Discussion:Jean-Baptiste Dumonceau

Dernier commentaire : il y a 12 ans par 109.128.227.37 dans le sujet message d'une IP
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--109.128.224.108 (d) 19 novembre 2011 à 17:14 (CET)Répondre

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Il fut fait d'abord comte de Bergenduin, le 15 avril 1810 par Louis Napoleon roi de hollande ensuite comte de Bergendal par l'empereur Napoléon premier le 2 mai 1811et ce titre fut confirmé par le roi Guillaume des Pays Bas par décret royal le 24 mars 1820 comme comte du Monceau, mais sans le de Bergendal qui était une victoire fraçaise gagnée en grande partie grace à lui à Bergen Brune le reconnaitra…Une branche de la famille resta en Hollande comme comte du Monceau et occupera de très haute foctions, les autres branches redevinrent belges: une branche sous le titre de comte du Monceau et les autres branches sous le titre de comte du Monceau de Bergendal.

2 Il fut fait d'abord comte de Bergenduin, le 15 avril 1810 par Louis Napoleon roi de Hollande ensuite comte de Bergendal et comte d'empire par l'empereur Napoléon premier le 2 mai 1811 et ce titre fut confirmé par le roi Guillaume des Pays Bas par décret royal le 24 mars 1820 comme comte du Monceau, mais sans le de Bergendal qui était une victoire française gagnée en grande partie grace à lui à Bergen, Brune le reconnaitra…Une branche de la famille resta en Hollande comme comte du Monceau et occupera de très hautes fonctions par exemple comme co régnet du royaume avant la majorité de la reine Willémine. Le dernier comte du Monceau, le comte Félix du Monceau, grand maréchal de la cour est mort en1952 et la branche hollandaise

s'est éteinte avec lui. Les autres branches redevinrent belges: une branche sous le titre de comte du Monceau (éteinte) et les autres branches sous le titre de comte du Monceau de Bergendal. Ceci par les deux premiers rois des Belges. Une autre rue porte son nom à Forest (Bruxelles) Il est enterré au cimetière de Forest et une plaque commémorative se trouve à l'abbaye Saint Denis toujours à Forest. Son nom est aussi gravé sur l'Arc de Triomphe à Paris. Amaury du Monceau de Bergendal descendant en ligne directe du dernier fils du général Jean Baptiste Dumonceau. 

La source est de mon prédécesseur et je n'arrive pas à changer cela… Par contre ce qui suit est de moi.


case vide


quelques précisions : Une de ses petites-filles, Cécile épousa en 1840 Joseph Emmanuel Jérôme Zaman, écuyer et sénateur belge. Il eut un gendre qui fut le procureur général Charles-Victor de Bavay, homme de lettres qui publia de nombreux documents historiques sur la carière de son beau-père en 1850 à Bruxelles chez Devroye et C°. Je constate une erreur dans la généalogie simplifiée du Tome IV des oeuvres de Jean-François qui mentionne un membre de la famille d'Yve de Bavay à sa place. Une autre référence, un livre néérlandais Het leven en karakter van Jean Baptiste graaf Dumonceau,oud maarschalk van Holland de Jhr. J.W. Van Sypesteyn, chez gebroeders Muller à s'Hertogenbosch, 1852. Je possède un petit dessin représentant Aline Dumonceau daté de 1883 habillée en marin et perchée dans un arbre. Elle n'apparait pas dans la généalogie simplifiée du tome IV des mémoires de Jean Francois Dumonceau (celui-ci a paru seulement en 2001 à Rixensart). Napoléon Ier n'a pas apprécié la nomination de Dumonceau au grade de Maréchal de Hollande. Il s'est plaint à son frère le roi des Pays-Bas mais celui-ci n'a pas voulu changer d'idée. --109.128.137.106 (d) 16 juin 2011 à 22:18 (CEST)Répondre



