Antoine de Beaumont
Antoine-François de Beaumont, « vicomte » de Beaumont du Repaire « baron » de Cancon et de Casseneuil, né le au château de la Roque, dans le Périgord et mort le à Toulouse, est un officier de marine et aristocrate français des XVIIIe et XIXe siècles. Il se distingue pendant la guerre d'indépendance des États-Unis et termine sa carrière avec le grade de chef d'escadre. Député de la noblesse pour la sénéchaussée d'Agen, il émigre à la Révolution avant de revenir en France où il meurt en 1805.
Antoine-François, Vicomte de Beaumont du Repaire | ||
Portrait du vicomte de Beaumont réalisé entre 1781 et 1788. | ||
Naissance | au château de la Roque |
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Décès | (à 72 ans) à Toulouse |
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Origine | Français | |
Allégeance | Royaume de France | |
Arme | Marine royale française | |
Grade | Chef d'escadre | |
Années de service | 1751 – 1791 | |
Commandement | La Junon | |
Conflits | Guerre de Sept Ans Guerre d'indépendance des États-Unis |
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Faits d'armes | Prise du Fox au large d'Ouessant | |
Distinctions | Commandeur de Saint-Louis Commandeur de Saint-Lazare Commandeur du Mont Carmel Chevalier de Cincinnati |
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Autres fonctions | Député de la noblesse de la sénéchaussée d'Agen aux États généraux de 1789 | |
Famille | Maison de Beaumont | |
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Biographie
modifierOrigines et famille
modifierAntoine-François de Beaumont naît le au château de la Roque, dans le diocèse de Sarlat. Il est le deuxième fils d'Armand Simon de Beaumont, « comte » de Beaumont du Repaire (1699-1776) et de sa femme, Marie Anne de la Faurie. Il est le neveu de Mgr de Beaumont (1703-1781), archevêque de Paris.
Carrière dans la Marine royale
modifierIl fait sert dans la Marine royale. Garde-marine en 1751 à l'âge de 18 ans, il reçoit un brevet de capitaine de vaisseau le . Du au , il commande la frégate La Junon, 44 canons, qu'il immortalise. Peu après sa nomination, il livre un combat victorieux au HMS Alert, sloop anglais de 14 canons (capitaine Fairfax).
En , toujours au commandement de La Junon, il patrouille au large d'Ouessant lorsqu'il rencontre la frégate anglaise HMS Fox, de forces égales, commandée par Lord Windsor, neveu de l'archevêque de Cantorbéry. Antoine de Beaumont, quoique malade, se fait porter sur le pont, commande la manœuvre pendant le combat, qui dure deux heures, démâte le Fox, tue une partie de l'équipage, le force d'amener son pavillon, et le conduit à Brest[1]. En 1779, il passe au commandement du vaisseau L'Alexandre.
Fait Commandeur de Saint-Louis par brevet du , il reçoit une pension de 3 000 livres sur le budget de l'ordre[2].
Élu député de la noblesse de la sénéchaussée d'Agen aux États généraux de 1789, il vote constamment avec le côté droit de l'Assemblée constituante, s'oppose à la réunion des trois ordres, et proteste contre le décret du , qui abolissait la noblesse. Il quitte la Marine en 1791, et se retire, après la session, en Angleterre, et ensuite en Russie. Rentré en France lors du gouvernement consulaire, il se fixe à Toulouse, où il meurt le .
Il épouse Élisabeth Françoise de Caylus avec qui il a un fils, Christophe comte de Beaumont (né en 1776) d'où une descendance.
Notes et références
modifier- Le Bas et Lemaitre 1840, p. 268.
- État Nominatif Des Pensions, Traitemens Conservés, Dons, Gratifications : Qui se payent sur d'autres Caisses que celle du Trésor Royal, vol. 1, 1790, p. 109, [lire en ligne].
Voir aussi
modifierSources et bibliographie
modifier- Philippe Le Bas et Augustin François Lemaitre, Dictionnaire encyclopédique, Firmin Didot frères, (lire en ligne), p. 268
- Dictionnaire universel, historique, critique et bibliographique, vol. 2, Mame, (lire en ligne), p. 360
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 978-2-221-08751-0, BNF 38825325)
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Éditions Tallandier, , 573 p. (ISBN 978-2-84734-008-2, BNF 38887742), nouvelle édition revue et augmentée