Liste des gouverneurs de Guadeloupe

page de liste de Wikipédia
(Redirigé depuis Gouverneur de la Guadeloupe)

La liste des gouverneurs de Guadeloupe présente les administrateurs coloniaux, gouverneurs généraux, militaires et autres gouverneurs qui se succédèrent à la tête de la Guadeloupe de 1635 à 1946, année d'adoption de la loi de départementalisation[1], qui érigea, notamment, la Guadeloupe en département français d’outre-mer, entrainant la substitution du poste de gouverneur à celui de préfet de la Guadeloupe.

Liste des gouverneurs de la Guadeloupe de 1635 à 1946 modifier

Début Fin Identité
1635 1635 Jean Duplessis, sieur d'Ossonville
1635 1640 Charles Liènard de l'Olive
1640 1643 Jean Aubert
1643 1664 Charles Houël, sieur de Petit-Pré
1664 1669 Claude François du Lyon
1669 1677 .... les gouverneurs de la Martinique
1677 1695 Pierre Hencelin
1695 1702 Charles Auger (1640-1705)
1702 1703 de Mahaut
1703 1706 Joseph d'Honon de Gallifet (16..-1706)
1706 1717 Robert Cloche de La Malmaison (en)
1717 1719 Michel Savinien Lagarigue de Savigny
1719 1728 Alexandre Vaultier de Moyencourt
1728 1734 Robert Giraud du Poyet
1734 1737 Charles de Brunier, marquis de Larnage (†1746)
1737 1753 Gabriel de Clieu, (1687-1774)
1753 1757 Jean-Antoine Riqueti de Mirabeau (1717-1794), gouverneur de la Guadeloupe[N 1]
1757 1759 Charles François Emmanuel Nadeau du Treil, (1703-1786)
1760 Occupation anglaise, Byam Crump
1760 1763 Occupation anglaise, Campbell Dalrymple, (1716-1764)
1763 1764 François Charles de Bourlamaque, (1716-1764)
1764 1765 Édouard de Copley
Pierre Gédéon de Nolivos, (1714-17..)
1769 Anne Joseph Hippolyte de Maurès de Malartic , (intérim[2]), (1730-1800)
1769 1771 François Claude Amour du Chariol, marquis de Bouillé (1739-1800)
1771 1773 Louis François de Dion
1773 1775 Édouard Hilaire Louis de Tilly (1738-1785)
1776 1782 Bache-Elzéar-Alexandre, Comte d'Arbaud de Jouques, (1720-1793)
1782 1783 Claude Charles de Marillac (Vicomte de Damas), (1731-1805)
1783 1784 Jean Thomas Beaumé de la Saulais[3]
1784 1792 Marc Antoine Nicolas Gabriel de Clugny, (-)
1792 1793 René Marie, vicomte d'Arrot, (intérim)
Jean-Baptiste Raymond de Lacrosse, (1765-1829) 1er Commissaire de la République
Georges-Henri-Victor Collot, (1750-1805) Général, 2e Commissaire de la République
1794 Occupation Anglaise : Thomas Dundas (1750-1794), Colonel
1794 * Victor Hugues & Pierre Chrétien, Commissaires civils
Janv.1795 * Victor Hugues, Gaspard Goyrand & Alexandre Lebas, Comm.
05-06-1798 * Edme Etienne Borne Desfourneaux, Général, Agent de Directoire
04-06-1799 06-06-1799 Mathieu Péalardy, Général, Agent de Directoire provisoire[4]
06-10-1799 10/12/1799 Marie Auguste Pâris, Général, Agent par intérim
1799 29 mai 1801 Georges-Nicolas Jeannet-Oudin, René Gaston Baco de la Chapelle (jusqu'en décembre 1800) & Étienne Lavaux remplacé par Maurice Henry Bresseau (à partir mars 1800)
29 mai 1801 23 octobre 1801 Jean-Baptiste Raymond de Lacrosse
24 octobre 1801 6 mai 1802 Magloire Pélage
7 Mai 1802 3 septembre 1802 Antoine Richepance
4 août 1802 7 mai 1803 Jean-Baptiste Raymond de Lacrosse (intérim jusqu'au décès de Richepance)
Jean-Auguste Ernouf, capitaine général
1810 Occupation anglaise : Général Beckwith, officier de la Royal Navy, gouverneur de la Guadeloupe.
1810 1811 Occupation anglaise : Major-Général Carmichaël, officier de la Royal Navy, gouverneur de la Guadeloupe.
1811 Occupation anglaise : Alexander Cochrane, officier de la Royal Navy, gouverneur de la Guadeloupe.
1813 Occupation anglaise : Major-Général Skinner, officier de la Royal Navy, gouverneur de la Guadeloupe.
1813 Rétrocession de l'île à l'Empire colonial suédois : administration suédoise de la Guadeloupe[N 2].
