Armstrong Siddeley Mamba

Turbopropulseur britannique

L’Armstrong Siddeley Mamba était un turbopropulseur britannique, produit par la société Armstrong Siddeley entre la fin des années 1940 et les années 1950, et produisant une puissance d'environ 1 500 eshp[Note 1], soit 1 100 kW. Effectuant son premier vol en , il fut le tout-premier turbopropulseur au monde à avoir pris l'air, le vol ayant eu lieu avec un Boulton Paul Balliol[1].

Armstrong Siddeley Mamba
(caractéristiques ASM.3)
Vue du moteur
Un ASM.3 Mamba exposé à l'Armstrong and Aircraft Museum à Bamburgh Castle, au Royaume-Uni.

Constructeur Armstrong Siddeley
Premier vol
Utilisation Boulton Paul Balliol
A.W. Apollo
Short Seamew
Caractéristiques
Type Turbopropulseur
Longueur 2 217,4 mm
Diamètre 737 mm
Masse 354 kg
Composants
Compresseur Axial, à 10 étages
Chambre de combustion 6 chambres séparées
Turbine Axiale, à 2 étages
Performances
Poussée maximale à sec pousse résiduelle : 1,80 kN
Puissance maximale 970,73 kW
Taux de compression 5,35 : 1
Débit d'air 8,4 kg/s
Consommation spécifique à sec 0,4 kg/(kN⋅h)

Si la compagnie Rolls-Royce Limited donnait à ses réacteurs des noms de fleuves britanniques, Armstrong Siddeley donnait à ses turbomoteurs des noms de serpents, comme dans ce cas précis le Mamba (Dendroaspis).

Conception et développement

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Le Mamba était un moteur compact[2], doté d'un compresseur axial à dix étages, six chambres de combustion et une turbine à deux étages. La boîte d'engrenages épicycloïdaux était intégrée au moyeu de l'hélice. Le moteur était démarré par des cartouches.

La désignation attribuée par le Ministry of Supply (en) (MoS) était ASM (Armstrong Siddeley Mamba). l’ASM.3 produisait une puissance de 1 475 ch et l’AMS.6 était taré à 1 770 ch. Un test de 500 heures fut mené en 1948[2] et le Mamba devint le premier turbopropulseur à équiper le Douglas DC-3, lorsqu'en 1949 un banc d'essais volant Dakota fut converti pour emporter deux Mambas.

Variantes

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Le Mamba fut aussi développé sur la forme du Double Mamba, qui fut utilisé pour propulser l'avion de lutte anti-sous-marine Fairey Gannet de la Royal Navy. Il s'agissait en fait essentiellement de deux Mambas installés côte-à-côte, et entraînant deux hélices contrarotatives via une boîte d'engrenages commune.

Une version turboréacteur fut également développée, l'Armstrong Siddeley Adder, essentiellement en retirant la partie propulsive (hélice et engrenages) et en modifiant la tuyère du moteur[3].

Versions et applications

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Le banc d'essais volant Douglas C-47B Dakota, en 1954, mettant en valeur la silhouette fine de ses deux Mambas.

Exemplaires exposés

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Un Armstrong Siddeley Mamba est en exposition statique au Midland Air Museum, à l'aéroport de Coventry, Warwickshire, et un autre au musée de la RAF de Cosford.

Un autre exemplaire est également exposé à l'Aviation Heritage Museum (en), en Australie[5].

 
Le Mamba et son hélice, tels qu'employés sur l'avion de ligne Apollo.

Notes et références

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  1. eshp : Equivalent Shaft Horse Power. Ce terme désigne la puissance équivalente prise sur l'arbre de sortie principal du moteur.

Références

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  1. (en) « Aero Engines 1954 : Great Britain », Flight International magazine, Flight Global/Archives, vol. 65, no 2359,‎ , p. 446, 447 (lire en ligne [PDF])
  2. a et b (en) « Engine - Armstrong Siddeley Mamba », RAF Museum (consulté le )
  3. (en) Gunston 1989, p. 20
  4. a b c et d (en) John W.R Taylor, Jane's All the World's Aircraft 1955-56, London (UK), Sampson, Low, Marston & Co Ltd,
  5. (en) « Engines on display », Western Australia's Aviation Heritage Museum (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes

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