Jean-Baptiste Dumonceau, comte de Bergendael, grand officier de la Légion d'Honneur, grand-croix de la Fidélité de Bade, chevalier de Saint-Louis, naquit à Bruxelles vers la fin de 1760, de parents qui appartenaient à la bourgeoisie. Il fit ses études au collège des jésuites à Bruxelles et y remporta plusieurs prix. Parvenu à sa seizième année, il suivit avec succès un cours d'architecture, et partit pour Rome afin de se perfectionner dans cet art. A son retour d'Italie, il se mit à le pratiquer et quelques bâtiments construits d'après ses plans, sont encore l'ornement de sa ville natale. Malgré les avantages que cette carrière semblait lui promettre, un penchant insurmontable l'entrainait vers la profession des armes, et il trouva bientôt l'occasion de s'y livrer, par les troubles qui, en 1787, commençèrent à se manifester en Belgique. Les Etats de Brabant pour contrebalancer par le développement de la force nationale, l'autorité arbitraire dont quelques agents du gouvernement autrichien paraissaient disposés à faire usage, avaient organisé des compagnies de volontaires: le jeune Dumonceau fut l'un des premiers à s'y présenter et s'y fit distinguer par son zèle et son intelligence. Toutefois, une convention conclue entre les états et la régence autrichienne ordonna le désarmement de cette milice citoyenne. Mais bientôt de nouveaux motifs de mécontentement portèrent grand nombre de Belges à émigrer. Ils se réunirent sur le territoire hollandais où la cour de La Haye toléra leur rassemblement, et ils y jettèrent les bases d'une organisation militaire. Leur correspondance avec les mécontents de l'intérieur, leur ayant fait connaître qu'ils pouvaient commencer à agir, ils rentrèrent sur le sol de la patrie, et commandés par le général Van der Mersch, ils occupèrent Diest, et Dumonceau alla les joindre vers la fin de 1788. Il franchit rapidement les grades subalternes et parvint au commandement d'un corps d'infanterie légère, auquel la couleur de son uniforme fit donner par les soldats le nom de "canaris", et qui se signala pendant toute la durée de cette guerre, par son audacieuse valeur. Dumonceau qui avait lui-même formé ce corps, se distingua à sa tête dans un grand nombre d'affaires, de postes, entre autres dans celle de la montagne d'Ausermens au-dessus de Dinant, où il protégea la retraite de la division dont il faisait partie, et de Falmage, où par les dispositions faites avec autant d'intelligence qu'exécutées avec valeur,il surprit un fort détachement autrichien, qui fut tué tout entier ou fait prisonnier. Plus heureux dans une seconde attaque contre la montagne d'Ausermens qu'il ne l'avait été dans la première; il assaillit l'ennemi à la tête de ses canaris soutenus par un bataillon d'infanterie et par deux escadrons de dragons, le chassa de ses retranchements et s'y établit. Quelque temps après, un envoyé du cabinet de Saint-James, venu pour prendre connaissance de l'état des choses, se rendit à l'armée Belgique commandée par le général Koehler, Prussien d'origine, et dont le corps sous les ordres de Dumonceau faisait partie. L'Anglais ayant témoigné le désir de voir les troupes belges aux prises avec l'ennemi, Dumonceau passa la Meuse avec son corps appuyé des régiments de West-Flandre, culbuta les avant-postes ennemis et les poussa, de position en position jusqu'au pied de leur retranchements. Dumonceau fut blessé lors de cette opération.

Le 22 septembre, il se distingua encore dans l'affaire générale qui eut lieu devant Falmagne, et qui, sur le pointde se décider en faveur des Belges, déjà maître des redoutes ennemies, leur devint fatale par l'explosion de plusieurs caissons, laquelle porta le trouble dans leurs rangs. Cette défaite eut les suites les plus funestes. Dès ce moment, les troupes autrichiennes prirent un ascendant qui favorisé par des agitations intestines de la Belgique, et la perfidie ou l'incapacité des chefs insurrectionnel, redit bientôt désespérée la cause pour laquelle la nation avait pris les armes. Dumonceau persista cependant à la défendre jusqu'au dernier instant, et ce ne fut qu'après l'entrée des vainqueurs à Bruxelles, qu'il se retira dans ses foyers; mais bientôt, il apprit que l'on cherchait à le rendre suspect au gouvernement autrichien, qui n'avait jusque-là exercé aucun acte de rigueur: il crut devoir s'éloigner, et forma le dessein de se retirer en France, où le prince de Béthune l'invitait depuis longtemps à se rendre. Arrivé à Douai, il y fut accueilli avec empressement par un grand nombre de militaires belges réfugiés comme lui.

En 1792, la France, ayant déclaré la guerre à l'Autriche, Dumonceau se rendit à Paris pour offrir, au ministre de la guerre, ses services et ceux de ses compagnons d'armes. Cette offre ayant été acceptée , les réfugiés eurent l'ordre de se réunir à Lille, où ils furent organisés en bataillons, sous la dénomination de "troupes légères belges". Dumonceau fut nommé lieutenant-colonel et envoyé avec son bataillon au camp de Maulde, où il occupa les avant-postes. Il s'y signala dans diverses affaires; entre-autres à la bataille de Jemmappes, où les Belges enlevèrent à l'arme blanche la formidable redoute de Carrignant, puis dans une vive escarmouche qui eut lieu aux portes même de Bruxelles, où l'armée française entra le lendemain. La conduite du lieutenant-colonel Dumonceau dans ces divers combats et dans ceux qui eurent lieu sur les bords de la Roër, le fit élever au grade de colonel. Après la perte de la bataille de Nerwinde et la défection de Dumouriez, il reçut l'ordre de se porter sur la route de Lille à Courtrai, qu'il défendit avec succès contre un corps hollandais qui fut défait après un combat sanglant.

