Discussion:Brousses-et-Villaret

Dernier commentaire : il y a 15 ans par Daigaz dans le sujet Proposition pour le chapitre histoire de l'article
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Label modifier

Je ne suis pas spécialiste des labels ou des communes, mais j'ai bien peur que ce ne soit prématuré au vu des derniers labels obtenus sur l'article Paris par exemple. Quelques conseils de forme : absolument "délister" l'article ; des problèmes de typographie subsistent (les emphases doivent être en italique ; titres de chapitre à améliorer) ; il reste des liens externes en corps d'article ; dans les sources, il y a une photo sans aucune autre mention ; le contenu me paraît peu dense et la longueur de l'article est surtout due aux photos (l'excès de photos peut même être un point négatif pour obtenir un label). Bon courage pour les améliorations. --Laurent N. [D] 2 février 2008 à 15:23 (CET)Répondre

Bonjour Laurent, merci pour ces observations, mais j'ai besoin de quelques précisions pour modifier l'article: Que veut dire "délister" l'article? Que voulez vous dire par titres de chapitres à améliorer: est ce sur la forme ou sur le texte? . Concernant la longueur de l'article, c'est quelque peu difficile de disserter sans faire du "remplissage" sur une commune de 307 habitants avec peu de trâce du passé historique, mais si vous avez des conseils à me donner pour améliorer cela, je suis preneur. En vous remerciant. Jlpeter (d) 2 février 2008 à 16:57 (CET)Répondre
Par délister, je voulais dire enlever les puces de l'article pour privilégier une présentation par paragraphe. Concernant la longueur de l'article, je sais qu'il ne sera pas facile de trouver des sources secondaires fédondes sur un village si petit. C'est d'ailleurs pourquoi les labels de qualité sont obtenus par de très grandes villes. Même si la couverture et la qualité comptent beaucoup, certains votants risquent de ne pas donner leur accord sur un article trop court. Sur les titres des chapitres : certains n'avaient pas de majuscules tandis que d'autres avaient des deux points à la fin. --Laurent N. [D] 2 février 2008 à 20:52 (CET)Répondre
Merci laurent pour ces précisions. Tant pis si l'article ne passe pas au statut bon article. Je vais quand même essayer de faire de mon mieux pour l'améliorer. C'est très enrichissant pour moi de faire des recherches et d'essayer de réaliser un article "de qualité" ( c'est le premier) même si les sources sont difficile à trouver. Bonne soirée. Jlpeter (d) 2 février 2008 à 21:48 (CET)Répondre

Article de qualité modifier

En effet, à la vue du travail de l'auteur Jlpeter, principal contributeur qui y travaille depuis un an, la page semble remplir ces critères; article rédigé avec soin, détaillé, précis, bien organisé, citant au maximum ses sources, j'y ai apporté quelques précisions et corrigé des maladresses rédactionnelles.

Dans tous les cas aucun article n'est exhaustif, ni parfait, il faut donc, selon les préceptes de Wikipédia, considérer une publication selon ses qualités encyclopédiques et rédactionnelles. Car je vois déjà gros comme une montagne les opposants, considérant que Bouisses-et-Villaret n'est qu'un petit village situé dans le « trou-du-cul du Monde », et qu'un AdQ ne peux être attribué qu'à une grande ville... Pourquoi donc ?

Merci de laisser vos avis à la suite de cette contribution, nous pourrons nous en servir lors du vote.

Cdlt --Serbus (d) 4 février 2009 à 23:08 (CET)Répondre

Proposition pour le chapitre histoire de l'article modifier

Je conseillerais de retirer la partie sur les moulins et de l'inclure dans la partie Culture et patrimoine. Les autres lieux-dits seraient peut-être mieux dans le chapitre sur la Géographie, puisque c'est avant tout une liste de lieux qui sont ou ont été habités.

