Barstowite

minéral

La barstowite, composé rare du plomb, de formule chimique Pb4[Cl6ICO3]•H2O, est un minéral transparent à blanc dans le système monoclinique[2]. Il a une dureté Mohs de 3, un trait blanc et un éclat adamantin[2]. Elle possède une biréflectance modérée, de gris à gris foncé[3].

Barstowite
Catégorie III : halogénures[1]
Image illustrative de l’article Barstowite
Barstowite de la région de Passa Limani, District de Lavrion, Préfecture d'Attiki, Grèce
Général
Symbole IMA Bsw
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Pb4Cl6(CO3)·H2O
Identification
Couleur transparent à blanc
Système cristallin monoclinique
Classe cristalline et groupe d'espace 2/m - prismatique

P21/m

Clivage imparfait/juste, prismatique
Cassure fragile - inégale - produisant des fragments inégaux
Habitus Cristaux microscopiques - cristaux visibles uniquement au microscope.

Prismatique - cristaux en forme de prisme élancé (comme la tourmaline).

Échelle de Mohs 3
Trait blanc
Éclat adamantin
Propriétés optiques
Pouvoir rotatoire anisotropie faible à modéré
Transparence oui
Propriétés chimiques
Densité 5,71 g/cm3 (mesurée), 5,77 g/cm3 (calculée)

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La barstowite a été décrite en 1991 pour une occurrence de sa localité type : la falaise de Bounds, St Endellion, Cornouailles au Royaume-Uni[4]. Son nom honore Richard W. Barstow (1947-1982)[2], un collectionneur de minéraux de Cornouailles[5].

Son environnement type est un filon de quartz-dolomite exposé à l'eau de mer au pied de la falaise[6].

Une analyse par diffractométrie sur poudre et par spectroscopie infrarouge des produits de corrosion des objets de plomb provenant de l'épave de Mahdia, (ancien navire marchand grecque naufragé au Ier siècle av. J.-C. au large de la Tunisie), révèle parmi plusieurs autres substances bien connues de la barstowite. Celle-ci n'avait jusque là pas été décrite en tant que produit de corrosion d'un objet archéologique[7].

Une douzaine de gisements est répertoriée, presque tous en Europe, à part un au Kazakhstan et un autre en Turquie[2].

Notes et références modifier

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. a b c et d (en) « Barstowite », sur Mindat.org (consulté le )
  3. (en) « Barstowite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
  4. (en) C. J. Stanley, G. C. Jones, A. D. Hart et P. Keller, « Barstowite, 3PbCl2.PbCO3.H2O, a new mineral from Bounds Cliff, St Endellion, Cornwall », Mineralogical Magazine, vol. 55, no 378,‎ , p. 121–125 (ISSN 0026-461X et 1471-8022, DOI 10.1180/minmag.1991.055.378.10, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) « Richard William Barstow (1947–1982) » [PDF], sur russelsoc.org (consulté le )
  6. (en) « Barstowite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
  7. (en) Hartmut Kutzke, Bruno Barbier, Petra Becker et Gerhard Eggert, « Barstowite as a Corrosion Product on a Lead Object from the Mahdia Shipwreck », Studies in Conservation, vol. 42, no 3,‎ , p. 176 (ISSN 0039-3630, DOI 10.2307/1506713, lire en ligne, consulté le )