Dimítris Mytarás

peintre grec
Dimítris Mytarás
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Fonctions
Membre de l'Académie d'Athènes
à partir de
Recteur
École des beaux-arts d'Athènes
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
AthènesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Δημήτρης ΜυταράςVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
Charíklia Mytará (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Aristídis Mytarás (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
École des beaux-arts d'Athènes (à partir de )
École Doxiádis (d) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Maîtres
Genre artistique
Distinction
Œuvres principales
A tribute to Dexileos (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Dimítris Mytarás
Signature

Dimítris Mytarás (grec moderne : Δημήτρης Μυταράς ; Chalcis, 18 juin 1934 - Athènes, 16 février 2017) est un peintre grec.

Biographie modifier

Dimítris Mytarás naît à Chalcis, sur l'île d'Eubée, en Grèce, le 18 juin 1934. Il suit des études de peinture au sein de l'École des beaux-arts d'Athènes (1953-1958) auprès des professeurs Giánnis Móralis et Spýros Papaloukás[1]; Grâce à une bourse de la Fondation hellénique de bourses d'études de l'État, il poursuit ses études à Paris, où il étudie la scénographie au sein de l'École supérieure des arts décoratifs auprès des professeurs Labiche et Jean-Louis Barrault et l'architecture d'intérieur au sein de l'Institut national des métiers d'art (1960-1964)[1],[2],[3]. À son retour en Grèce, il enseigne la décoration intérieure à l'Institut technologique athénien à partir de 1964, puis, à partir de 1969, à l'École des beaux-arts d'Athènes, initialement en tant que conservateur de l'atelier de peinture.[1][2],[3] En 1977, il est élu professeur titulaire au sein de l'École des beaux-arts tandis que, entre 1982 et 1985, il est recteur de l'école[2].

Nombre d'œuvres de Mytarás sont exposées à Athènes, dans des expositions individuelles au sein des galeries « Zygós », « Ástor », « Mérlin », au salon d'art « Téchni » de Thessalonique, ainsi que dans le cadre d'expositions individuelles et de biennales à Bologne, Florence, Rome, Gênes, Tokyo, São Paulo, Alexandrie, entre autres[2],[4]. Des expositions rétrospectives de ses œuvres sont organisées au sein de la galerie Pierídis, la fondation Vellídion, ainsi que la galerie « Irmós » de Thessalonique, le château de Chenonceau en France, la Pinacothèque nationale d'Athènes, le Millesgården de Stockholm, entre autres[4]. Il travaille également en tant que scénographe et costumier, en collaborant avec des institutions et des compagnies théâtrales de premier plan, comme entre autres le Théâtre national de Grèce, le Théâtre d'État de la Grèce du Nord, ou le Théâtre d'Art Károlos Koun, en décorant des bâtiments, en illustrant des livres et des albums, entre autres[1],[2]. L'une de ses peintures orne l'album à succès de Giánnis Markópoulos intitulé « Ithagénia » (grec moderne : Ιθαγένεια), dans lequel chante Níkos Xyloúris[5].

En , il est élu membre titulaire de l'Académie d'Athènes[6]. Par la suite, cependant, l'Académie le supprime de son annuaire au motif qu'il est désormais aveugle à la suite d'une maladie[7],[8]. Parmi les distinctions qui lui sont décernées figure notamment celle de taxiarque de l'Ordre du Phénix. Un hommage lui est également rendu de la part de la ville de Chalcis, son lieu de naissance, où il y fonde, par la suite, un atelier d'art[2]. Il meurt le , à l'âge de 82 ans[9], à la suite de graves problèmes de santé[10].

Son œuvre modifier

Ses œuvres sont principalement de nature anthropocentrique. Elles se distinguent par la coexistence d'éléments contradictoires présentés ensemble de manière paradoxale, par un dessin intense et par l'emploi de couleurs claires et fortes. Partant du réalisme photographique, Mytarás se tourne progressivement vers l'abstraction pour parvenir vers une expression de forme expressionniste. La critique sociale est également présente en tant que thème dans son travail[4],[11].

