Camille Nouvian

médecin et personnalité communiste française

Camille Nouvian
Illustration.
Camille Nouvian, jeune.
Fonctions
Conseiller général de la Marne[1]

Déclaré démissionnaire.
(4 ans, 1 mois et 22 jours)
Conseiller municipal de Fismes[2]

(1 an, 2 mois et 3 jours)
Secrétaire du rayon communiste de Fismes (PC-SFIC)[3]
Élection 1932
Biographie
Nom de naissance Camille Georges Émile Nouvian
Date de naissance
Lieu de naissance Soissons (France)
Date de décès (à 82 ans)
Lieu de décès Oran (Algérie)
Nationalité française
Parti politique PC-SFIC
Diplômé de Faculté de médecine de Paris
Profession Médecin

Signature de Camille Nouvian

Camille Nouvian également connu sous le nom de Georges Nouvian (né Camille Georges Émile Nouvian), né le à Soissons en France et mort le à Oran en Algérie à l'âge de 82 ans, est un homme politique communiste français ainsi qu'un médecin. Il a notamment été membre conseil général de la Marne.

Biographie modifier

Jeunesse modifier

Camille Nouvian naît à Soissons, dans le département de l'Aisne. Son père, Émile André Auguste Nouvian, était un employé des Ponts et Chaussées[3]. En 1911, Camille Nouvian se marie une première fois à Paris dans le cinquième arrondissement. Il fait ses études à la Faculté de médecine de Paris où il passera, en 1912, une thèse intitulée L'opération césarienne extrapéritonéale, ou accouchement suprasymphysaire.[4]

Carrière politique, emprisonnement et résistance modifier

Dès 1928, il se présente aux élections législatives dans la deuxième circonscription de Reims où il récoltera 3 862 voix au premier tour et 3 657 au second[3],[5]. En avril 1929, Camille Nouvian attaque devant la cour d'appel un dénommé Sireguey qu'il accuse de calomnie. Sireguey est condamné à 1000 francs de dommages et intérêts[6]. Toujours en 1929, il part en URSS où il rencontrera à une dizaine de reprises des responsables du VOKS[7]. En mars 1930, alors qu'il revenait de Russie, il participe à un meeting de protestation contre l'arrestation jugée arbitraire du gérant du journal L'Exploité[8]. Il devient, en 1932, secrétaire du rayon communiste de Fismes[3]. En mars 1934, Camille Nouvian se présente aux élections municipales complémentaires à Fismes[2]. Il devient ainsi conseiller municipal jusqu'en mai 1935.

À la suite de l’interdiction du PCF par le gouvernement de l’époque, de mai 1940 à décembre 1942, Camille Nouvian sera déplacé de camp en camp : il est d'abord arrêté par la police française et conduit à la prison de Reims, puis, est déplacé au camp d'internement du Château du Sablou. À la suite de la fermeture de ce camp en décembre 1940, il est transféré dans un autre camp à Saint-Paul en Haute-Vienne. En mars 1941, il est, une fois de plus, transféré dans un autre camp, celui Djelfa en Algérie, situé à environ 1200 mètres d'altitude. Enfin, il est déplacé à Dhaya, près d'Oran, où les conditions de vie sont moins rudes[9].

En décembre 1942, il réussit à s'évader du camp Dhaya et rejoint les corps francs d'Afrique sous le commandement du général Edgard de Larminat[9]. Il participe, par la suite, à la résistance en étant membre des forces françaises libres[10].

À la sortie de la guerre, en 1945, il est élu conseiller général de la Marne. Il y siège jusqu'en novembre 1949 où il sera déclaré démissionnaire pour avoir quitté le territoire[11]. En effet, cette année-là il repartit en Algérie à Oran pour se remarier[3].

Notes et références modifier

  1. « Succès M.R.P. à Fismes : M.Olivier enlève aux communistes le siège de conseiller général. », L’Aube,‎ (lire en ligne)
  2. a et b « Les masses avec le parti communiste : Les élections municipales d'hier », L’Humanité,‎ (lire en ligne)
  3. a b c d et e « NOUVIAN Camille, Georges, Émile - Maitron », sur maitron.univ-paris1.fr (consulté le )
  4. Camille NOUVIAN, L'opération césarienne extrapéritonéale, ou accouchement suprasymphysaire, Paris (lire en ligne)
  5. Georges Lachapelle, Elections législatives 22-29 avril 1928. Résultats officiels., impr. S. Pacteau, , 335 p. (lire en ligne), p. 160
  6. « Notre camarade Nouvian médecin à Fîmes fait confondre un calomniateur anti-communiste. », L'Humanité,‎ (lire en ligne)
  7. Sophie Cœuré, La grande lueur à l'Est : les Français et l'Union soviétique (1917-1939) :, Éd. du Seuil (Paris), , 358 p. (lire en ligne)
  8. « La répression : Pellé, gérant de "l'Exploité" est emprisonné. », L'Humanité,‎ (lire en ligne)
  9. a et b Jocelyne Husson et Jean-Pierre Husson, La Résistance dans la Marne, CRDP de Champagne-Ardenne [éd., distrib.], dl 2013, cop. 2013 (ISBN 978-2-915742-30-5, 2-915742-30-8 et 978-2-86633-515-1, OCLC 893707601), « Biographie de Camille Nouvian »
  10. « Titres, homologations et services pour faits de résistance - Camille Georges Emile NOUVIAN », sur defense.gouv.fr (consulté le )
  11. « Les communistes en recul à Fismes », L’Aube,‎ (lire en ligne)

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Liens externes modifier

Sources modifier