Quelque temps après, il tendit, avec le plus grand succès une embuscade aux corps émigrés des hulans britanniques, commandés par Charles de Bouillé, fils du célèbre général de ce nom. Cet officier, distingué par sa valeur fougueuse et la haine qui l'animait contre les républicains, fut mortellement blessé dans cette affaire, et les vainqueurs firent grand nombre de prisonniers, que le colonel Dumonceau laissa évader pour les soustraire à l'exécution de la loi, qui prononçait la peine de mort contre les émigrés pris les armes à la main. Ils rentrèrent tous en France par divers chemins, en s'annonçant comme déserteurs. A la suite de cette affaire, le colonel Dumonceau fut élevé au grade de général de brigade. Vers le milieu d'octobre, il reçut l'ordre d'attaquer Menin, défendu par des Hanovriens et un corps d'émigrés. Il commença cette attaque à midi, s'empara en moins d'une heure, du village fortifié d'Hallouin qui couvrait cette place, se rendit maître de toute l'artillerie de cette position et entra le même soir dans Menin. Au commencement de la campagne de 1797, il forma avec l'adjudent-général Régnier un plan pour la conquête de la Belgique; plan si bien combiné, d'après la connaissance qu'il avait des localités, que le général Pichegru le fit exécuter au mois de mai suivant. Après la bataille de Fleurus, le général Dumonceau assista successivement aux sièges de Bois-le-Duc et de Nimègue. Profitant adroitement de l'habitude qu'avaient les fonctionnaires hollandais de laisser approcher les soldats français pour causer avec eux, il s'empara, par surprise des forts de Munikhof et de Stuivezande. Peu de jours après, il enleva, par une attaque brusque et imprévue, trois autres forts et quarante bouches à feu et d'immenses magasins. Le lendemain, il entra dans Rotterdam; et au mois d'avril suivant, le général Pichegru le nomma commandant supérieur de La Haye. La manière dont il remplit ses nouvelles fonctions, lui concilia à tel point l'estime du gouvernement batave, que peu après, une députation de ce gouvernement vint lui offrir d'entrer au service de la Hollande avec le grade de lieutenant-général; offre qu'il accepta avec l'agrément du gouvernement français. Au commencement de 1797, il eut à réprimer un mouvement révolutionaire qui avait éclaté dans la province de Frise : il eut le talent et le bonheur d'y réussir sans effusion de sang. Cet heureux succès irrita quelques factieux, qui l'accusèrent d'être le protecteur de l'aristocratie; imputation à laquelle il ne répondit que par des nouveaux services. En mai de 1797, il s'embarqua dans la rade de Texel avec sa division destinée à faire partie de l'expédition d'Irlande, que devaient exécuter les forces combinées de la France et de la Hollande: mais cette entreprise échoua par l'impossibilité de débarquer sur les côtes de ce royaume. En 1799, l'armée anglo-russe ayant effectuer sa descente en Hollande, le lieutenant-général Dumonceau attaqua, le 19 novembre près de Bergen, un corps ennemi de 15 000 hommes qu'il défit complètement; mais, vers la fin de l'action, il fut grièvement blessé d'un coup de mitraille qui le mit hors combat. Néanmoins les dispositions qu'il avait prises, décidèrent le résultat de cette affaire, où le général Hermann, commandant en chef les troupes russes tomba entre les mains des vainqueurs, avec trois mille prisonniers, ses drapeaux et toute son artillerie. Le général en chef, Brune, fit hommage du succès de cette journée au général Dumonceau, en venant le féliciter en personne, faisant déposer au pied de son lit les étendards conquis. Le 5 octobre, quoiqu'encore souffrant de sa blessure, le général Dumonceau reprit le commandement de sa division pour s'opposer à la marche de l'armée anglaise qui venait de recevoir des renforts; et peu après fut conclue la capitulation d'Alkmaër, par laquelle le duc d'Yorck, commandant en chef de l'expédition, s'engageait à évacuer le territoire hollandais et à se rembarquer.

