Le Comité international de bioéthique (CIB) est une instance internationale créée en 1993 par Federico Mayor Zaragoza, directeur de l'UNESCO. Il est composé de 36 experts indépendants (de différents pays et disciplines) chargés de suivre les progrès des recherches dans les sciences de la vie et leurs applications en veillant au respect des principes de dignité et de liberté de l'homme. L'émergence de ce comité est en lien avec le développement des Comités de protection des personnes et de la bioéthique en tant que soft law.

Fonctions du comité international de bioéthique modifier

Les fonctions du Comité international de bioéthique CIB sont les suivantes[1] :

  • Favorise la réflexion sur les questions éthiques et juridiques liées aux recherches en sciences de la vie et à leurs applications et encourage également l'échange d'idées et d'informations, en particulier par le biais de l'éducation.
  • Sensibilise l'opinion publique, les experts et les décideurs du secteur public et privé impliqués dans le domaine de la bioéthique.
  • Le CIB coopère avec les organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales concernées par les questions de bioéthique, ainsi qu'avec les comités nationaux et régionaux de bioéthique et des entités similaires.

Déclaration sur le génome humain et les droits de l'homme modifier

Cette déclaration, élaborée à l'UNESCO de 1994 à 1997 sous l'égide du CIB, alors présidé par Noëlle Lenoir, est approuvée par l'Assemblée générale des Nations unies le et constitue le premier texte juridique international sur la bioéthique[2].

Conformément à l’article 24 de la Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l’homme :

Le CIB contribue à diffuser les principes énoncés dans la Déclaration, explore les applications et les évolutions techniques en question, organise des consultations avec les parties concernées telles que les groupes vulnérables, formule des recommandations à l'UNESCO et identifie les pratiques contraires à la dignité humaine[1].

Déclaration internationale sur les données génétiques humaines modifier

Cette déclaration est une extension de la première déclaration et est adoptée par l'UNESCO le  : elle met en place des règles sur la collecte, le traitement et la conservation des données génétiques humaines. Elle traite notamment de problèmes de confidentialité de ces données ou de discrimination génétique(en)[3].

Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l'homme modifier

Cette déclaration, adoptée par la Conférence générale de l'UNESCO le , a un cadre plus général : elle examine la forme et la portée d’un « instrument universel de bioéthique » [4].

La Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l'homme a pour but d'énoncer les principes éthiques fondamentaux qui doivent guider les pratiques scientifiques et médicales qui doivent être respectés dans tous dans le monde entier, tels que le respect de la dignité humaine, des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle vise également à encourager le dialogue et le partage des connaissances scientifiques et technologiques entre les différentes sociétés et inscrit la bioéthique dans le droit international relatif aux droits de l'homme afin d'assurer l'application de ces droits aux problèmes d'ordre bioéthique[5].

Notes et références modifier

  1. a et b UNESCO, « STATUTS DUCOMITE INTERNATIONAL DE BIOETHIQUE DE L’UNESCO(CIB) »   [PDF], sur unesdoc.unesco.org (consulté le )
  2. Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l'homme
  3. Déclaration internationale sur les données génétiques humaines
  4. Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l'homme
  5. « Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l'homme », Revue internationale des sciences sociales, vol. 186, no 4,‎ , p. 811 (ISSN 0304-3037 et 2222-4610, DOI 10.3917/riss.186.0811, lire en ligne, consulté le )

Articles connexes modifier