ta main), qui m'a laissé un peu sur ma faim à la relecture :

Une autre synthèse semblable se trouve, pour l'épigraphiste et orientaliste Christian Julien Robin, dans l'assimilation d'al-Rahman avec Allah.

Plus loin dans l'article, il est écrit :

Christian Julien Robin poursuit en signalant que Muhammad a rapidement récusé cette tentative de synthèse entre polythéisme et monothéisme mais, paradoxalement, « bien plus tard, c'est une synthèse très semblable qu'il accepte quand, revenu en vainqueur, il propose l'assimilation d'Al-Rahman avec Allah ».

Je pense qu'on gagnerait à avoir une petite explication de cette assimilation avec "Al-Rahman". J'en déduis que c'est le terme Ar-Rahman, accolé au nom d'Allah ? Je ne suis pas sûr, j'ai fait une rapide recherche, mais je n'ai malheureusement pas le Coran des historiens sous la main :(

Bien à toi, GrandCelinien (discuter) 26 août 2021 à 13:49 (CEST)Répondre

Merci @GrandCelinien pour cette relecture. C'est toujours utile d'avoir de tels avis, car lorsque l'on est plongé dans les sources, certaines choses paraissent évidentes.
En Arabie préislamique, plusieurs noms de dieux coexistent. Allah, Al-Rahman, b'l, mr' sont attestés par les inscriptions provenant de contextes différents. Rien ne prouve que ceux-ci désignent alors le même dieu dans l'esprit des arabes de l'époque. Au contraire, Robin souligne les antagonismes entre ces entités, en particulier Allah et al-Rahman.
Lorsque l'on étudie les monothéismes, on peut les diviser en deux grands types : les exclusifs et les inclusifs. Pour simplifier à l'extrême, les exclusifs, comme le christianisme, considèrent que les divinités des autres peuples sont des idoles et non des dieux. A l'inverse, celui d'Akhenaton est inclusif car, pour ses fidèles, toutes les autres formes divines (sauf exceptions) sont des émanations d'Aton. Celui-ci reprend, sans soucis, la phraséologie de Shou, de Rê...
L'islam primitif est un peu entre les deux, globalement exclusif mais laissant percevoir quelques épisodes d'assimilations divines. Robin remarque que le Dieu du Coran, à La Mecque, est plutôt appelé "Maitre", lors de l'épisode des versets sataniques "Allah" et à Médine "al-Rahman". En outre, reprenant la chronologie de la vie de Mahomet, il remarque que celui-ci se positionne différemment sur la question de l'assimilation des autres divinités au cours de sa vie.
Ainsi, lors de l'épisode des versets sataniques, il aurait tenté une synthèse de plusieurs divinités avant de revenir dessus. A l'inverse, à Médine, il fait la synthèse entre al-Rahman que vénère sa communauté avec Allah, vénéré à La Mecque, en déclarant qu'il s'agit du même dieu.
J'espère que c'est un peu plus clair ainsi.
Bonne journée,
Hesan (discuter) 27 août 2021 à 07:51 (CEST)Répondre
Bonjour et merci pour la réponse @Hesan. Je vais rajouter une ou deux phrases à l'article, pour préciser ! Bonne journée, GrandCelinien (discuter) 27 août 2021 à 17:04 (CEST)Répondre

ATTENTION : Erreurs et références controversées modifier

Salutations, je tiens à vous tenir en garde contre quelques procédés maladroits utilisés dans cette article afin de rendre la plateforme plus fiable :


1) Ce récit n’est rapporté que dans un livre d’At-Tirmidi (cf. discussion au sujet de cette auteur d’ailleurs pour une réflexion plus critique et intelligente)


2) Alfred Guillaume : islamologue chrétiens ici cités pour sa version du livre d’Ibn ishaq (une des sources principales de la biographie du prophète de l’islam (cf. discussion à son sujet pour comprendre sa place dans la littérature islamique))

Alfred Guillaume, auteur d’une « traduction » controversée (car ne correspondant pas au texte auquel il prône être la traduction)

En effet, tout d’abord, nous ne disposons pas de l’intégralité du livre d’Ibn ishaq (environ un quart découvert au 20ème siècle).

Ensuite l’auteur de l’article ne manque pas de nous dire qu’Alfred Guillaume s’est permis d’ajouter ce récit à ce qui était censé être une traduction parce qu’il l’aurais trouvé dans un livre d’At-tirmidi.

=> Pas franchement académiques comme source, ni très fiable comme référence. Bioulifoul (discuter) 19 décembre 2022 à 08:44 (CET)Répondre

Bonjour Bioulifoul,
Wikipedia s'est fixé des règles pour assurer autant que possible une bonne qualité d'article aux lecteurs. L'une des premières est de se baser sur des sources solides. Ici, nous avons un auteur islamologue reconnu, qui a publié aux pressés universitaires d'Oxford. Les autres auteurs de qualité cité s ne le contrediesent pas. On est donc sur une source solide.
Il faudrait, si vous voulez le contredire des sources de qualité au moins égale. Ce n'est pas par la lecture de sources primaires (dont il faudrait aussi vérifier les Editions et traductions) que l'on contredit une source secondaire aussi solide.
Bien à vous
Hesan (discuter) 21 décembre 2022 à 18:22 (CET)Répondre

Origines de ce récit modifier

1-Dans At-Tabari


Mouhammad Ibnou Djarîr At Tabari est un célèbre savant et historien sunnite du 10ème siècle (838-923). Parmi les ouvrages qu’il rédigea, l’un des plus connus est celui qui traite de la chronologie universelle, intitulée en arabe « Târîkh oul Roussoul wal Mouloûk ». Cette dernière œuvre a été résumée en langue persane -une quarantaine d’années après sa mort- par un savant samanide du nom de al Bal’ami. C’est cette version abrégée qui a ensuite connu une très grande notoriété; et c’est celle-ci qui a été traduite au 19ème siècle en français par H. Zotenberg, et qui est proposée encore aujourd’hui au public francophone sous le titre de « La Chronique – Histoire des Prophètes et des Rois ».

Les savants reconnaissent que l’œuvre originale de At Tabari constituait un recueil d’Histoire de référence pour les musulmans. Néanmoins, il est essentiel de souligner qu’At Tabari a présenté de façon systématique les chaînes de transmission des différents récits qu’il a cité dans son Târîkh. Et comme le rappellent les oulémas, « man asnadaka faqad ahâlaka », c’est-à-dire que « celui qui t’a fourni sa chaîne de transmission » (de ce qu’il t’a rapporté), alors il t’a confié la responsabilité (de vérifier le bien fondé de l’information communiquée).

En agissant de la sorte dans sa chronique, At Tabari a exposé au lecteur la nature exacte de son travail : Il s’est attaché à réunir tous les rapports historiques qu’il a pu trouver, et ce, indépendamment de leur degré de fiabilité.

Quand on garde à l’esprit cette réalité, on comprend qu’il est tout à fait possible et concevable de trouver dans son œuvre des récits non authentiques ou de faible crédibilité. Il revient donc au lecteur d’analyser les chaînes de transmission ou le contenu des différents rapports historiques qu’il a cités, pour se faire ainsi une idée réelle de leur degré de fiabilité. Cette nécessaire rigueur à adopter au niveau de l’analyse concerne, l’œuvre originale de At Tabari.


Cet épisode est cité par al-Tabari[1].


2-Dans les récits fondateurs des biographies du prophète de l’Islam

La version d'Ibn Hisham des écrits d'Ibn Ishaq ne fait pas mention de cet épisode[2].

Ibn Ishaq est le premier grand livre biographique du prophète de l’Islam: estimé à 10-15 volumes. Il comprenait notamment: tout un chapitre sur l’histoire de l’humanité (de l’histoire d’Adam à celle du prophète de l’islam ), des chaînes de transmissions Isnad et la citation des lignées pouvant remonter jusqu’à Noé.

Ibn Hisham reprend l’oeuvre d’Ibn Ishaq en retirant les éléments jugés comme superflus et rendant le copiage du livre contraignante ( l’imprimerie n’existait pas, pour se procurer un livre il fallait le copier). L’œuvre passe alors à environ 4 volumes.


Comment savons-nous cela?


Les recherches du Dr. Hamidoullah, notamment, ont permis de mettre en évidence les éléments qu’Ibn Hisham a retiré. Via une étude comparative des textes, Ibn Hisham n’aurait retiré que le chapitre sur l’histoire de l’humanité et a réduit les citations de lignées à 4 générations. Bioulifoul (discuter) 19 décembre 2022 à 09:07 (CET)Répondre

Bonjour,
Ma réponse va exactement dans le même sens que la précédente. Vous ne pouvez critiquer un auteur solide sur la base de sources primaires et d'un auteur lui largement reconnu comme un apologete, le dr. Hamidoullah.
"Il revient donc au lecteur d’analyser les chaînes de transmission ou le contenu des différents rapports historiques qu’il a cités, pour se faire ainsi une idée réelle de leur degré de fiabilité." Sachez que cette méthode d'étudier le contenu et la chaîne de transmission est ce qui a été fait par les exégètes musulmans. Les chercheurs en islamologie ont bien plus d'outils pour analyser un texte ancien (critique interne, externe...)
Bien à vous
Hesan (discuter) 21 décembre 2022 à 18:28 (CET)Répondre
  1. W. Montgomery Watt,  M. V. McDonald (Traduction et commentaires), The History of al-Tabari –Muhammad at Mecca, State University of New York Press, , Volume VI, p. 111
  2. Hichem Djaït, "La vie de Muhammad" Tome 2, en ligne sur Google Livres
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