Broch de Crosskirk
Chapel pool[1],[2]
Image illustrative de l’article Broch de Crosskirk
Cairn marquant l'emplacement du site du broch de Crosskirk.
Localisation
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Nation constitutive Drapeau de l'Écosse Écosse
Subdivision Higland
Région de lieutenance Caithness
Protection Scheduled monument[3],[4],[5]
Coordonnées 58° 36′ 30″ nord, 3° 40′ 48″ ouest
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Broch de Crosskirk
Broch de Crosskirk
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Broch de Crosskirk
Broch de Crosskirk
Histoire
Protohistoire Âge du bronze britannique
Âge du fer britannique

Le broch de Crosskirk est un site fortifié situé dans le village de Crosskirk, région de Caithness, en Écosse. Le broch est construit vers 200 av. J.-C., au cours de l'âge du fer britannique[6].

Le site archéologique de Crosskirk, comprenant le rempart sud du broch, les vestiges de la chapelle St Mary (nl) ainsi qu'une nécropole quadrangulaire ont bénéficié d'une protection au titre de Scheduled monument en 1995[5],[4].

Situation et environnement archéologique modifier

 
Environs du site du broch de Crosskirk.

Le site est localisé à l'extrémité d'un promontoire, le Lybster Hill[7], à Crosskirk (en), un village faisant partie de la paroisse de Reay (en)[8],[9] et situé dans la partie nord-est du district de Caithness[10], dans le Highland[5],[1]. Le promontoire est encadré par un geo (en) (le Chapel geo), à l'ouest, et par une baie, à l'est[11],[12].

Le site de Crosskirk est établi à une distance de 8 km de Thurso, en axe est[13]. Il repose sur une assise géologique composée de vieux grès rouges, formation soumise à l'érosion[13]. Une partie du site affleure une falaise surplombant la mer à une hauteur variant entre 12 et 15 m[13],[11].

Au sein du village de Crosskirk se trouvent deux autres brochs situés pour l'un à 800 m en axe sud/sud-est et pour l'autre à 1 100 m en axe sud-ouest du site[14]. Au sein d'un périmètre de 5 × 6 km situé aux environs du site de Crosskirk, 15 brochs ont été identifiés[14].

Historique modifier

Périodes stratigraphiques du site de Crosskirk modifier

Horace Fairhurst, qui a été chargé d'organiser les fouilles de Crosskirk dans les années 1960 et 1970[15], subdivise la stratigraphie du site archéologique en cinq périodes distinctes :

  • la première période, avec la construction et l'utilisation d'un éperon barré, qui correspond à l'époque précédent[pas clair] ;
  • la seconde période, qui correspond à la construction du broch et à sa première phase d'utilisation ;
  • la troisième période, qui correspond à la seconde phase d'utilisation du broch ainsi qu'à son agrandissement et la mise en place d'un établissement entourant le broch ;
  • la quatrième période et troisième phase d'utilisation du broch, période qui correspond au remaniement de l'intérieur de la tour en pierres sèches ainsi qu'à l'aménagement d'un accès dans l'éperon barré ;
  • la cinquième et dernière période qui correspond à la fondation de plusieurs tombes au sein du broch ainsi qu'à la construction d'une chapelle[16].

Des « ambiguïtés » sont cependant relevées dans la séquence stratigraphique établie par Fairhurst[17].

Période I modifier

Un rempart naturel défendant le site de Crosskirk a probablement été utilisé au plus tôt dès la première moitié du Ier millénaire av. J.-C.[18] L'éperon barré de Crosskirk serait déjà existant au tournant des Ve et IVe siècles av. J.-C., comme pourraient l'indiquer des résidus domestiques mis en évidence sous une dalle et datés de 430 ± 45 av. J.-C.[19],[18],[20] Utilisé de façon régulière comme refuge, le premier établissement fortifié de Crosskirk ne présente pas de continuité d'occupation[18].

La première période du site est documentée par des céramiques carénées, dont quelques-unes à vernis noir[21],[22],[23]. L'âge de ces poteries a été évalué par datations au 14C non calibrées aux environs de 600-500 av. J.-C.[21],[22]

Période II modifier

La période II est marquée par la construction du broch et sa première phase d'occupation[16],[24],[20]. La construction de la tour fortifiée est datée aux environs de 200 av. J.-C.[24],[20],[6].

À cette époque, l'érection d'un habitat fortifié défendu par l'éperon barré peut être corrélée avec une évolution politique ou sociale[24].

Période III modifier

Période IV modifier

Période V modifier

Fouilles, excavations et prospections modifier

Architecture et description modifier

Éperon barré modifier

Broch modifier

Descriptions du broch avant les campagnes de fouilles des années 1960-1970 modifier

Généralités et vue d'ensemble modifier

Mur d'enceinte modifier

Galerie intra-muros modifier
Cellules intra-muros modifier
Escalier intra-muros modifier
Passage d'entrée modifier

Structures internes modifier

Toit hypothétique modifier

Établissement autour du broch modifier

Tombes modifier

Chapelle modifier

Mobilier modifier

Les fouilles du site de Crooskirk ont permis de retrouver un anneau en bronze. L'objet a été mis en évidence dans le plancher du broch[25].

