Classe Squalo

classe de sous-marins

Classe Squalo
Image illustrative de l'article Classe Squalo
Dessin d'un sous-marin de la Classe Squalo
Caractéristiques techniques
Type Sous-marin
Longueur 69,8 m
Maître-bau 7,21 m
Tirant d'eau 5,19 m
Déplacement En surface: 920 tonnes
En immersion: 1 125 tonnes
Propulsion 2 moteurs Diesel
2 moteurs électriques
2 hélices
Puissance Moteurs Diesel: 3 000 cv (2 200 kW)
Moteurs électriques: 1 300 cv (970 kW)
Vitesse 15,1 nœuds (28 km/h) en surface
8 nœuds (14,8 km/h) immergé
Profondeur 90 m
Caractéristiques militaires
Blindage Aucun
Armement 8 tubes lance-torpilles (4 avant et 4 arrière) de 533 mm
12 torpilles
1 canon de 102/35 mm
2 mitrailleuses simple AA Breda Mod. 31 de 13,2 mm
Rayon d’action En surface: 5 650 milles nautiques à 8 nœuds
En immersion: 100 milles nautiques à 3 nœuds
Autres caractéristiques
Équipage 53 hommes
Histoire
A servi dans  Regia Marina
Commanditaire Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie
Période de
construction
1928–1930
Période de service 1930–1943
Navires construits 4
Navires perdus 3
Navires démolis 1

La classe Squalo est une classe de quatre sous-marins construits pour la Marine royale italienne (en italien, Regia Marina) mis en service au début des années 1930.

Caractéristiques modifier

Les sous-marins de la classe Squalo sont essentiellement des répétitions des classes Bandiera et Bragadin, ils appartenaient au type "Bernardis" et ont été les premiers sous-marins italiens de moyenne et grande taille à être performants dans tous les domaines ; ils étaient également adaptés aux mers chaudes, comme la mer Rouge. Ils sont cependant nés avec certains défauts des classes précédentes (ceci parce que la Regia Marina a fait la grosse erreur de commander trois classes de nouveaux sous-marins sans tester ne serait-ce qu'une d'entre elles en conditions réelles), en particulier la tendance à s'enfoncer dans la mer par la proue. Afin de contourner ce problème, le secteur de la proue a été modifié en la surélevant, donnant le profil caractéristique aux unités. À l'intérieur du sous-marin a également été obtenu un caisson d'auto-chargement utile pour amortir le tangage.

Ils déplaçaient 920 tonnes en surface et 1 125 tonnes en immersion. Les sous-marins mesuraient 69,8 mètres de long, avaient une largeur de 7,21 mètres et un tirant d'eau de 5,19 mètres[1]. Ils avaient une profondeur de plongée opérationnelle de 90 mètres[2]. Leur équipage comptait 53 officiers et hommes d'équipage[1].

Pour la navigation de surface, les sous-marins étaient propulsés par deux moteurs diesel de 1 500 chevaux (1 119 kW), chacun entraînant un arbre d'hélice. En immersion, chaque hélice était entraînée par un moteur électrique de 650 chevaux-vapeur (485 kW). Ils pouvaient atteindre 15,1 nœuds (28,0 km/h) en surface et 8 nœuds (15 km/h) sous l'eau. En surface, la classe Squalo avait une autonomie de 5 650 milles nautiques (10 460 km) à 8 noeuds (15 km/h), en immersion, elle avait une autonomie de 100 milles marins (190 km) à 3 noeuds (5,6 km/h)[2].

Les sous-marins étaient armés de huit tubes lance-torpilles internes de 53,3 cm (21 pouces), quatre à l'avant et quatre à l'arrière. Ils transportaient au total une douzaine de torpilles. Ils étaient également armés d'un canon de pont de 102/35 Model 1914 pour le combat en surface. Leur armement anti-aérien consistait en deux mitrailleuses Breda Model 1931 de 13,2 mm[1].

Navires de la classe modifier

  Regia Marina - Classe Squalo  
Sous-marin Chantier Lancement Entrée en service Destination finale
Delfino Cantieri Riuniti dell'Adriatico (CRDA)- Monfalcone Coulé par collision le 23 mars 1943
Narvalo Coulé par les destroyers HMS Hursley (L84) et HMS Pakenham (G06) le 14 janvier 1943
Squalo Radié le 1er février 1948, puis démoli
Tricheco Coulé par le HMS Upholder (P37), le 18 mars 1942

Pendant la Seconde Guerre mondiale, ils ont opéré en Méditerranée avec de maigres résultats (le naufrage, par le Delfino, du croiseur léger grec neutre Elli, plus quelques dommages supposés ; le Tricheco a accidentellement coulé le sous-marin italien Gemma) et ont subi la perte de trois des quatre unités. En raison de leur taille, beaucoup plus grande que la classe 600 mais trop petite pour opérer dans l'Atlantique, ils ont également été utilisés pour transporter du matériel vers l'Afrique du Nord, et un sous-marin (le Narvalo) a été perdu sur cette route sous l'attaque des unités aériennes et navales britanniques qui sont intervenues par la suite. Seule le navire de tête de la classe; le Squalo a survécu à la guerre, étant ensuite mise au rebut.

Notes et références modifier

  1. a b et c Chesneau, p. 308
  2. a et b Bagnasco, p. 144

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Bagnasco, Erminio (1977) Submarines of World War Two London, Cassell & Co, (ISBN 1-85409-532-3)
  • (en) Brescia, Maurizio (2012). Mussolini's Navy: A Reference Guide to the Regina Marina 1930–45. Annapolis, Maryland: Naval Institute Press. (ISBN 978-1-59114-544-8).
  • (en) Chesneau, Roger, ed. (1980). Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. Greenwich, UK: Conway Maritime Press. (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Frank, Willard C., Jr. (1989). "Question 12/88". Warship International. XXVI (1): 95–97. (ISSN 0043-0374).
  • (en) Rohwer, Jürgen (2005). Chronology of the War at Sea 1939–1945: The Naval History of World War Two (Third Revised ed.). Annapolis, Maryland: Naval Institute Press. (ISBN 1-59114-119-2).
  • (it) Giorgerini, Giorgio : Uomini sul fondo. Storia del sommergibilismo italiano dalle origini a oggi, Mondadori, 2002, (ISBN 978-88-04-50537-2).

Liens externes modifier