Discussion:Anticorps irrégulier

Dernier commentaire : il y a 15 ans par Colton dans le sujet Second exemple :
Autres discussions [liste]
  • Admissibilité
  • Neutralité
  • Droit d'auteur
  • Article de qualité
  • Bon article
  • Lumière sur
  • À faire
  • Archives
  • Commons

Bon usage des diverses techniques modifier

Certains anticorps ne sortent qu'en technique enzymatique et sont considérés comme non dangereux par nos autorités, ce qui semble exact pour ce qui concerne les accidents immédiats de transfusion. D'où le maintien de la seule technique Coombs comme obligatoire, toute les autres étant facultatives.

Il est cependant certain que des anticorps immuns très faibles peuvent ne sortir qu'en technique enzymatique (femmes immunisées dix ou vingt ans auparavant par grossesses, transfusions anciennes, ou immunisations débutantes en début de grossesse) et se trouver fortement réactivés par une transfusion, ce qui entraîne alors une hémolyse retardée mais rapide des unités transfusées, ou se renforcer pendant la grossesse et entrainer une souffrance foetale non surveillée, la RAI initiale ayant été trouvée négative. Je pense aux anti-c (RH:4), anti-D (RH:1), anti-Jk (JK:1 ou JK:2), parfois dépistés en enzyme avant de l'être en T.I.A. anciennement appelé RCI - réaction de Coombs indirecte.

La vie n'étant qu'un éternel recommencement, je pense que nous reviendrons (quelques accidents aidant), pour certaines indications, sur cette directive, prise pour de raisons économiques et de simplicité d'organisation, d'une part, et pour éviter les retards à la transfusion occasionnés par les compatibilités, obligatoires selon les textes, si un anticorps était trouvé en technique enzymatique, même si cet anticorps ne présente aucun intérêt, d'autre part. La sentence de Charles Salmon "un anticorps un jour, un anticorps toujours" signifiait que l'on ne devait pas provoquer une réponse secondaire en cas de transfusion, donc suivie d'une hémolyse ou d'une incompatibilité fœto-maternelle, et non que l'anticorps était toujours décelable et donc qu'une compatibilité restait obligatoire. Ce genre d'activité inutile entraîne d'abord un retard à la transfusion, mais permet surtout, sinon de sauver des emplois, du moins d'entretenir une activité, et de facturer des B...

Car il faut savoir que de nombreux anticorps qui ne sont identifiés qu'en enzyme, et parfois aussi par le test à l'antiglobuline ne sont absolument pas dangereux (Anti-LE, anti-M -du moins chez les caucasiens-, anti-N, anti-Cw, anti-Wra, anti...). Rien n'empêche dans ce cas le biologiste (s'il est sûr de lui, ou après s'être adressé à un spécialiste dans le cas contraire) de mettre un commentaire, ou de rendre sa RAI négative, avec un commentaire, ce qui évite l'obligation (le médico-légal ne devant pas -mais est-ce possible ?- interdire l'intelligence) de la compatibilité, et les retards occasionnés à l'origine de décès. Plus absurde, on meurt (l'expression habituelle est plus crue), et des patients peuvent hélas en mourir (mais en toute légalité), la compatibilité reste obligatoire même si l'anticorps a disparu depuis des lustres...Mais ce sont les textes devant lesquels nous devons nous incliner avec un profond respect...Personnellement... --colton 10 février 2006 à 19:52 (CET) Complété --colton (discuter) 16 novembre 2015 à 10:58 (CET)Répondre

Méthode exacte de Fisher modifier

Premier exemple : modifier

Nous observons les réactions suivantes. Toutes les hématies portant l'antigène sont agglutinées, aucune des hématies ne le portant pas ne l'est.

Ag + Ag - Total
réaction + 5 0 5
réaction - 0 6 6
Total 5 6 11

La probabilité qu'une telle répartition soit due au hasard n'est que de p = 5!*6!*5!*6! / 5!*0!*0!*6!*11! soit, après simplification (0! = 1, et 3! = 1*2*3), p = 1 / 2*3*7*11 = 1/462, soit 2 pour 1000 environ.

Second exemple : modifier

Les réactions du premier tableau ont été observées. Il est courant qu'une ou plusieurs hématies portant l'antigène ne réagissent pas - effet de dose dans le système MNS, grande variabilité des réactions dans le système P1 par exemples. Mais ici, un second anticorps peut être suspecté, expliquant la réaction positive sur l'hématie dépourvue de l'antigène testé.

Ag + Ag - Total
réaction + 8 1 9
réaction - 3 6 9
Total 11 7 18

Cette répartition aurait pu être encore plus aberrante par rapport au hasard, comme le montre le second tableau :

Ag + Ag - Total
réaction + 9 0 9
réaction - 2 7 9
Total 11 7 18

La probabilité qu'une telle répartition (tableau 1 -p1-, ou encore plus aberrante tableau 2 -p2-) soit due au hasard est de p1 = 9!*9!*11!*7! / 8!*1!*3!*6!*18! + p2 = 9!*9!*11!*7! / 9!*0!*2!*7!*18! soit p1 = 21 / 884 + p2 = 1 / 884 soit P = 2,49 / 100. La relation entre l'antigène testé et l'anticorps suspecté n'est donc pas démontrée. Un autre panel ou d'autres techniques devront donc être utilisés pour que la probabilité de se tromper, c'est à dire que la répartion observée résulte du hasard, soit inférieure à 0.5 pour 100. --colton (d) 1 février 2009 à 12:23 (CET)Répondre

Mises à jour modifier

Je me permets de signaler aux auteurs habilités de Wikipédia, que certains ouvrages figurant dans la bibliographie ont été réactualisés. Cordialement.

Revenir à la page « Anticorps irrégulier ».