En juillet 1800, le général Dumonceau fut appelé au commandement du corps d'armée auxiliaire qui devait agir en Franconie, de concert avec les troupes françaises. Il asista aux diverses opérations de cete campagne, et fut chargé de la direction du siège de la citadelle de Marienburgque la résistance obstinée de l'ennemi força de convertir en blocus. Par la convention qui fut la suitede la bataille d'Hohenlinden, cette citadelle fut remise à l'armée gallo-batave; et après la conclusion de la paix de Lunéville, le général Dumonceause retira dans ses foyers, où il resta jusqu'à la rupture du traité d'Amiens, au commencement de 1803, qui le rappela sous les drapeaux. En 1805, il fut chargé de la réorganisation de toute l'armée hollandaise, ainsi que celle de la garde du grand-pensionnaire, laquelle forma plus tard le noyau de la garde royale, qui devint bientôt, par le choix des hommes et la superbe tenur des divers corps qui la composaient, une des plus belles maisons militaires de l'Europe. Au mois de juillet l'armée gallo-batave s'embarqua dans la rade du Texel pour coopérer à la descente projetée en Angleterre; mais les démonstrations hostiles de l'Autriche ayant forcé Napoléon de changer son plan, cette armée fut remise à terre, et se dirigea aussitôt vers le Danube. Le général Dumonceau fut chargé, d'abord de garder Augsbourg et Donawerth; puis de couper la retraite à l'archiduc Ferdinand, qui, après l'affaire d'Ulm, voulait se retirer sur Nordlingen, mission dont le général s'acquitta avec succès. La batailled' Austerlitz termina cette guerre et le général rentra de nouveau dans ses foyers jusqu'au moment où la république batave fut érigée en royaume. Il fut péniblement affecté de ce changement politique, et ne dissimula point ce qu'il pensait :néanmoins, le nouveau roi, Louis Napoléon (frère de l'empereur des Français), ne lui témoigna pas moins la bienveillance que d'estime, et bientôt, il le nomma son ministre plénipotentiaire près de la Cour de France. La guerre ayant éclaté entre cette puissance et la Prusse, le général Dumonceau fut rappelé pour prendre le commandement des troupes chargées de la défense du royaume,tandis que le roi, lui-même se mit à la tête du corps auxiliaire qui devait seconder les opérations de l'armée française. Cependant, au commencement de novembre, le roi voulant rentrer dans ses états, appela ce général pour le remplacer en Allemagne, où il fut chargé du siège de Hameln qui capitule bientôt après. Delà, il se dirigea sur Bremen et Hambourg. En février 1807, il fut nommé maréchal de Hollande, et décoré de l'ordre de l'Union. Au mois d'août, il marcha avec son armée, forte de vingt-cinq mille hommes, vers la Poméranie suédoise; mais les opérations qu'il commençait furent interrompues par l'armistice conclu entre le roi de Suède et le maréchal Mortier. Après la paix de Tilsit il rentra en Hollande, et suivant le voeu du roi il s'établit à Amsterdam. En 1808, il fut nommé conseiller d'état. En 1809, il dirigea les opérations de l'armée hollandaise pour la défense des points menacés par l'expédition anglaise qui venait de débarquer dans l'île de Walcheren. L'année suivante, il fut nommé comte de Bergen, en récompense des services qu'il avait rendus à la bataille de ce nom. Quelque temps après, le roi se voyant dans l'impossibilité de concilier les intérêts de son peuple avec les volontés despotiques de Napoléon prit la résolution d'abdiquer. Les troupes françaises entrèrent dans Amsterdam avec une pompe triomphale, à laquelle le général Dumonceau refusa formellement d'assister. Au bout de quelques jours, la Hollande fut réunie à l'empire et ses troupes incorporées dans l'armée française. Le général Dumonceau fut appelé à Paris et créé comte de l'empire, puis successivement commandant de la Légion d'Honneur et de la deuxième division militaire, l'une des plus importantes de la France, par la grande quantité de places fortes qu'elle renferme. Au commencement de 1813, il fut chargé d'un comandement de la grande armée. Il manoeuvra vis-à-vis du général russe Gzernitscheff, de manière à l'empêcher de lier ses opérations à celles du corps d'armée qui assiégeait Hambourg. Il reçut ensuite l'ordre de se porter sur Dresde. Le 26 août, il livra aux Russes, retranchés sur la hauteur de Pirma, un combat sanglant où ces derniers furent défaits. Le lendemain, il réussit également dans une nouvelle attaque; et quatre jours après, il se couvrit de gloire à la bataille de Culm, où les Français furent battus, en effectuant sa retraite dans le meilleur ordre et sans être entamé, quoiqu'attaqué en front par les Autrichiens, tandis qu'un corps prussien travaillait