Chardon de Croisilles

trouvère français

Chardon de Croisilles ou Chardon de Reims est un trouvère, et peut-être troubadour, actif entre la fin du XIIe siècle et 1245, qui écrit tant en langue d'oïl qu'en occitan.

Chardon de Croisilles
Biographie
Activités
Période d'activité
Entre XIIe siècle et XIIIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata

Il est actif aux cours artésiennes, des comtes de Champagne et du roi de Navarre.

Biographie modifier

Sa vie est très mal connue et son œuvre est incertaine et réduite à quelques textes. Il est parfois également mentionné sous les noms de Cardon, Chardo, etc.

Peut-être originaire de Croisilles en Picardie, près d'Arras (ou de Reims), il est durant une partie de sa vie poète et compositeur lié au cercle des trouvères artésiens de langue d'oïl : c'est l'essentiel des poèmes qu'il a laissés[1].

Par la suite, proche de Thibaut Ier de Navarre / Thibaut IV de Champagne, noble de grande lignée, comte de Champagne et lui aussi trouvère, il semble l'avoir accompagné à la croisade de 1239 puis en Navarre dont Thibaut était devenu roi. Il aurait alors écrit en langue occitane[2]. Il fait aussi partie de l'entourage d'Erart de Brienne[3].

On connaît seulement quelques textes de lui dont deux comportent une partition musicale savante (« Mar vit raison covoite trop haut » et « Rose ne lis ne me done talent ») : il s'agit de chanson courtoise à la manière du temps. L'attribution à Chardon de Croisilles d'un autre texte plus connu « Li departirs de la douce contree », chanson de croisade à la mélodie simple, est plus discutée[4]. Deux autres chansons sans partition nous sont parvenues : « Bien font Amors lor talent » et « Pres suix d'amors, mais lons suix ».

On lui doit aussi deux jeux partis (débats poétiques en octosyllabes) et un partimen (jeu parti en occitan d'attribution incertaine).

Sources modifier

Bibliographie modifier

  • Jean Maillard : Chardon de Croisilles. In: Friedrich Blume (Hrsg.): Die Musik in Geschichte und Gegenwart (MGG). Erste Ausgabe, Band 15 (Supplement 1: Aachen – Dyson). Bärenreiter/Metzler, Kassel u. a. 1973, DNB 550439609, Sp. 1426 (= Digitale Bibliothek Band 60, S. 12920)
  • Wilibald Gurlitt, Carl Dahlhaus (Hrsg.) :  Chardon de Croisilles. 12. völlig neubearbeitete Auflage. 1. Personenteil A–K. B. Schotts-Söhne, Mainz 1959, S. 301 (Erstausgabe: 1882).
  • Wilibald Gurlitt, Carl Dahlhaus (Hrsg.) :  Chardon de Croisilles. 12. völlig neubearbeitete Auflage. 4. Personenteil A–K. B. Schotts-Söhne, Mainz 1972, S. 207 (Erstausgabe: 1882).
  • Theodore Karp : Chardon de Croisilles. In: Grove Music Online. Abgerufen am 2. August 2019 (englisch).

Notes et références modifier

  1. « Chardon de Croisilles », sur arlima.net ; site officiel de l'Arlima, les Archives de la littérature du Moyen Âge, (consulté le ).
  2. Chardon de Croisilles - Theodore Karp [1]
  3. Anton Touber, Le rayonnement des troubadours, Association internationale d'études occitanes. Colloque, Association internationale d'études occitanes (lire en ligne)
  4. (en) Luca Barbieri, « Chardon de Croisilles », sur warwick.ac.uk, Université de Warwick, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Liens externes modifier