Congrès de Liévin

Congrès de Liévin
Date 18 au 20 novembre 1994
Lieu Liévin
Image illustrative de l’article Congrès de Liévin
Henri Emmanuelli
réélu premier secrétaire

Premier secrétaire élu Henri Emmanuelli
Vote sur les motions Motion Emmanuelli : 92,2 %
Motion Peillon : 7,9 %

Le Congrès de Liévin est le 70e congrès ordinaire du Parti socialiste qui s'est tenu les 18, 19 et .

Dans une situation de crise pour le PS, après sa très grave défaite aux élections européennes de 1994, deux motions sont soumises à la discussion et au vote des militants[1] :

  • la motion « Être socialiste », présentée par Henri Emmanuelli, recueille 92,15 % des suffrages ;
  • la motion « Agir en socialistes », présentée par Vincent Peillon, recueille 7,85 % des suffrages.

Après les élections européennes de 1994 où la liste conduite par Michel Rocard n'obtient que 14,6 %, il désavoué par le Conseil national tenu le (88 pour, 129 contre, 48 abstentions). M. Rocard est congédié. Fustigeant les "inconvenantes révolutions de palais", M. Jospin s'abstient sur le choix d'un nouveau premier secrétaire. Henri Emmanuelli bat Dominique Strauss-Kahn, par 140 voix contre 64. À l'issue du congrès, Henri Emmanuelli est élu Premier secrétaire par les délégués au congrès et obtient plus de 87 % des voix[2].

Henri Emmanuelli est soutenu par une motion qui regroupe la quasi-intégralité des courants du PS, qui sont d'accord sur peu de choses, sauf de ne pas s'affronter. Avec Emmanuelli, le PS renoue avec des accents « à gauche toute » comme 10-15 ans auparavant[3].

Le parti relève la tête, mais déjà s'avance le débat sur les candidatures à la présidentielle de 1995, où Lionel Jospin le devance. Emmanuelli, comme la grand majorité des militants, encourage la candidature de Jacques Delors, en tête dans les sondages, l'appelant à « faire son devoir »[3]. Delors renoncé quelques semaines plus tard, au grand dam du PS[4]

Notes et références modifier

  1. (fr) Votes aux congrès du PS sur le site France-politique.fr.
  2. « PS : histoires de premiers secrétaires, », Le Monde, (consulté le )
  3. a et b « 21 novembre 1994 », sur Les Echos, le ps soutient delors mais confirme son virage à gauche
  4. « Rocard et Delors, des favoris qui ne se sont pas présentés », sur La Croix,