à lui couper la retraite. L'empereur lui donna le 7 septembre suivant, en passant la revue des troupes échappées à cette terrible affaire, des témoignages éclatants de satisfaction. Par l'effet des événements que nous venons de rapporter, le général Dumonceau se retira devant Dresde, puis dans cette ville, et eut divers engagements avec l'ennemi. Enfin le 12 novembre, la garnison française évacua la place, en vertu d'une capitulation qui ne fut point respectée. Le général conduisit sa colonne sur les frontières de la Hongrie, et il se retira lui-même à Oldenburg. Il ne rentra en France que le 1er juin 1814, époque à loaquelle sa patrie étant devenue indépendante, il éprouva un vif désir de lui offrir ses services; mais ayant appris que plusieurs officiers-généraux belges et hollandais avaient reçu l'invitation de rentrer, et remarquant, avec un sentiment pénible, qu'il n'était point de ce nombre, il se décida à rester en France, où les premiers fonctionnaires de l'Etat lui manifestaient le désir de l'attacher au service du roi. Il fut présenté à ce monarque, à la famille royale, et reçut sa nomination au commandement de la 2ème division militaire, commandement dont il avait été revêtu à une époque antérieure. Au commencement de juillet, il fut nommé chevalier de Saint-Louis. En mars 1815, Napoléon ayant débarqué au golfe Juan, le général offrit ses services au roi dans une adresse, et lui fit renouveller par un de ses fils et son premier aide de camp, qu'il envoya à Paris; mais il ne reçut aucune réponse. Peu après, Napoléon arriva dans la capitale; partout on arborait la cocarde tricolore, et ce mouvement général commençait à gagner Mézière, chef-lieu de la division. Le général Dumonceau, dans cette position critique, avait fait demander des instructions au maréchal duc de Bellune; mais, tout-à-coup, il apprit que ce maréchal avait traversé Mézière sans s'y arrêter. Alors il assemblatout le corps d'officiers stationés dans la place, et le résultat de cette assemblée ayant été l'avis unanime de se soumettre au nouveau gouvernement, le général Dumonceau publia un ordre du jour qui autorisait les troupes à arborer la cocarde tricolore. Peu de temps après, il reçut la nouvelle qu'il était remplacé dans son commandement, et l'ordre de se rendre à Paris, où il fut accueilli de l'empereur, qui après une courte explication, lui offrit même un commandement dans l'armée, qu'il crut devoir refuser dans de semblables circonstances. Quelques jours après, Napoléon lui donna une preuve éclatantede la confiance, en lui rendantle commandement de la 2de division militaire; fonctions auxquelles la journée de Waterloo, et l'invasion subséquente du territoire français, ne tardèrent pas à mettre un terme. Immédiatement après la reddition de Mézière, le général Dumonceau partit pour Paris où il demanda sa démission qui lui fut accordée. Il se rendit ensuite dans sa patrie, où il offrit ses services et ceux de ses fils au roi des Pays-bas, qui lui répondit que les grades auxquels il pouvait prétendre étaient occupés; mais il lui donna l'espoir que ses fils seraient avantageusement placés. Le général Dumonceau habite aujourd'hui Bruxelles où il jouit de la considération due à une vie sans tache. Aussi distingué par son désintéressement et son humanité, que par sa valeur et ses talents militaires, il a constamment tâché d'adoucir le sort des victimes de la guerre, et fait régner la plus stricte discipline parmi les corps qu'il commandait. En 1795, il protégea efficacement, auprès des autorités supérieures, plusieurs émigrés français et belges, réfugiés à Delft et à La Haye, et donna même chez lui, l'hospitalité à quelques-uns de ces infortunés, du nombre desquels était l'évêque de Clermont.


                    Texte provenant du livre "La Cour de Hollande sous le Règne de Louis Bonaparte" par un auditeur,
                     chez Carpentier et Cie à Paris (1826).  2ème édition      

Ce livre m'appartient.

Une autre source contenant des documents d'époque est "la Belgique militaire" d'Hippolyte Vigneron chez E Renier, imprimeur militaire, (1855). Le tome 1 contient un important chapitre intitulé lieutenant général comte du Monceau. On y trouve des lettres de Pichegru, de Moreau, de Brune,de F. Andréossi, de Berthier, de Marmont, de Lacépède, de Bernadotte, de Napoléon, du duc de Reggio, du maréchal Oudinot, du maréchal de Raguse, de Macdonald, et du général Bertrand, toutes particulièrement intéressantes.

                                                              Agapite  --109.128.227.37 (d) 22 novembre 2011 à 20:53 (CET)Répondre
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