Charles Bruston

théologien protestant français

Charles Auguste Bruston, né à Bourdeaux (Drôme) le et mort à Montauban le , est un pasteur, théologien et historien français. Il est professeur à la faculté de théologie protestante de Montauban, dont il est doyen de 1894 à 1906.

Biographie modifier

Charles Bruston, fils de Jean Bruston, cultivateur domicilié à Bourdeaux et de Louise Arnaud[1] fait ses études secondaires à Grenoble, puis ses études de théologie à la faculté de Montauban (1854-1859), où il soutient sa thèse de baccalauréat en théologie, intitulée « De l'authenticité des Actes des apôtres »[2]. Il poursuit sa formation en Suisse et en Allemagne, dans les universités de Genève et de Heidelberg notamment[3].

Il est pasteur de l'Église réformée à Die, Bordeaux et Orléans (1862-1874)[4]. En 1874, il est nommé professeur d'hébreu et de critique de l'Ancien Testament à la faculté de Montauban, et il y enseigne jusqu'en 1907, lorsque la faculté est séparée de l'université de Toulouse, après la séparation des Églises et de l'État en 1905. Il est membre du Conseil supérieur de l'instruction publique (1996-1999)[5].

Activités éditoriales et de recherche modifier

Il soutient en 1881 une thèse de doctorat intitulée Histoire critique de la littérature prophétique des Hébreux depuis les origines jusqu'à la mort d'Isaïe[6]. Il est orientaliste et épigraphiste, premier traducteur en 1873 de la Stèle de Mesha découverte en 1865, auteur d'articles dans plusieurs revues scientifiques, la Revue des études grecques[7], la Revue archéologique, la Revue de théologie et de philosophie notamment. Il publie plus de 70 articles dans la Revue de théologie et des questions religieuses de la faculté de Montauban.

Famille modifier

Il épouse en 1866 Amélie Thompson, fille d'un négociant de vins écossais installé à Bordeaux et descendante par sa mère d'une lignée huguenote réfugiée en Angleterre[3]. Leur fils, Édouard Bruston, théologien spécialiste du livre de Jérémie, est également professeur à la faculté de théologie de Montauban où il succède à son père, puis de Montpellier, de 1907 à 1940[8].

Publications modifier

  • Le déchiffrement des inscriptions cunéiformes, Paris, Fischbacher, 1873
  • Les inscriptions assyriennes et l'Ancien Testament, Montauban, impr. de J. Vidallet, 1875
  • Histoire critique de la littérature prophétique des Hébreux, depuis les origines jusqu'à la mort d'Isaïe, Paris, Fischbacher, 1881.
  • Études sur Daniel et l'Apocalypse, Fischbacher, 1896
  • Les plus anciens cantiques chrétiens - Les Odes de Salomon, Paris, Fischbacher, 1912
  • Les Fanfreluches de Rabelais, Paris, Fischbacher 1930

Distinctions modifier

Références modifier

  1. Acte de naissance, dossier de Légion d'honneur, base Léonore [1].
  2. Thèse de baccalauréat en théologie, notice Sudoc [2].
  3. a et b Pons 2015, p. 502.
  4. Notice Léonore, feuillet 12 [3].
  5. Notice Léonore, feuillet 13 [4].
  6. Thèse de doctorat en théologie, 1881, notice Sudoc [5].
  7. Notice Persée [6].
  8. Jacques Pons, « Édouard Bruston », dans Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, (ISBN 978-2846211901), p. 502-503.
  9. Académie de Montauban, membres titulaires depuis la création [7]

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Jacques Pons, « Charles Auguste Bruston », dans Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, (ISBN 978-2846211901), p. 501-502.

Liens externes modifier