Biophilie est un terme formé à partir de la racine grecque « bio » (la vie) et du suffixe -phile (« qui aime »). La biophilie est donc le fait d'aimer le vivant.

En 1984, Edward O. Wilson avance l'idée que les humains ont une tendance innée à se chercher des liens avec la nature et avec d'autres formes de vie. Il nomme cette idée « l'hypothèse de la biophilie », un besoin spontané d'autres formes de vie[1].

Edward O. Wilson n'est pas le premier à utiliser le concept de biophilie. Avant lui, le psychanalyste américain Erich Fromm l'avait déjà développé dans un contexte éthique, avec le sens « d'amour de la vie »[2]. Il s'inspirait lui-même des mots d'Albert Schweitzer, qui dans Kultur und Ethik définissait le bien comme le fait de « préserver et d'encourager la vie »[3]. Pour Erich Fromm, la biophilie est l'amour de tout ce qui est vivant, et la philocalie, de tout ce qui est beau.

« Quand vous atteindrez le cœur de la vie, vous trouverez la beauté de toute chose, même dans les yeux aveugles à la beauté. »

— Gibran Khalil, Le sable et l'écume

La validité du concept de biophilie, notamment en tant que tendance innée, est par ailleurs remise en question par d'autres chercheurs[4].

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Références

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  1. Edward O. Wilson, Biophilia, Cambridge, Harvard University Press.,
  2. Predrag Cicovacki, The Restoration of Albert Schweitzer's Ethical Vision, Bloomsbury Publishing, (lire en ligne)
  3. Albert Schweitzer, Kultur und Ethik, Berne, Olax Petri Vorlesungen an der Universität Upsala,
  4. Julien Vitores, « Les enfants aiment-ils naturellement les animaux ? : Une critique sociologique de la biophilie », Genèses, no 115,‎ (présentation en ligne, lire en ligne), disponible en accès libre.