Couvent des Carmélites du faubourg Saint-Germain

couvent situé à Paris, en France
Couvent des Carmélites du faubourg Saint-Germain
Présentation
Type
État de conservation
démoli ou détruit (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation

Le couvent des Carmélites du faubourg Saint-Germain, dit carmel Sainte-Thérèse, est un couvent de Carmélites déchaussées à Paris situé de 1688 à 1792 rue de Grenelle. Transformés en caserne à la Révolution (la caserne de Grenelle), les bâtiments sont détruits en 1828 lors du lotissement du quartier.

Couvent des Carmélites sur plan Bretez de 1739.

Localisation modifier

Le couvent était situé au niveau des no 124 à 130 de la rue de Grenelle, non loin de l'abbaye de Panthemont et du couvent de Bellechasse, et les jardins s'étendaient jusqu'aux actuels 11 rue Casimir-Périer, 16 rue de Martignac et 19 rue de Bourgogne.

Histoire modifier

Fondé en 1664 par le Carmel de l'Incarnation de Paris, il est d'abord établi rue du Bouloi[1] près du Louvre, avant de s'installer rue de Grenelle en 1688.

Le monastère de la rue de Grenelle était un riche monastère de 62 235 livres de revenus, ayant accueilli à plusieurs reprises des membres de la famille royale. En 1790, ses 42 moniales refusèrent de quitter les lieux, mais elles en furent chassées le 14 septembre 1792.

Les bâtiments et terrains devinrent propriété nationale et furent affectés au service du ministère de la guerre. On y établit à partir de 1800 la Garde consulaire, puis un dépôt de fourrages. Enfin les 3, 4 et 9 juin 1828, ils furent vendus avec ceux qui provenaient du couvent de Bellechasse. Sur leur emplacement, on a formé une partie de la rue de Martignac et de la rue Casimir-Périer, ainsi qu'une partie de la basilique Sainte-Clotilde.

Après la Révolution, une des religieuses, Camille de Soyécourt (1757-1849), réussit à racheter à partir de 1797 le Couvent des Carmes déchaussés de la rue de Vaugirard, dans lequel elle reconstitua le carmel Sainte-Thérèse. Ce Carmel est aujourd'hui installé à Créteil[2].

Notes et références modifier

  1. Pendant les troubles de la Fronde, les religieuses carmélites du faubourg Saint-Jacques (rue Notre-Dame-des-Champs), furent obligées de fuir ; les unes se réfugièrent au Carmel de Pontoise, les autres s’enfermèrent dans la maison de la rue Chapon ; d’autres encore restèrent dans le faubourg, mais elles y vécurent dans de si continuelles alarmes qu’elles sollicitèrent du roi la permission d’acquérir, dans l’enceinte même de la ville, un immeuble qui pût leur servir d’asile, en cas d’émeutes. Louis XIV les autorisa, en mars 1657, à acheter quatre maisons sises dans la rue Coquillière et la rue du Bouloi; elles les réunirent et formèrent, sous le nom d’hospice, un cloitrion dépendant du prieuré de l’Incarnation et régi par une sous-prieure, Françoise de la Croix. Le 12 janvier 1664, la reine Marie-Thérèse d’Autriche qui voulait, en l’honneur de sa patronne, fonder un nouveau couvent de Carmélites, érigea cet établissement en nouveau monastère sous le titre de Sainte-Thérèse et rendit cette communauté tout-à-fait indépendante de celle de Notre-Dame-des-Champs.
  2. Le couvent reste rue de Vaugirard de 1797 à 1845, puis s'installe avenue de Saxe de 1855 à 1901, à Natoye (Belgique) de 1901 à 1920, à Créteil, rue du Moulin, de 1920 à 1949, et enfin jusqu'à aujourd'hui au 69, avenue de Ceinture toujours à Créteil.