Dans le texte que je propose ci-dessous, il y a des manques. En particulier, je n'ai pas de sources sur les XVIIIe, XIXe et XXe s. en dehors de la réorganisation administrative menée sous la Révolution, qui provient du Sabarthès. Il y a eu des ouvrages sur les moulins dans la Montagne noire, mais je n'ai pas une grande bibliographie sur cette région. Je crois que l'on peut trouver des pistes dans Rémy Cazals, Cours d'eau, moulins et usines, Archives de l'Aude, Carcassonne, 1985 (je pense spécifique à la Montagne noire) et Rémy Cazals, Emmanuel Picard et Denis Rolland (s. dir.), Du moulin à l'usine, implantations industrielles du Xe au XXe siècle, issu d'une rencontre internationale organisée à Carcassonne les 11 et 12 juin 2004 par l'Association les Audois, les Archives départementales de l'Aude et l'UMR FRAMESPA, Archives de l'Aude, Privat, 2005 ; aussi dans Francis Poudou, Canton de Saissac dans la Montagne Noire (Opération Vilatges al país), Narbonne, 1997 [un chapitre sur Brousses-et-Villaret, qui doit donner plutôt des renseignements sur les XIXe et XXe siècles]. Et peut-être pour les croix, dans Gérard et Michèle Dellus, Les croix de chemin en Cabardès. Inventaire d'un patrimoine méconnu, fragile et menacé, 2007 ; je ne sais pas si Brousses-et-Villaret est couvert par cette étude.

Le référencement est aussi à revoir, il faudra mettre les titres exacts dans la bibliographie générale.

Les hameaux de Brousses et Villaret sont à l'origine deux paroisses distinctes sur lesquelles nous n'avons pas d'information avant la fin de la période carolingienne. Relativement à l'écart du grand axe de communication qu'est le seuil de Naurouze, les événements historiques ne les touchèrent que de façon périphérique.

Protohistoire et antiquité modifier

Leur territoire est situé dans une région que l'on pense avoir été contrôlée par les Volques Tectosages avant la conquête romaine. Ceux-ci, implantés dès -118 à l'embouchure de l'Aude (fondation de la colonie de Narbo Martius), étendirent rapidement leur domination vers le seuil de Naurouze. On connaît cependant mal ce processus, qui a pu se limiter au départ à sécuriser quelques points stratégiques le long de ce qui deviendra la via Aquitania, laissant ainsi quelques temps de côté des zones d'importance moindre comme Brousses ou Villaret.

Une fois leur présence assurée, les Romains inclurent cette région dans la province de Narbonnaise.

Haut Moyen Âge modifier

Cinq siècles plus tard, les invasions barbares précipitèrent la fin de l'Empire romain : on sait que les Alamans menacèrent Narbonne dont s'emparèrent ensuite les Wisigoths (413) ; leur installation fut permanente à partir de 460 et pour deux siècles et demi. Il est probable qu'à partir du VIe siècle Brousses et Villaret se situent à la limite de leur zone de domination, plus restreinte depuis qu'ils avaient perdu Toulouse[1].

Les Arabes s'aventurèrent aussi jusqu'à Toulouse en 720, s'emparèrent de Carcassonne en 725 qu'ils gardèrent quelques années, peut être en conservant son comte goth. Mais Charles Martel et Pépin le Bref les chassèrent définitivement de Septimanie, et, à la fin de ce siècle, ils s'étaient assurés le contrôle de ces territoires anciennement wisigoths[2]. Ils présidèrent alors à la fondation d'un nombre important d'abbayes bénédictines, dont celle de Montolieu[3]. Cependant le pouvoir des féodaux se renforça rapidement aux dépens des Carolingiens : grands et petits seigneurs acquirent de plus en plus d'indépendance face aux monarques francs. C'est dans ce contexte qu'Acfred, comte de Carcassonne, fit donation le à l'abbaye de Montolieu de l'aleud de Brousses, ainsi que des lieux de Lauzertac, Ressabits (localités disparues[4]) et Les Leignes sur la commune actuelle de Villardonnel, tous hérités de son père le comte Oliba, qui les tenait du roi, ainsi que Moussoulens, qu'il tenait en propre[5]. Brousses est aussi signalé dans un document de 950[6].

Quant à Villaret, son nom pourrait se référer à l'existence d'une villa romaine ; mais il faut être prudent sur ce point, car des domaines fonciers ont continué à être désignés ainsi aux temps mérovingien et carolingien, et il semble même que le terme puisse qualifier aussi un hameau ou un village à ces époques[7]. C'est une hypothèse un peu différente qu'adopte A. Bonnéry, pour qui les « villares sont de petites exploitations agricoles extérieures aux anciennes villæ » qui « apparaissent aux VIIe et VIIIe siècles »[8].

Les premières mentions de Villaret sont faites dans des textes de 889[9] et de 950[10]. Il est intéressant de noter l'existence éphémère d'une abbaye située au Mas-Cabardès, citée en 844 et dédiée, comme l'église du Villaret, à saint Étienne ; elle pourrait être à l'origine des paroisses du haut Cabardès[11].

Villaret et Brousses firent ainsi partie de la phase initiale de composition du temporel de l'abbaye de Montolieu, qui vit se succéder donations des princes carolingiens (Pépin le Bref et Louis le Pieux) et celles des comtes de Carcassonne[12]. Ces deux hameaux formaient des communautés distinctes, ayant chacune leur église, cures à la présentation de l'abbé de Montolieu ; ces paroisses étaient situées dans l'ancien diocèse ecclésiastique de Carcassonne[13].

Bas Moyen Âge modifier

La suite de l'histoire de ces hameaux est assez obscure : on n'apprend rien sur eux concernant la croisade contre les Albigeois, même si l'on sait que l'hérésie avait fait de grands progrès à Montolieu et qu'il existait en 1210 un castrum à Brousses dont on peut encore voir les restes[14]. Brousses et Villaret ressortirent de la sénéchaussée de Carcassonne dès sa création (1229)[15], et dans celle-ci, de la viguerie de Cabardès, réunie à celles du Minervois et de Carcassonne vers 1320 ; la sénéchaussée fut supprimée en 1788[16].

Durant la guerre de Cent ans, Montolieu est occupé pendant plusieurs mois par les grandes compagnies (années 1360-1370) et Brousses et Villaret durent en subir les conséquences[17]. Montolieu est durement frappé par la peste noire en 1348-1349 : ses consuls demandent permission au roi Jean le Bon d'acheter un champ pour agrandir le cimetière, devenu insuffisant[18]. L'épidémie a très probablement touché les communautés avoisinantes.

Époque moderne modifier

De même, durant les guerres de religion, l'abbaye subit par deux fois l'assaut des troupes protestantes (1576 et 1578-1579) et est en partie laissée en ruine : à la suite de ces événements, l'abbé Raymond de Roux partagea les manses abbatiale et conventuelle et céda entre autres Brousses aux moines, avec ses droits et revenus[19].

Signalons que les communautés de Brousses et Villaret, probablement pourvues chacune d'un consulat depuis l'époque médiévale, appartenaient au diocèse civil de Carcassonne, et à l'intérieur de celui-ci, au quartier de Cabardès. Elles devaient donc envoyer à intervalle régulier un député à l'assiette diocésaine chargée, après le vote de l'impôt par les États de Languedoc, de répartir celui-ci entre ses différents membres[20].

L'époque moderne fut marquée par la multiplication des moulins.

Révolution modifier

La mainmise des religieux sur les deux hameaux, qui avait duré près de neuf siècles, vit son terme au debut de la Révolution qui supprima à la fois les privilèges et les ordres monastiques.

En même temps, la Révolution imposa une nouvelle organisation administrative à la France sous la forme d'un découpage en départements, districts, cantons et communes. On ignore si les hameaux de Brousses et Villaret furent réunis à leur demande ou si cela résulta d'une décision prise par les représentants du département. Le Villaret et Brousses réunis vinrent donc faire partie du canton de Montolieu, lui-même compris dans le district de Carcassonne, département de l'Aude. Cependant un nouveau projet fut présenté le , où Brousses et Villaret demeuraient dans le canton de Montolieu, mais étaient séparés en communes de Fraissé et Brousse réunis et de Saint-Denis et Villaret réunis : il ne fut pas adopté par l'Assemblée législative, la commune de Brousses et Villaret ne fut pas disjointe et demeura dans le canton de Montolieu, intégré en 1800 dans l'arrondissement de Carcassonne. Cela montre cependant que leur réunion n'allait pas de soi. Une nouvelle organisation fut adoptée le  : le canton de Montolieu était supprimé, Brousses-et-Villaret passa dans celui de Saissac. Notons que la commune avait pu, exceptionnellement, garder, comme sept autres dans le département de l'Aude, un double nom[21].