Notes et références modifier

Références modifier

  1. a b c et d Komíni-Dialéti et Matthiópoulos 1997, p. 244-245.
  2. a b c d e et f (el) « Μυταράς Δημήτρης (1934 - 2017) » [« Mytarás Dimítris (1934 - 2017) »], sur dp.iset.gr, Institut d'art grec contemporain (consulté le ).
  3. a et b Kalligás et Zías 1970, p. 138.
  4. a b et c (el) « Μυταράς Δημήτρης » [« Mytarás Dimítris »], sur nationalgallery.gr, Pinacothèque nationale d'Athènes (consulté le ).
  5. (el) Fóntas Troússas, « Δέκα μεγάλα άλμπουμ του «έντεχνου» ελληνικού τραγουδιού από το 1972 » [« Dix grands albums de chant grec « éntechno » depuis 1972 »], sur lifo.gr, LiFO,‎ (consulté le ).
  6. (el) « Τακτικά μέλη της Ακαδημίας Αθηνών κατά σειρά εκλογής » [« Membres titulaires de l'Académie d'Athènes par ordre d'élection »], sur academyofathens.gr, Académie d'Athènes (consulté le ).
  7. (el) « Η Ακαδημία Αθηνών διέγραψε τον Δημήτρη Μυταρά όταν αρρώστησε » [« L'Académie d'Athènes supprime Dimítris Mytarás en raison de sa maladie »], sur lifo.gr, LiFO,‎ (consulté le ).
  8. (el) « Έχασε την όρασή του ο ζωγράφος Δημήτρης Μυταράς » [« Le peintre Dimítris Mytarás perd la vue »], sur kathimerini.com.cy, I Kathimeriní (Chypre),‎ (consulté le ).
  9. (el) « Πέθανε ο Δημήτρης Μυταράς » [« Décès de Dimítris Mytarás »], sur kathimerini.gr, I Kathimeriní,‎ (consulté le ).
  10. (el) Parí Spínou, « Δημήτρης Μυταράς: ζωγράφος, δάσκαλος και φίλος » [« Dimítris Mytarás : peintre, professeur et ami »], sur efsyn.gr, I Efimerída ton Syntaktón,‎ (consulté le ).
  11. (el) « Δημήτρης Μυταράς - Από το Σύγχρονο στο Διαχρονικό » [« Dimítris Mytarás - Du contemporain à l'intemporel »], sur goulandris.gr, Fondation Vassílis et Elíza Goulandrís,‎ (consulté le ).

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (el) P. D. Kangeláris, Αναζητήσεις στη Σύγχρονη Ελληνική Ζωγραφική - Η Συλλογή Καγκελάρη [« Recherches à propos de la Peinture grecque contemporaine - La collection Kangeláris »], vol. 1, Athènes, Gallerie municipale de Psychikó,‎ (ISBN 960-220-134-7)
  • (el) Marínos Kalligás et Níkos Zías, Σύγχρονη Ελληνική Τέχνη - Ζωγράφοι, Γλύπτες, Χαράκτες [« Art grec contemporain - Peintres, sculpteurs, graveurs »], Athènes, Centre culturel artistique « Óra »,‎  
  • (el) Dóra Komíni-Dialéti (dir.) et Evgénios D. Matthiópoulos (dir.), « Μυταράς, Δημήτρης » [« Mytarás, Dimítris »], dans Dictionnaire des artistes grecs : Peintres, sculpteurs, graveurs, 16e-20e siècle, vol. 3, Athènes, Maison d'édition Mélissa, coll. « Bibliothèque artistique »,‎ (ISBN 978-960-204-224-3)  
  • (el) Dimítris Mytarás, Δ. Μυταράς: Ζωγραφική 1956-2008 [« D. Mytarás : Peinture 1956-2008 »], Thessalonique, Éditions Ianós,‎
  • (el) Dimítris Mytarás, Το σκοτεινό χρονικό [« La chronique sombre »], Thessalonique, Éditions Ianós,‎

Liens externes modifier