Claude François du Lyon

Gouverneur de la Guadeloupe
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Claude François du Lyon
Fonction
Gouverneur de la Guadeloupe
-
Pierre Hincelin (en)
Titres de noblesse
Seigneur de Poinson et Poinsenot [1]
Biographie
Naissance
 ?
Décès
Autres noms
Claude François du Lion
Activité
écuyer, Gentilhomme de la chambre du Roi[2], Inspecteur des armées de Flandres et d'Italie
Père
René du Lyon
Mère
Claire Sauvage
Fratrie
Jean Baptiste du Lyon
Conjoint
Madeleine du Val (1653), Claire Tabourot (1663)
Enfant
César Saladin du Lyon, Claire Pierrette du Lyon, Claire Christine Marie Anne du Lyon, Charles Albert du Lyon, Claude du Lyon, Christine du Lyon, François du Lyon, Claude Antoine du Lyon

Claude-François du Lyon, (1633 ? - en Guadeloupe), est un écuyer du Roi, Sieur de Poinson et Poinsenot[3], Gouverneur de la Guadeloupe de 1664 à 1668 pour le compte de la Compagnie des Indes Occidentales[4],[5],[6] et Gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi et Inspecteur des armées de Flandres et d'Italie.

Biographie modifier

En 1664, Colbert crée 2 compagnies (Compagnie française des Indes orientales et Compagnie française des Indes occidentales afin de concurrencer les puissantes Compagnies européennes fondées au XVIIe siècle. En Guadeloupe, des tensions perdurent entre Charles Houël et les descendants de Boisseret depuis 1654 à la suite du décès de Jean de Boisseret (un des deux seigneurs de la Guadeloupe). Alexandre de Prouville de Tracy est envoyé en Guadeloupe afin de résoudre le conflit. Il nomme le 5 juillet 1664 Claude François du Lyon comme gouverneur qui sera en place le 4 novembre[7].

Le 4 août 1666, les anglais attaquent les Saintes mais leur flotte est mise en déroute par le passage d'un cyclone tropical ce qui permettra à Du Lion de les expulser. Les Anglais se rendent le 15 août 1666, jour de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie. Du lion institue la commémoration annuelle de cette victoire et Notre-Dame de l'Assomption devient la sainte patronne de Terre-de-Haut[8].

Il décède en Guadeloupe le 14 septembre 1674. Le gouvernement de la Guadeloupe est alors réuni à celui de la Martinique jusqu'en 1677[9], date à laquelle Pierre Hincelin (en) le remplace.

Famille modifier

Il est issu d'une famille bourguignonne ayant pour ancêtre, Hubert du Lyon, cité comme écuyer et officier du Duc de Bourgogne en 1315. Il est le fils de René du Lyon, écuyer, Seigneur de Poinson et Poinsenot (rend hommage au roi pour lesdites seigneuries le ) Lieutenant au bailliage de Grancey, et de Claire Sauvage, fille de Nicolas Sauvage, conseiller au présidial de Chaumont.

Armes de la famille : d'or, semé de croisettes de sable ; et un lion de même, armé et lampassé de gueules, brochant.

Il épouse en 1653, Madeleine du Val, fille d'Edmé du Val, Seigneur de Mouilleron, Rivières, Mornay et Nizy. Ils auront deux enfants :

  • César Saladin du Lyon[10].
  • Claire Pierrette du Lyon.

Le , il épouse à la maison seigneuriale de Véronnes, Claire Tabourot, fille d'Alexandre Tabourot, Seigneur de Véronnes et Lieutenant Général des Eaux et Forêts de Bourgogne. De cette union verront le jour six enfants :

  • Claire Christine Marie Anne du Lyon, Charles Albert du Lyon (abbé),
  • Claude du Lyon (Lieutenant des vaisseaux du roi),
  • Christine du Lyon (religieuse de l'abbaye du Parc-aux-Dames en 1719 puis abbesse à Provins en 1730),
  • François du Lyon (Capitaine d'une compagnie franche de la marine, Enseigne de vaisseau, Capitaine aux îles en 1680 et Major de la Guadeloupe en 1691),
  • Claude Antoine du Lyon (Garde maritime, Lieutenant à la Martinique en 1691, Enseigne de vaisseau en 1693 puis Capitaine de Saint-Domingue en 1695).

Postérité modifier

Deux lieux portent son nom, la place du Gouverneur du Lion à Terre-de-Haut aux Saintes[11] et l'avenue du Gouverneur Lion[12] à Basse-Terre.

Références modifier

  1. G.H.C. Numéro 70 : Avril 1995 Page 1315
  2. Bernadette et Philippe Rossignol, « Les gouverneurs de la Guadeloupe DU LION, CLUGNY et FRÉBAULT et autres Bourguignons remarquables aux Antilles », sur Généalogie et Histoire de la Caraïbe (consulté le )
  3. Nobiliaire de Champagne. Recherche de la noblesse de Champagne / par M. de Caumartin sur Gallica
  4. A. Martineau et L.Ph. May, Trois siècles d'Histoire antillaise. Sté d'Hist. des Col. françaises. Paris 1935.
  5. Archives Nationales : C8A1 fo 167 à 176 et 192 à 196.
  6. Généalogie et Histoire de la Caraïbe (G.H.C.), Numéro 70 : avril 1995, Page 1315
  7. « Histoire de sucrerie », sur Marie-Galante Terre d'Histoire (consulté le )
  8. « Notre-Dame de l'Assomption fêtée jusqu'auu bout de la nuit », sur France-Antilles, (consulté le )
  9. Alfred Martineau et L. Ph. May, Trois siècles d'histoire antillaise : Martinique et Guadeloupe (de 1635 à nos jours), Paris, Société de l'histoire des colonies françaises et Librairie Leroux, p. 258
  10. Il existe un contrat de mariage de César Saladin du Lion du 28 octobre 1691 avec dame Marguerite de Saint Mathieu veuve de messire César de Campet de Saujon et fille d'Elie de Saint Mathieu et de Marie Baron. César Saladin du Lion est nommé écuyer, seigneur de Poinson et Poinsenot et Rivière les Fosses, lieutenant pour le Roy sur ses vaisseaux de guerre au département de Rochefort, natif dudit lieu de Rivière, diocèse de Langres en Champagne. Son témoin est François Fleutelot, écuyer, seigneur de Rompré son cousin, lieutenant entretenu pour le service du Roy sur les vaisseaux de sa majesté au port de Rochefort. César Saladin décède en mars 1693 sans descendance. (sur les acte d'époque est orthographié du Lion sans y à Lion...)
  11. « Place du Gouverneur du Lion », sur Base adresse nationale (consulté le )
  12. « Avenue du Gouverneur Lion », sur Base adresse nationale (consulté le )

Bibliographie modifier