BAP Teniente Palacios

Teniente Palacios
illustration de BAP Teniente Palacios
Le Teniente Palacios

Type Sous-marin d'attaque conventionnel
Classe Schneider-Laubeuf
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Marine péruvienne
Commanditaire Marine péruvienne
Constructeur Schneider et Cie Le Creusot, Chalon-sur-Saône
Fabrication acier
Commandé 1910
Quille posée 1910
Lancement 1912
Commission
Statut désarmé le
Équipage
Équipage 19
Caractéristiques techniques
Longueur 46,25 m
Maître-bau 4,50 m
Tirant d'eau 2,80 m
Déplacement 400 tonnes
Propulsion Moteurs diesel Schneider Carel
Puissance 200 ch
Vitesse 9 nœuds en surface, 5 nœuds en plongée
Caractéristiques militaires
Armement 8 torpilles
Rayon d'action 2 000 milles marins à vitesse économique

Le BAP[Note 1] Teniente Palacios (S C 2)[Note 2] était l’un des deux sous-marins commandés au chantier naval français Schneider et Cie par la marine péruvienne. Il a été nommé Palacios, en souvenir de l’officier de marine péruvien Enrique Palacios de Mendiburu, qui a combattu pendant la guerre du Pacifique et qui est mort de ses blessures dans la bataille d'Angamos, étant l’un des derniers commandants péruviens du monitor Huáscar.

Contexte historique modifier

Après la guerre du Pacifique, la marine péruvienne avait quasiment disparu, la plupart de ses unités ayant été perdues pendant le conflit. Une paire de navires de transport a été acquise : le Vilcanota (1884) et le Péru (1885). En 1888, le croiseur Lima, acquis pendant le conflit avec le Chili, mais retenu par la Grande-Bretagne, arriva au Pérou. Au cours des années suivantes, les transports Iquitos, Chalaco, Santa Rosa et Constitución ont été incorporés à la flotte.

En 1907, les croiseurs Almirante Grau et Coronel Bolognesi sont arrivés à Callao. Trois ans plus tôt, une mission navale française, dirigée par le capitaine de frégate Paul de Marguerye, avait été envoyée pour restructurer l’organisation et le fonctionnement de l’école navale.

À la même époque, le Pérou était confronté à un climat de tension diplomatique sur des questions de frontières avec tous ses voisins. Ce climat a permis, avec l’aide de la mission française, l’achat de deux submersibles pour la marine péruvienne.

Engagements modifier

Construction et arrivée au Pérou modifier

Après la signature du contrat, la construction des submersibles a commencé entre avril et . À la fin, l’entreprise française s’est vue confrontée à la difficulté de transporter ces deux petites unités depuis la France jusqu’au port de Callao. Pour cela, Maxime Laubeuf (le même ingénieur qui avait conçu les submersibles), a construit le Kanguroo, une véritable cale sèche qui naviguait et qui pouvait transporter sur de grandes distances, à sec, à l’intérieur, un sous-marin jusqu’à 60 mètres de longueur.

Le Kanguroo a ainsi emmené au Pérou en 1911 le Teniente Ferré, l’autre sous-marin péruvien. En , le Kanguroo a de nouveau quitté Toulon, cette fois avec le Teniente Palacios, avec les mêmes ordres que pour le transport du BAP Teniente Ferré. Il devait faire escale à Rio de Janeiro, Montevideo et Buenos Aires, et de là faire le voyage direct jusqu’à Callao, ce qu’il a accompli. Le vapeur arrive à Callao le , apportant à l’intérieur le deuxième sous-marin de la marine péruvienne, le Teniente Palacios. Celui-ci fit sa première plongée dans les eaux péruviennes le , un an jour pour jour après que le Ferré ait effectué la même opération l’année précédente.

Élimination modifier

En raison du déclenchement de la Première Guerre mondiale, la marine péruvienne n’a pas pu acquérir les pièces de rechange vitales dont ce navire d’origine française avait besoin. Cependant, il a continué à servir jusqu’en 1919. En 1920, il a été décidé de suspendre les exercices de plongée. Son désarmement définitif a été décidé le 28 septembre 1921, de même que pour le Ferré.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Le préfixe BAP, qui signifie Buque Armada Peruana (en français : « navire de la marine péruvienne »), est utilisé pour identifier un navire de guerre péruvien
  2. L'identification S D ou S C correspond à la numérotation propre au constructeur Eugène Schneider

Références modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

Voir aussi modifier