Culture de Roudnaïa

Culture de Roudnaïa
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Extension approximative de la culture de Roudnaïa en orange.
Définition
Autres noms (ru) Руднинская культура
Lieu éponyme Roudnaïa (Kraï du Primorié)
Caractéristiques
Répartition géographique Centre-sud du Primorié
Période Néolithique
Chronologie 7.7 à 6.2 AP / 8.5 à 6.9 AP

La culture de Roudnaïa (en russe : Руднинская культура, Roudinskaïa Koultoura) est une culture néolithique[1] du Primorié qui s'étendait du lac Khanka jusqu'à la côte orientale dans les parties sud et centre. Elle s'étend selon les datations au carbone 14 entre 7.7 à 6.2 AP ou entre 8.5 à 6.9 AP[2]. Mais d'autres estimations la pousse jusqu'au Ve millénaire av. J.-C.[3].

Histoire modifier

La culture a émergé au milieu du VIe millénaire av. J.-C. (7500 ans AP) sur un axe allant du lac Khanka jusqu'à la côte de la mer du Japon au niveau de Roudnaïa Pristan et du raïon de Lazo. Les populations de cette culture étaient sédentarisées, avec des maisons rectangulaires, d'une superficie moyenne de 25 m2, et avec un foyer au centre. Des céramiques, des couteaux, des bracelets, perles et colliers ont été retrouvés. Elles maîtrisaient le tissage, la couture, et tout comme les autres cultures d'alors, elles étaient basée sur la cueillette, la chasse et la pêche ; elles utilisaient d'ailleurs des harpons pour ces deux dernières activités[4],[5],[3],[6]

Cette culture s'est éteinte au Ve millénaire av. J.-C.[3].

Restes et génétique modifier

La culture a été découverte à la fin du XXe siècle par Alekseï Okladnikov et V.I. Diakov[7]. Parmi les sites, il y a celui de la rivière Roudnaïa (près de Roudnaïa Pristan dans l'okroug urbain de Dalnegorsk) ou celui du Kamen-Rybolov sur les rives du lac Khanka[8].

Leur plus grande trace est la grotte de la Porte du Diable, avec cinq corps retrouvés, accompagnés d'objets, céramiques, restes d'habitations et nombreux filets de pêche[9]. Selon les études génétiques, les peuples de cette culture étaient proches génétiquement des Oultches (dont de la culture de Kondon d'alors), des Oroqen, des Hezhen, tous des peuples locuteurs de langues toungouses de la région du fleuve l'Amour[4],[5],[3],[8].

Références modifier

  1. (en) C. Melvin Aikens (Université d'Oregon) et Irina S. Zhushchikhovskaya (Institute of History, Archaeology and Ethnography of Peoples of Far East, Far Easter…), « Environment, Ecology, and Interaction in Japan, Korea, and the Russian Far East: the Millennial History of a Japan Sea Oikumene », Asian Perspectives, no 48(2),‎ , p. 207-248 (lire en ligne  )
  2. Marina S. Lyashchevskaya, Valentina B. Bazarova, Nataliya A. Dorofeeva et Christian Leipe, « Late Pleistocene–Holocene environmental and cultural changes in Primorye, southern Russian Far East: A review », Quaternary International, holocene Environments, Human Subsistence and Adaptation in Northern and Eastern Eurasia, vol. 623,‎ , p. 68–82 (ISSN 1040-6182, DOI 10.1016/j.quaint.2022.02.010, lire en ligne, consulté le )
  3. a b c et d (ru) V. I. Dyakov, « РУДНИНСКАЯ КУЛЬТУРА » [« Culture de Roudnaïa »], Grande Encyclopédie russe, sur old.bigenc.ru (consulté le )
  4. a et b (ru) NIKITIN Yury Gennadievich (Chercheur du secteur de l'archéologie médiévale de l'Institut d'histoire, d'archéologie et d'ethnographie des peuples d'Extrême-Orient, branche extrême-orientale de l'Académie des sciences de Russie.), « АРХЕОЛОГИЧЕСКИЕ ПАМЯТНИКИ НА ТЕРРИТОРИИ ПРИМОРСКОГО КРАЯ » [« Sites archéologiques du territoire du Primorié »], sur Institut géologique d'Extrême-Orient (consulté le )
  5. a et b (ru) VOSTRETSOV Yury Evgenievich (Candidat en sciences historiques, chef. Laboratoire de paléoécologie humaine de l'Institut d'histoire, d'archéologie et d'ethnographie des peuples d'Extrême-Orient, branche extrême-orientale de l'Académie des sciences de Russie.), « Неолит » [« Néolithique »], sur Institut géologique d'Extrême-Orient (consulté le )
  6. (ru) « неолит Уссурийского городского округа » [« Néolithique dans l'okroug urbain d'Oussouriïsk »], sur rezerv.narod.ru (consulté le )
  7. « Руднинская культура | Библиотека сибирского краеведения », sur bsk.nios.ru (consulté le )
  8. a et b « Руднинская культура каменного века. Пещера Чертовы Ворота », sur www.bibliotekar.ru (consulté le )
  9. Plokhikh et Kovaleva 2002, p. 18.

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (ru) S.V. Plokhikh et Z.A Kovaleva, История Дальнего Востока России [« Histoire de l'Extrême-Orient russe »], Vladivostok, Maison d'édition de l'Université fédérale d'Extrême-Orient,‎ , 241 p. (lire en ligne).  
  • (ru) V.A. Petchenkina, Краеведение. Приморский край. [« Histoire locale. Kraï du Primorié. »], Vladivostok, Maison d'édition de l'Université fédérale d'Extrême-Orient,‎ , 113 p. (lire en ligne)
  • (en) Bradley T. Lepper et al., CURRENT RESEARCH IN THE PLEISTOCENE, vol. 17, Corvallis, Oregon, Center for the Study of the First Americans (Oregon State University), (ISSN 8755-898X, lire en ligne)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier