Cèpe de la Mamora

forme d'espèce de champignons

Boletus aereus var. mamorensis, Boletus mamorensis

Boletus aereus var. mamorensis, auparavant Boletus mamorensis, le Cèpe de la Mamora[1], est une forme d'espèce de champignon, autrefois érigée en tant qu'espèce à part entière, de Boletus aereus du genre Boletus dans la famille des Boletaceae. C'est la variété liée surtout au chêne-liège sur terrains sableux, avec un pied profondément radicant et un réseau très développé, du Cèpe bronzé. Natif du Maroc et très rare dans le Sud de la France et de l'Europe.

Taxonomie

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Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Boletus aereus var. mamorensis (Redeuilh) Guinb[2].

L'espèce a été initialement classée dans le genre Boletus sous le basionyme Boletus mamorensis Redeuilh.

Synonyme

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Boletus aereus var. mamorensis a pour synonyme[3] :

  • Boletus mamorensis

Phylogénie

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Le Cèpe de la Mamora a été décrit par Guy Redeuilh en 1978 en tant qu'espèce de Boletus sensu stricto à part entière, distincte de Boletus aereus[4]. Des analyses phylogénétiques récentes ont néanmoins révélé qu'il s'agit de la même espèce génétique que B. aereus, il a donc été rétrogradé au rang de forme de ce dernier[2].

Étymologie

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L'épithète spécifique mamorensis fait réfèrence à la foret de la Maâmora au Maroc, là où le taxon fut trouvé et décrit pour la première fois[4].

Description du sporophore

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Les bolets sont des champignons dont l'hyménophore, constitué de tubes et terminés par des pores, se sépare facilement de la chair du chapeau. Ce chapeau d'abord rond, recouvert d'une cuticule, devient convexe à mesure qu’il vieillit. Ils ont un pied (stipe) central assez épais et une chair compacte. Les caractéristiques morphologiques Boletus aereus var. mamorensis, le Cèpe de la Mamora, sont les suivantes :

Son chapeau est convexe, brun blanchâtre à brun clair chez les échantillons jeunes et frais. Elle s'assombrit aux bords après la récolte, et devient avec l'âge brun sombre avec des taches décolorées. La surface du chapeau est plus au moins irrégulière.

L'hyménophore présente des tubes blancs, devenant jaunes puis enfin vert olivâtres avec l'âge. Les pores sont concolores.

Son stipe est réticulé dans sa partie supérieure, son réseau est plus développé que celui de la var. aereus, souvent plus saillant. Chez l'adulte, le stipe est robuste, régulièrement cylindrique, droit ou parfois sinueux ou tortueux, profondément radicant[4].

Sa chair est blanche et ferme.

Caractéristiques microscopiques

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Ses spores mesurent 12,5 à 17,5 μm x 5 à 6,25 μm[4].

Galerie

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Habitat

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Le Cèpe de la Maâmora apprécie les suberaie où il est ectomycorhizien du chêne-liège Quercus suber (ssp. occidentalis), Il pousse dans les collines et en moyenne montagne en Afrique du nord et plus particulièrement le Maroc, de préfèrence en terrain sableux. Il est très rare dans le Sud de l'Europe mais y a déjà été signalé[5].

Comestibilité

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Cageot contenant une récolte de Cèpes de la Mamora au Maroc.

Le Cèpe de la Mamora est une espèce comestible selon l'ANSES[6], elle l'est au même titre que Boletus aereus. Elle est commercialisée sur le marché français à partir d'importations du Maroc.

Références

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  1. « Les noms français des champignons », sur Société Mycologique de France (consulté le )
  2. a et b Boletus aereus var. mamorensis (Redeuilh) Guinb., Bull. Féd. Assoc. Mycol. Méditerr., N.S. 55: 26 (2019)
  3. « Species Fungorum - GSD Species », sur www.speciesfungorum.org (consulté le )
  4. a b c et d « Le cèpe de la Mamora », sur ResearchGate
  5. « Boletus mamorensis », sur MycoDB, (consulté le )
  6. S. Provot, « Avis de l'Anses du 24 novembre 2015 relatif à une demande d'avis sur un projet de décret relatif à la mise sur le marché des champignons », ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail),‎ (lire en ligne).

Liens externes

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