Bianca de Médicis

Noble dame florentine
Bianca de Médicis
Bianca est traditionnellement considérée comme étant la femme située entre ses sœurs Maria (à droite) et Nannina à gauche du groupe de la fresque de la Chapelle des Mages de Benozzo Gozzoli.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 42 ans)
FlorenceVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Guglielmo de' Pazzi (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Alessandro Pazzi de' Medici (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Bianca de' Medici (née à Florence le [1] et morte dans la même ville en 1505 [2] ) est un membre de la famille de' Medici, dirigeants de facto de la République de Florence à la fin du XVe siècle. Elle est la fille de Piero di Cosimo de' Medici, souverain de la République florentine, et la sœur de Lorenzo de' Medici, qui a succédé à son père à ce poste. Elle a épousé Guglielmo de' Pazzi, un membre de la famille Pazzi. Bianca était musicienne et en 1460 a joué de l'orgue pour le pape Pie II et le futur pape Alexandre VI [3]. Elle était propriétaire foncière[4].

Biographie modifier

Bianca de' Medici est l'une des filles de Piero di Cosimo de' Medici et Lucrezia Tornabuoni. [2] En 1459, elle épouse Guglielmo de' Pazzi, [5] un ami d'enfance de son frère, Lorenzo de' Medici. [6] Cette alliance est destinée à résoudre le conflit entre les familles, mais n'a pas réussi à cet égard comme l'a noté Machiavel dans ses Histoires florentines[7]. Leur premier enfant, Contessina, est né avant janvier 1464 [8]. L'accord de mariage comprend une réduction importante des impôts imposés à la famille Pazzi[9]. À la suite de la conspiration des Pazzi de 1478, le mariage de Bianca a atténué la colère de Lorenzo envers Guglielmo, qui n'a été que momentanément assigné à résidence, tandis que ses parents masculins ont été exilés ou exécutés [10], ses filles étant exemptées de l'interdiction de mariage contrairement aux autres filles Pazzi[11].

En 1460, Bianca est invitée à jouer de l'orgue pour le pape Pie II et son entourage lors d'une visite à Florence, alors que le pape revenait du concile de Mantoue [12] [3]. Teodoro Montefeltro, le protonotaire apostolique voyageant avec le pape, a fait l'éloge de sa performance dans une lettre à Barbara de Brandebourg marquise de Mantoue [13]. Pendant la même visite papale, elle a exécuté un deuxième concert à la demande du futur pape Rodrigo Borgia [3]. Bianca a souvent joué pour des dignitaires locaux et en visite, contribuant à la réputation et à l'influence de ses familles[3].

En 1475, Bianca a demandé à sa mère d'acheter des terres agricoles pour elle, car Lucrezia avait plus d'influence au sein de la famille[4]. Bien que Bianca possédait la propriété, celle-ci était gérée par le personnel employé par sa mère[4].

Article connexe modifier

Références modifier

  1. Pernis et Adams 2006, p. 29.
  2. a et b Tomas 2003, p. 7.
  3. a b c et d Tomas 2003, p. 30.
  4. a b et c Tomas 2003, p. 27.
  5. Pernis et Adams 2006, p. 66.
  6. Tomas 2003.
  7. Machiavelli 1845.
  8. Pernis et Adams 2006, p. 56.
  9. Ewart 2006, p. 197.
  10. Tomas 2003, p. 18.
  11. Tomas 2003, p. 106.
  12. Prizer 1991, p. 3.
  13. Prizer 1991.

Sources modifier

  • (it) K. Dorothea Ewart, Cosimo De' Medici, Cosimo, Inc., , 256 p. (ISBN 978-1-59605-931-3, lire en ligne)
  • (it) Niccolò Machiavelli, The Florentine Histories, New York, Paine and Burgess, (lire en ligne)
  • (en) Maria Grazia Pernis et Laurie Adams, Lucrezia Tornabuoni De' Medici and the Medici Family in the Fifteenth Century, Peter Lang, , 181 p. (ISBN 978-0-8204-7645-2, lire en ligne)
  • (en) Prizer, « Games of Venus: Secular Vocal Music in the Late Quattrocento and Early Cinquecento », The Journal of Musicology, University of California Press, vol. 9, no 1,‎ , p. 3–56 (DOI 10.2307/763832, JSTOR 763832)
  • (en) Natalie R. Tomas, The Medici Women : Gender and Power in Renaissance Florence, Aldershot, Ashgate, , 229 p. (ISBN 0-7546-0777-1).

Liens externes modifier