Discussion:Édit de Milan

Dernier commentaire : il y a 2 ans par Rock07
Autres discussions [liste]
  • Admissibilité
  • Neutralité
  • Droit d'auteur
  • Article de qualité
  • Bon article
  • Lumière sur
  • À faire
  • Archives
  • Commons

Le texte de l'"édit" de Milan - ou édit de Constantin (bien que ce soit réducteur) - est un faux dans une certaine mesure, mais certainement pas dans le sens où ce serait un texte composé à une autre époque.

Deux historiens contemporains de cette période (début du IVe siècle) nous fournissent le texte de cet "édit": l'un en grec, Eusèbe de Césarée, l'autre en latin, Lactance. Et tous deux en donnent un contenu similaire.

Là où il faut dire, en revanche, que ce document un faux c'est concernant la nature du texte: il ne s'agit en aucune façon d'un "édit". L'acte n'est pas à proprement parler un "édit". Ce n'est qu'une lettre des empereurs Licinius et Constantin au gouverneur de Bythinie; elle est le fruit d'une entrevue entre ces deux personnages à Milan pendant l'hiver 312/313.


J'invite très vivement, et amicalement, l'auteur de cet article à consulter quelques références historiques valables. D'abord les sources: Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique. Lactance, De mortibus persecutorum.

Ensuite les articles et ouvrages écrits à ce sujet: BATIFFOL, Mgr Pierre, La paix constantinienne et le catholicisme, Paris, J. Gabalda, 1929, 531 p. CHÉNON, Émile, « Les conséquences juridiques de l'Édit de Milan (313) », Nouvelle Revue Historique de Droit français et étranger, 1914, p. 255-263. GAUDEMET, Jean, « La législation religieuse de Constantin », Revue d'Histoire de l'Eglise de France, 1947, p. 25-61. GAUDEMET, Jean, L’Église dans l’Empire romain (IVe – Ve siècles), Paris, Sirey, 1958, 770 p. MARTROYE, François, « À propos de l’édit de Milan », Bulletin d’ancienne littérature et d’archéologie chrétiennes, 1914, p. 47-52. PALANQUE, Jean-Rémy, « À propos du prétendu Édit de Milan », Byzantion, 10, 1935, p. 607-616. PALANQUE, Jean-Rémy, BARDY, Gustave, DE LABRIOLLE, Pierre, Histoire de l’Église, III – De la paix constantinienne à la mort de Théodose, Paris, Bloud et Gay, 1950, 539 p. PALANQUE, Jean-Rémy, De Constantin à Charlemagne à travers le chaos barbare, Paris, Fayard, 1959, 122 p.

de costantine? modifier

Je ne suis pas sure qu'on peut parler de "l'edit de costantine", parce que constantine et licinius ° ce age ont le meme role, tous le deux augusti a la meme facon. En effects nous n' avos pas un texte credible, le fact du fevrier du 313 il est concertnent un ACCORD entre Costantinus et Licinius, qui on conclusee a Milan en occasion du marriage entre Licinius et Costantia, s de Costantin.

s--82.107.10.102 3 juin 2007 à 23:16 (CEST)Répondre


Edit ou Rescrit ? modifier

Il me semblait qu'à propos de l'Edit de Milan, on lui préférait le terme de "Rescrit de Gallien". Basé sur "l'édit de tolérance" de l'Empereur Gallien daté de 260 qui offrait une paix relative au Christianisme. L'Edit de Milan, tel que nous le connaissons, ne serait donc pas un "édit" à proprement parler mais une lettre de Constantin et Licinius (comme le dit justement l'auteur de la première discussion, fondant leur argumentation sur l'Edit original de Gallien. D'où le terme "Edit" qui prête à confusion.

Un ouvrage de Paul Allard intéressant : "Les dernières persécutions du IIIe siècle" - 1903.


L'histoire est peu plus compliquée. Gallien a offert une trève aux chrétiens dans les persécutions. Vite oubliée. Elle vient après une toute petite (quelques mois) accalmie avec l'Empereur Philippe l'Arabe, soupçonné d'être chrétien, vraisemblablement à tort. Hormis une période d'une quarantaine d'années entre Trajan et Marc-Aurèle (117-160 de mémoire) les persécutions tombaient comme la pluie tous les dix ou vingt ans depuis Néron. Mais contrairement à la pluie, elles s'empilaient. Même Marc-Aurèle a persécuté. Gallien, qui a "assisté" son père Valérien dans ses violentes persécutions, est le premier à constater l'échec de ces politiques. La poussée des idées chrétiennes lui paraît irrésistible. Le culte de l'Empereur est contesté dans les Légions et la divinisation de l'Empereur fait sourire, alors que Rome connaît une grave crise politique, à la moitié du III° siècle (une grosse vingtaine ou une petite trentaine d'Empereurs en 30 ans). En 274, pour pallier le problème, Aurélien, en complément aux persécutions qu'il exerce, crée de toutes pièces une religion, Sol Invictus, dans laquelle l'Empereur n'est plus qu'un intermédiaire entre le dieu Soleil et ses adeptes. Sans succès, elle n'arrête pas la progression des idées chrétiennes. Dioclétien, grand persécuteur avec Galère, sa mouche du coche, s'énerve et densifie la production des édits de persécutions (quatre en deux ans, 303 et 304). Dioclétien retiré, Galère et sa police se déchaînent. Deux des quatre Tétrarques, Galère et Constantin, lequel s'affiche calmement chez Sol Invictus, se rencontrent en 308. (date à vérifier). Galère contracte une maladie douloureuse et fin avril 311, craignant une vengeance du Dieu des chrétiens, quasiment sur son lit de mort, il promulgue l'édit de tolérance dit "de Sardique". Habitué des coups de force, il publie l'édit sans consulter ses trois collègues de la Tétrarchie. Une fois disparu, Constantin et Licinius se concertent, et souscrivent aux termes de cet édit. C'est cette lettre d'agrément de Constantin à Licinius, qui est rendue publique, et connue comme l'édit de Milan. Galère avait reconnu la religion chrétienne comme licite dans l'Empire -en fait, sur la partie de l'Empire dont il avait la charge- Cette reconnaissance annulait toutes les mesures de persécutions accumulées depuis Néron. La lettre de Constantin à Licinius, et sa publication par Licinius, marquant leurs agréments sur ce texte, en étendent les dispositions à toutes les parties de l'Empire, puisque la Tétrarchie a été agglomérée en Diarchie, en Orient et Occident, par les deux Augustes restants, que sont Constantin et Licinius. L'édit de Milan ajoutera que les chrétiens ne seront plus "obligés" de culte envers l'Empereur. Une obligation qui avait été instituée par Trajan Dèce, en 251, sous peine de décapitation. Ni édit ni rescrit (Galère ne "travaille" pas sur le texte de Gallien). Constantin et Licinius matérialisent par une lettre commune l'agrément d'extension du texte de Galère, l'Edit de Sardique Lucius quintius (d) 29 juillet 2013 à 05:46 (CEST)Répondre

Merci pour cette contribution très intéressante. Rock07 (discuter) 29 octobre 2021 à 17:35 (CEST)Répondre
Revenir à la page « Édit de Milan ».