Charles Wallut

dramaturge, éditeur et financier français
Charles Wallut
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
Saint-Germain-en-Laye (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Charles RaymondVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Charles Wallut est un dramaturge, éditeur et financier français, né le à Ville-sous-la-Ferté et décédé le à Saint-Germain-en-Laye.

Biographie modifier

Wallut fit ses études de droit à Paris et passa sa thèse de doctorat en 1854[1]. En 1849, il avait commencé à collaborer au Musée des familles, car Ferdinand Wallut, son père, était gérant de la Société qui finançait la publication. Après la mort de Pitre-Chevalier, rédacteur en chef du Musée, il en devient le directeur de 1863 à 1881. C'est, sans doute à cette époque, que Wallut fait la connaissance de Jules Verne. Il se marie en 1855 à Bruxelles avec Mathilde Sachman (1835-1922), dont il eut quatre enfants. Il devint administrateur du Crédit mobilier, la banque fondée par les frères Pereire. Celle-ci connut de nombreux problèmes financiers et Wallut démissionna en 1869[2]. Wallut lance un autre projet, la même année, une revue intitulée Le Monde des enfants, nouveau journal de la jeunesse qui fut un échec. Dans le Musée, il publie quelques nouvelles et comédies, des chroniques et études scientifiques et littéraires, et deux romans dans le genre des Voyages extraordinaires. Le premier, Grandeur et décadence d'une oasis est dédié à Jules Verne. Le second, Marthe Verdier, semble avoir inspiré Verne pour Mistress Branican. Wallut publie également, sous le pseudonyme de Charles Raymond, plusieurs articles dont un sur Jules Verne[3]. Dans les affaires inédites de Jules Verne a été retrouvé un synopsis manuscrit non daté de la main de Wallut[4].

Sans doute, Wallut était mieux doué pour les affaires financières. Il prit notamment part à la création du Crédit foncier de France, de l'Immobilière Marseillaise et de la Société du Canal sous la Manche. Avec sa famille, il faisait partie de la petite colonie des amis que Verne aimait à réunir au Tréport, où il organisait de nombreuses croisières à bord de ses différents Saint-Michel.

En 1884, Wallut publia chez Delagrave un manuel sur la pêche à la ligne. Il se peut que Verne s'en soit inspiré pour composer plus tard son Beau Danube jaune. Le banquier mourut dans la propriété de Feuillancourt dont il avait hérité de son père[5].

Romans modifier

  • 1868 : Grandeur et décadence d'une oasis.
  • 1869 : Marthe Verdier[6].

Wallut écrivit également plusieurs nouvelles qui furent éditées dans le Musée des Familles.

  • 1884 : un manuel intitulé La Pêche à la ligne.

Théâtre modifier

En collaboration avec Jules Verne :

Notes et références modifier

  1. Des Intérêts et des Rentes. Imprimerie de Hennuyer.
  2. Il en prévint lui-même le Journal des Débats, le 30 octobre 1869.
  3. In Musée des Familles. Tome 42. Septembre 1875.
  4. Ce synopsis est reproduit dans le Bulletin de la Société Jules Verne no 202 en mai 2021, p. 107-113
  5. Cette petite biographie s'inspire largement de l'article que Volker Dehs consacra à Wallut dans le numéro 140 du Bulletin de la Société Jules-Verne. 2001.
  6. Ces deux romans furent ensuite publiés en un seul volume chez Albanel et Baltenweck, en 1876, aux frais de l'auteur.
  7. voir Volker Dehs, De la Belle-Hélène à la brave Hersilie, quelques notes sur l'opéra-bouffe "Les Sabines" de Jules Verne et Charles Wallut. Revue Jules Verne 11, p. 109-112

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