XIXe et XXe siècles modifier

Dès la fin du XIXe siècle, Brousses-et-Villaret fut frappée, comme la plupart des communes françaises pour lesquelles l'agriculture constituait l'économie principale, par l'exode rural. Elle bénéficia marginalement de l'industrialisation, en particulier grâce à ses rivières qui virent se multiplier les papeteries, puis par la construction d'une petite usine hydro-électrique (1905).

Cet âge d'or fut cependant de courte durée : la puissance de ses cours d'eau n'était pas suffisante pour rivaliser avec les installations de plus grande capacité.

Références modifier

  1. Collectif, Aude, éd. Bonneton, 1994, pp. 29-32.
  2. Philippe Wolff, Histoire du Languedoc, 1967, pp. 121-124
  3. Catherine Jeanjean, L'abbaye de Montolieu du IXe au XVe siècle, Bulletin de la Société d'études scientifiques de l'Aude, t.CI, 2001, p.72.
  4. Abbé Sabarthès, Dictionnaire topographique de l'Aude, 1912, pp. 204 et 347.
  5. Dom Claude Devic, dom Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t.V, 1875, p.166.
  6. Abbé Sabarthès, 1912, p. 48 : Villa quae vocatur Broxas, Alphonse Mahul, Cartulaire de l'ancien diocèse de Carcassonne, t.I, 78.
  7. Georges Duby, Histoire de la France rurale, t.I, 1975, pp.346-347.
  8. A. Bonnéry, Villarzel-Cabardès, Notre-Dame-de-la-Lauze, in Barral y Altet (s. dir.), Le paysage monumental de la France avant l'an mil, p. 457 ; cité par Marie-Élise Gardel, Catherine Jeanjean, Le Haut Moyen Âge sur le versant sud de la Montagne noire : première approche, Bulletin de la Société d'études scientifiques de l'Aude, t.CV, 2005, p. 78.
  9. Abbé Sabarthès, 1912, p. 470 : Villare quod nominatur Sancti Stephani, Gallia Christiana, VI, 1739, Instr., c. 420.
  10. Abbé Sabarthès, 1912, p. 470 : Villa quae vocatur Broxas, Alphonse Mahul, Cartulaire de l'ancien diocèse de Carcassonne, t.I, 78.
  11. Marie-Élise Gardel, Catherine Jeanjean, 2005, p. 76.
  12. Catherine Jeanjean, 2001, pp.76-77.
  13. Abbé Sabarthès, 1912, pp. XXXV, 48 et 470.
  14. Abbé Sabarthès, 1912, p. 48 : Castrum de Brossis, fonds Doat, 69, f.255.
  15. Jean Guilaine, Daniel Fabre (s. dir.), Histoire de Carcassonne, 1984, p. 58.
  16. Abbé Sabarthès, 1912, pp. XVI-XVII, XXIII, 52.
  17. Collectif, Aude, éd. Bonneton, 1994, p. 69.
  18. Dom Claude Devic, dom Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, t. IX, 1885, p. 609, note 2.
  19. Geneviève Durand, Claude-Marie Robion, L'abbaye de Montolieu à l'époque mauriste (XVIIe et XVIIIe siècles, Bulletin de la Société d'études scientifiques de l'Aude, t. CVI, 2006, p. 115.
  20. Abbé Sabarthès, 1912, pp. XXIII-XXVI.
  21. Abbé Sabarthès, 1912, pp. XL-LXVIII.

Daigaz (d) 2 mars 2009 à 22:53 (CET)Répondre

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