Traité de Paris : Fin de la guerre Franco-Britannique ⇒ Restitution de la Guadeloupe à la France.
Restauration française : Général Eugène Édouard Boyer de Peyreleau, sous-gouverneur de la Guadeloupe.
Restauration française : Comte de Linois, Gouverneur de la Guadeloupe, par ordonnance du roi Louis XVIII.
Occupation britannique : emprisonnement du gouverneur de Linois et du Général Boyer de Peyreleau.
Occupation britannique : Général James Leith, administrateur de la Guadeloupe.
Accords du Congrès de Vienne ⇒ Restitution de la Guadeloupe à la France.
Comte de Lardenoy, gouverneur et administrateur de la Guadeloupe et de ses dépendances, par ordonnance du roi Louis XVIII.
contre-amiral Louis-Léon Jacob (1768-1854), gouverneur et administrateur de la Guadeloupe, par ordonnance Royale.
contre-amiral Jean-Julien Angot des Rotours, (1773-1844), gouverneur et administrateur de la Guadeloupe.
général Louis-François Vatable, gouverneur et administrateur de la Guadeloupe.
contre-amiral René Arnous-Dessaulsays, gouverneur de la Guadeloupe.
commissaire général de la Marine Jean Jubelin, gouverneur de la Guadeloupe.
contre-amiral Jean-Baptiste-Marie-Augustin Gourbeyre, gouverneur de la Guadeloupe.
colonel Joseph-Athanase Varlet, gouverneur par intérim.
Marie Jean-François Layrle, gouverneur de la Guadeloupe.
Adolphe Ambroise Alexandre Gatine, commissaire général de la République à la Guadeloupe et dépendances.
colonel Jacques-Amédée-Philippe Fiéron, gouverneur de la Guadeloupe.
capitaine de vaisseau Jean-Jacques-Louis Fabvre, gouverneur provisoire de la Guadeloupe, sous l'autorité du gouverneur général des Antilles.
colonel Jacques-Amédée-Philippe Fiéron, gouverneur de la Guadeloupe, sous l'autorité du gouverneur général des Antilles.
colonel Jean-Baptiste-Honoré Chaumont, gouverneur par intérim.
capitaine de vaisseau Tranquille Aubry-Bailleul, gouverneur de la Guadeloupe.
commissaire général ordonnateur Louis-Laurent-Auguste Guillet, gouverneur par intérim.
capitaine de vaisseau Philibert-Augustin Bonfils, gouverneur de la Guadeloupe.
commissaire général ordonnateur Louis-Laurent-Auguste Guillet, gouverneur par intérim.
Philippe Touchard, contre-amiral, gouverneur de la Guadeloupe.
commissaire général ordonnateur Napoléon Joseph Louis Bontemps, gouverneur par intérim.
1860 1864 général de brigade Charles Victor Frébault, gouverneur de la Guadeloupe.
1862 Louis Hippolyte de Lormel, gouverneur par intérim de Charles Frébault.
1864 Joseph Desmazes, gouverneur par intérim.
1864 1870 Louis Hippolyte de Lormel, gouverneur de la Guadeloupe.
1870 1880 Gabriel Couturier, gouverneur de la Guadeloupe[5].
1886 1891 Adolphe Le Boucher, gouverneur de la Guadeloupe.
1891 1894 Louis Nouët, gouverneur de la Guadeloupe.
1894 1895 Noël Pardon, gouverneur de la Guadeloupe.
1895 1901 Delphino Moracchini, gouverneur de la Guadeloupe (permute avec Pardon, nommé à la Martinique)
1901 1903 Martial Merlin, gouverneur de la Guadeloupe.
1903 1905 Paul Marie Armand de la Loyère (Vicomte), gouverneur de la Guadeloupe[6].
1905 1909
1909 8 octobre 1909 Henri Cor
8 octobre 1909 octobre 1910 Jean-Fernand Gautret (par intérim)[7]
1910 1911
1911 1913 Jean Peuvergne
1913 1917 Émile Merwart, gouverneur de la Guadeloupe.
1917 1920
1920 1924 Pierre Louis Alfred Duprat, gouverneur de la Guadeloupe.
1924 1933 Louis Gerbinis
1933 1936 Louis Joseph Bouge, gouverneur de la Guadeloupe.
1936 1938 Félix Éboué, gouverneur de la Guadeloupe.
29 novembre 1938 21 février 1940 François Pierre-Alype
1940 1943 Constant Sorin, gouverneur de la Guadeloupe.
1943 1945 Maurice Berthaud, gouverneur de la Guadeloupe.
1946 1947 Ernest De Nattes, délégué dans les fonctions de gouverneur de la Guadeloupe, , jusqu'à l'installation du préfet du nouveau département le

