Céline Forestier

cultivar de rosier obtenu en 1842 par Victor Trouillard

ʽCéline Forestier’
Image illustrative de l’article Céline Forestier
Rose ʽCéline Forestier’ à la roseraie municipale de San José.

Type Rosier de Noisette
Obtenteur Trouillard
Pays France
Année 1842
Synonymes ʽMademoiselle Céline Forestier’, ʽLiésis’[1]

ʽCéline Forestier’ est un cultivar de rosier grimpant obtenu en 1842 par le rosiériste angevin Victor Trouillard, chef jardinier de la pépinière d'André Leroy, et baptisé de ce nom[2] en 1860 lorsqu'il a été introduit plus largement au commerce en France par André Leroy (1801-1875)[3], horticulteur et pomologue d'Angers, et au Royaume-Uni la même année par John Standish & Noble. C'est une rose diploïde d'importance historique qui fait toujours le bonheur des catalogues internationaux.

Description modifier

Ce rosier Noisette figure depuis plus d'un siècle et demi dans les grands jardins classiques européens dédiés aux roses et les grandes roseraies du monde. Il présente des boutons pointus de couleur rose, puis des fleurs très doubles[4], blanches aux reflets jaunes (parfois piquetées de rose) et au cœur d'un jaune plus soutenu. Au fur et à mesure, elles deviennent crème[5]. Elles sont grosses et pleines (26-40 pétales)[6], délicatement turbinées au début, puis s'ouvrent en un délicieux chou aux pétales chiffonnés en forme de coupe, avec un œil de couleur verte. Leur parfum rappelle la rose thé[7], légèrement épicé, comme son ascendant Rosa ×odorata. La floraison est remontante[8]. Son feuillage est dense et vert clair, plutôt sain, composé de 3 à 5 folioles de taille moyenne, ovales et allongées, à la pointe arrondie, aux dents plates et arrondies.

Son buisson grimpant s'élève très haut, puisqu'il peut atteindre 6 mètres dans les meilleures conditions[6] et 3 mètres en moyenne. Il peut être élevé également en arbuste luxuriant et il est fort vigoureux. On peut favoriser l'entraînement contre un mur, ou sur un treillis, ou autour d'un poteau ou d'un pilier, bien au soleil, il est alors inégalé[9]. Sa zone de rusticité commence à 7b, jusqu'à 11b[10], donc il ne convient pas aux climats trop froids et il a besoin d'être abrité du vent[11],[12]. Il est parfois attaqué par le mildiou. Cette variété ancienne se bouture très facilement.

On peut notamment l'admirer à la roseraie du Val-de-Marne de L'Haÿ-les-Roses, près de Paris[5].

Notes et références modifier

  1. Le Jardin de Talos
  2. Nom de la fille d'un ami intime d'André Leroy
  3. Levavasseur & fils lui succède.
  4. Les Rosiers du Berry
  5. a et b Les roses du chemin
  6. a et b (en) Help Me Find
  7. André Eve, Catalogue
  8. Roses Guillot
  9. (en) The Floral Magazine, op. cit.
  10. (it) Museo delle rose antiche
  11. Jardin! L'Encyclopédie, par la Société des gens de lettres
  12. (de) Rosen von Schultheis

Bibliographie modifier

  • (en) The Floral Magazine, 1861, vol. I, pl. 64
  • Journal des roses, octobre 1880, p. 153
  • (en) The Practical Book of Outdoor Rose Growing for the Home Garden, George Clifford Thomas, 1914
  • (de) August Jäger, Rosenlexikon, 1936, réimpr. 1983, p. 272

Liens externes modifier