Armand Guerra

scénariste, écrivain et anarchiste espagnol
Armand Guerra
Armand Guerra.
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonymes
Armand Guerra, José SilavitseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Armand Guerra, né José Maria Estíbalis Calvo, le à Llíria en Espagne et mort le à Paris, réalisateur, scénariste et acteur libertaire espagnol.

Biographie modifier

Après des études au petit séminaire de Valence, il commence à gagner sa vie comme typographe.

En 1907, il participe aux grèves et finit en prison. Une fois libéré, il part à Cuba puis revient en Europe et s'installe à Paris où il entre en contact avec les groupes anarchistes. Devenu journaliste, il écrit dans des publications en Suisse, en Italie et jusqu'en Égypte. Il revient ensuite en France.

En 1912, il tourne un premier court métrage Un cri dans la jungle pour les studios l’Éclair. Il est ensuite embauché par la Fédération communiste anarchiste révolutionnaire et réalise, sous le pseudonyme de Armand Guerra, des films militants, notamment Les misères de l’aiguille. En 1913, il crée avec des techniciens La Coopérative du Cinéma du peuple (en) à Paris qui ne durera que jusqu'en août 1914 et produira, entre autres, deux courts-métrages d'Armand Guerra : Les Misères de l'aiguille et La Commune.

Pendant la Première Guerre mondiale, il n’est pas mobilisé en raison de sa nationalité espagnole, mais il reçoit un ordre d’expulsion pour ses écrits pacifistes. Il s’installe à Lausanne puis, en 1918, il retrouve Madrid où il crée une compagnie cinématographique bientôt mise en faillite faute de moyens financiers suffisants.

En 1923, Armand Guerra devient salarié des studios allemands de Babelsberg en pleine créativité cinématographique sous la république de Weimar.

En 1933, avec l'arrivée du régime nazi, Armand Guerra doit quitter l'Allemagne et regagne son pays natal. Pendant la guerre civile espagnole, il soutient la Confédération nationale du travail en réalisant des reportages de guerre qui seront diffusés pendant plusieurs mois à Madrid. Pendant ce temps, Armand Guerra parcours les meetings militants à travers la France.

En 1936, il tourne à Madrid Carne de fieras, un « film baroque et passionnant » selon le critique Édouard Waintrop.

En , il réussit à s’embarquer pour Sète. Il s'installe à Saint-Mandé en région parisienne où se sont réfugiées sa femme Isabel Anglada Sovelino et son unique enfant, Vicenta, née en 1934. Il meurt à Paris, d’une rupture d’anévrisme, le .

La majeure partie des films d'Armand Guerra ont soit été détruits, soit sont encore entreposés dans des archives non inventoriées à Berlin, Paris, Madrid et Barcelone.

Filmographie modifier

Réalisateur
  • 1912 : Un Cri dans la jungle (court-métrage)
  • 1913 : Les Misères de l’aiguille, coréalisé avec Raphaël Clamour (Court-métrage)
  • 1913 : Le vieux docker (court-métrage)
  • 1914 : La Commune (court-métrage)[1].
  • 1926 : Luis Candelas o El bandido de Madrid
  • 1928 : Batalla de damas / Der Kampf um den Mann
  • 1930 : El amor solfeando / L'amour chante avec Florelle
  • 1936 : Carne de fieras / Chair de fauves
  • 1937 : Estampas guerreras. Número 1
  • 1937 : Estampas guerreras. Número 2
Scénariste
  • 1928 : Batalla de damas / Der Kampf um den Mann
  • 1928 : La logia ofrecida / Die geschenkte loge
  • 1936 : Carne de fieras / Chair de fauves, (BNF 14460748)
  • 1937 : Estampas guerreras. Número 1
  • 1937 : Estampas guerreras. Número 2
Acteur

Notes et références modifier

  1. Voir en ligne (20:36) sur le site de la Cinémathèque française.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Hubert Rosemary, L'idéologie anarchiste dans les médias audiovisuels pendant la guerre civile espagnole : Carne de Fieras, Armand Guerra, 1936, Mémoire de maîtrise Espagnol, Nantes, 2003, notice.
  • Hubert Rosemary, Armand Guerra : un anarchiste dans la tourmente de la guerre civile espagnole, Mémoire DEA Espagnol, Nantes 2004, notice.
  • Éric Jarry, Armand Guerra, cinéaste et anarchiste, Paris, Le Monde libertaire, n°1272, 14 au , pp. 10 et 11.
  • Édouard Waintrop, Les étonnantes bobines d'Armand Guerra, Libération, , lire en ligne.

Documentaire vidéo modifier

  • Ezéquiel Fernandez, Armand Guerra - Requiem pour un cinéaste espagnol, France, 1998, 52 minutes, notice.

Article connexe modifier

Liens externes modifier