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. chevalier de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, gouverneur de la Guadeloupe (1752-1755), puis bailli de son Ordre.
    « Veux-tu savoir ce que disait hier de toi, dans le salon du maréchal (de Belle-Isle), un homme que l'on écoute et que l'on croit ? On est fort content de la manutention du chevalier, et l'on rend justice à la bonne envie qu'il a de bien faire. Les fripons, qui ne sont pas en petit nombre, tremblent; les honnêtes gens se rejouissent, et les pauvres savent que la justice leur sera rendue, sans acception de personne. La porte de leur gouverneur leur est ouverte, disent-ils, a toute heure, et toute la colonie sait qu'aucun de ses gens ne serait assez osé pour empêcher le plus petit et pauvre nègre de conter ses raisons au gouverneur; ils savent aussi qu'il ne veut point de présent, ni de bien mal acquis; qu'il n'a ni femme, ni maîtresse, ni parens, ni amis; qu'il est un vrai Melchisédec, qui ne boit, ne joue, ne représente; qu'enfin il ne pourrait manquer de rendre justice, que parce qu'il se tromperait; et, partout, on pardonne ce qui ne part pas du cœur. » (Lettre inédite du marquis au bailli de Mirabeau, du ).
    « Revoyant, l'autre jour, notre homme, je lui parlai de ta pénurie ; il me répéta tout un système de commerce licite que tu serais à portée de faire ; que M. le comte de Toulouse y avait beaucoup gagné; et que la maison de Penthièvre le continuait. Que le maréchal d'Eslrées, né sans biens, et mort sans dettes, n'avait fait tant et de si folles dépenses, que par le moyen du commerce qu'il faisait par tout le monde. Je répondis que, préposé à la police de cette partie, tu essuierais la calomnie, alors que tu ne chercherais que la justice; il répondit que nous n'étions que des buses, avec nos romans et nos systèmes, et je me tus. » (Lettre inédite du marquis au bailli de Mirabeau, du .)
    Mémoires biographiques, littéraires et politiques de Mirabeau, Mémoires biographiques, littéraires et politiques de Mirabeau, écrits par lui-même, par son père [Victor Riqueti, Mis de Mirabeau], son oncle [le bailli de Mirabeau] et son fils adoptif (J.-M.-N. Lucas de Montigny), Volume 1 : XVIIIe – XIXe siècle : 1700-1835, Paris, Louis Hauman, 1834-1835.(BNF 30842595)
  2. Rétrocession de l'île à l'Empire colonial suédois : De 1813 à 1814, la Guadeloupe est administrativement incorporée à l'empire colonial suédois. En effet, pendant les guerres napoléoniennes la famille royale de Suède soutenait Napoléon Ier, mais finalement se retourna contre lui et rejoignit la Sixième Coalition, qu'elle aida à la victoire. En remerciement de cet appui (même tardif), elle reçut officiellement la Guadeloupe, précédemment capturée par les Britanniques. Mais, le Traité de Paris (1814) ayant rendu l'île à la France de la restauration, la Suède fit alors pression, au nom de son roi, sur le Royaume-Uni dont elle obtient un dédommagement (privé) de 24 millions de francs : (le fonds de la Guadeloupe). En 1983, eut lieu le paiement de la dernière échéance aux descendants de la famille royale de Suède.

Références modifier

  1. Loi no 46-451 du 19 mars 1946 tendant au classement comme départements français de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Réunion et de la Guyane française.
  2. « Copie d'une lettre du ministre à M. d'Ennery », sur ANOM, (consulté le )
  3. « Bauné de La Saulais, Jean Thomas, maréchal de camp, commandant en second à la Guadeloupe », sur ANOM (consulté le )
  4. Les guerres des Antilles de 1793 à 1815 par le Colone de Poyen sur Gallica
  5. « Cote LH/622/66 », base Léonore, ministère français de la Culture
  6. Du Code noir au Code civil: Jalons pour l'histoire du Droit en Guadeloupe - Perspectives comparées avec la Martinique, la Guyane et la République d'Haïti, de Jean-François Niort (p. 188-194)
  7. « Jean-Fernand Gautret », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale (consulté le )