Références modifier

  1. a et b (en) « Crosskirk », sur base de données Canmore, Historic Scotland (consulté le ).
  2. (en) « SC4348: Crosskirk (Chapel Pool) », sur Atlas of Hillforts of Britain and Ireland (en) (consulté le ).
  3. (en) « MHG39521 - Broch, Crosskirk », sur la base de données Highland Historic Environment Record (consulté le ).
  4. a et b (en) « St Mary's Chapel, Crosskirk - Statement of Significance » [PDF], sur Historic Scotland, (consulté le ).
  5. a b et c (en) « Crosskirk,St Marys Chapel and broch S of Chapel Pool - SM90086 », sur Historic Scotland (consulté le ).
  6. a et b (en) Barry W. Cunliffe, chap. 14 « Settlement and the settlement pattern in the centre and the north », dans Iron Age Communities in Britain: An Account of England, Scotland and Wales from the Seventh Century BC Until the Roman Conquest, Routledge, , 4e éd. (ISBN 0-415-34779-3, lire en ligne).
  7. Fairhurst 1984, p. 22.
  8. (en) Samuel Lewis, A Topographical Dictionary of Scotland : Comprising the Several Counties, Islands, Cities, Burgh and Market Towns, Parishes, and Principal Villages with Historical and Statistical Descriptions, vol. I, Clearfield, , 5e éd. (1re éd. 1846) (lire en ligne).
  9. (en) Third Report and Inventory of Monuments and Constructions in the County of Caithness, Royal Commission on the Ancient and Historical Monuments of Scotland, (lire en ligne), xxxii.
  10. MacKie 2008, p. 266.
  11. a et b Fairhurst 1984, p. 18.
  12. Fairhurst 1984, p. 19.
  13. a b et c Fairhurst 1984, p. 17.
  14. a et b Fairhurst 1984, p. 21.
  15. Fairhurst 1984, p. 8.
  16. a et b Fairhurst 1984, p. 30.
  17. (en) Heald, A. et Jackson, A, « Towards a new understanding of Iron Age Caithness », Proceedings of the Society of Antiquaries of Scotland, no 131,‎ , p. 143 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  18. a b et c Fairhurst 1984, p. 166.
  19. Fairhurst 1984, p. 57.
  20. a b et c (en) Ian Armit, « The Atlantic Scottish Iron Age: five levels of chronology », Proceedings of the Society of Antiquaries of Scotland, vol. 121,‎ , p. 181-214 (lire en ligne [PDF]).
  21. a et b (en) Miranda Green, chap. 34 « The Early Celts in Scotland », dans The Celtic World (lire en ligne).
  22. a et b (en) Euan MacKie (en), « The broch cultures of Atlantic Scotland: Origins, high noon and decline. Part 1: Early iron age beginnings c.700-200 BC », Oxford Journal of Archaeology, vol. 27, no 3,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. Fairhurst 1984, p. 108-112.
  24. a b et c Fairhurst 1984, p. 166-167.
  25. (en) Ewan MacKie, « English migrants and Scottish brochs », Glasgow Archaeology Journal, vol. 2,‎ , p. 69 (lire en ligne [PDF], consulté le ).

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Horace Fairhurst, Excavations at Crosskirk Broch, Caithness., Edimbourg, Society of Antiquaries of Scotland, , 187 p. (ISBN 0-903903-03-2, lire en ligne [PDF]).
  • (en) Barry W. Cunliffe, Iron Age Communities in Britain, Fourth Edition : An Account of England, Scotland and Wales from the Seventh Century BC Until the Roman Conquest, Londres, Routledge, , 741 p. (ISBN 0-415-34779-3, lire en ligne)
  • (en) Dennis W. Harding, « Caithness and Nothern Highlands », dans The Iron Age in Northern Britain : Britons and Romans, Natives and Settlers, Taylor & Francis, , 406 p. (lire en ligne), p. 153.
  • (en) Ian Armit, « Broch Building in Northern Scotland: The Context of Innovation », World Archaeology, vol. 21, no 3,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Ian Armit, « The Atlantic Scottish Iron Age: five levels of chronology », Proceedings of the Society of Antiquaries of Scotland, vol. 121,‎ , p. 181-214 (lire en ligne [PDF]).
  • (en) Euan MacKie (en), « The broch cultures of Atlantic Scotland: Origins, high noon and decline. Part 1: Early iron age beginnings c.700-200 BC », Oxford Journal of Archaeology, vol. 27, no 3,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Third Report and Inventory of Monuments and Constructions in the County of Caithness, Royal Commission on the Ancient and Historical Monuments of Scotland, (lire en ligne), xxxii.
  • (en) Euan MacKie, « The broch cultures of Atlantic Scotland Part 2. The Middle Iron Age: High Noon and Decline, c. 200 BC – AD 550 », Oxford Journal of Archaeology, vol. 29, no 1,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Ian Armit, « Crosskirk and the beginnings of complexity », dans Towers in the north: the brochs of Scotland, Tempus, (lire en ligne).

Articles connexes modifier

Liens externes modifier