Collège François Viète

ancien collège
Ancien collège François Viète
Présentation
Destination initiale
Destination actuelle
École Intercommunale de Musique et de Danse
Période
Architecte
Arsène Charrier
Abel Camille Filuzeau
Matériau
Calcaire, moellon, enduit, ardoise, calcaire en couverture
Construction
Inauguration
Fermeture
Localisation
Pays
Commune
Adresse
34 rue Rabelais
Coordonnées
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Le collège François Viète était un établissement scolaire situé à Fontenay-le-Comte, en France. Il accueille actuellement l'École Intercommunale de Musique et de Danse (EIMD).

Localisation modifier

L'ancien établissement scolaire est situé au 34 rue Rabelais à Fontenay-le-Comte, dans le département de la Vendée.

Description modifier

Les édifices sont enduits de toits longs pans à croupes et noues à contrario avec la salle de gymnastique qui est quant à elle, couverte d'un simple toit à long. Le corps de bâtiment aux angles de l'édifice sont couronnés de toits en pavillon. Le passage couvert porte une terrasse en calcaire. Les étages sont desservis par deux escaliers en chêne identiques. Une sculpture représentant les armes de la ville est située sur le fronton de l'horloge.

Histoire modifier

Fondation et Collège jésuite modifier

 
La chapelle de l'ancien couvent.

Au lendemain des guerres de Religion, afin de regagner les positions perdues par le catholicisme, le royaume décida d'élaborer l'instruction dans l'ouest[1] .

En 1608, le seigneur-évêque de Maillezais, d'Escoubleaux, adressa une requête auprès d'Henri IV, pour que Fontenay, capitale du Bas-Poitou, puisse avoir « sa maison de probation ». Les jésuites s'installent dans l'un des couvents à l'ouest de la cité, sur une propriété léguée par Michel Brisson en 1620. Cependant, des problèmes de suppléances eurent lieu et ne permettent le bon fonctionnement de la « maison d'instruction » qu'en 1637, avec deux classes ouvertes, grâce à l'affluence de dons[1].

La réussite du collège demeure inégale jusqu'en 1761, année lors de laquelle les jésuites furent supprimés et leurs biens confisqués. En 1762, les locaux furent remis à la municipalité, mais le principal et les professeurs sont restés des ecclésiastiques[1].

Révolution modifier

Durant la Révolution, l'établissement fait l'objet d'un inventaire des moyens destinés à l'éducation. Manon Roland déclara à l'Assemblée Nationale que les choses allaient très mal à Fontenay, bâtiments comme personnels. En effet, le collège a fini par sombrer dans l'anarchie. La chapelle fut vendue comme bien national et les ouvrages furent également démantelés. Entre 1793 et 1802, l'enseignement secondaire fut discontinu. La Convention nationale acheminera l'école centrale à Luçon[1].

Le renouveau modifier

Soutenus par Paul Barras, les fontenaisiens décidèrent de rouvrir une école secondaire dans leur ville. Le bâtiment est installé dans une partie du couvent des filles de Notre-Dame et de Saint-François, où l'instruction napoléonienne fut dispensée avec rigueur à partir de 1804. Le collège devient impérial jusqu'en 1815, royal jusqu'en 1823, moitié séminaire jusqu'en 1825, universitaire jusqu'en 1830, laïque jusqu'en 1848 avec l'école normale et l'école d'agriculture. Cependant, le recrutement étant très difficile, parmi les enseignants comme les élèves. En 1825, le portail de la rue Rabelais est entrebâillée et en 1840, l'établissement est agrandi, à la suite de la construction du « Vieux François », qui finira par être démoli en 1971[1].

Période contemporaine modifier

 
Le gymnase.
 
Vue aérienne du collège.

Le , un violent incendie détruisit les bâtiments principaux. Il sera tant bien que mal restauré, sous l'impulsion de Victor Duruy, attaché à consolider partout en France, un enseignement complet. Après la guerre franco-prussienne de 1870, sous l'impulsion de Jules Ferry, qui réorganisa l'enseignement, la municipalité décrète la construction d'un collège neuf. Le projet sera confié à l'architecte municipal Arsène Charrier. Inspiré par la Renaissance des châteaux de la Loire et à Fontenay, le collège eut l'allure d'un petit château. La commission départementale Le , la première pierre fut posée. Une alternative du projet initial est signée par l'architecte le 15 avril 1878. En effet, les modifications portaient sur des détails de distribution et la forme des ouvertures, en arc segmentaire et non plus avec un linteau droit. Enfin, les plans concernant l'achèvement du collège sont présentés par l'architecte le 10 juillet 1881. Il fallut attendre 11 ans pour que le collège soit construit. A partir de 1883, c'est le successeur de l'architecte Charrier, Abel Filuzeau qui mène le chantier à sa fin[2]. Il était également l'architecte de la salle gymnase. Le , l'édifice est construit, toutefois, il ne fut inauguré que le par Ferdinand Buisson, premier collaborateur de Jules Ferry, et Gaston Guillemet, maire de la ville. Une association d'anciens élèves fut fondée à partir de 1888[1]. Des tableaux de compléments seront également exécutés par l'entreprise Largeteau. En 1930, l'établissement prendra le nom de François Viète, célèbre mathématicien[3]. Durant la Première Guerre mondiale, comme tous les établissements scolaires fontenaisiens, il servit d'hôpital pour les soldats blessés au front. Jusqu'au début des années 50, la classe terminale du collège moderne de jeunes filles étaient regroupés au collège Viète[4].

Le collège se composait d'un internat jusqu'en 1981. L'enseignement y était mixte et pendant quelques années, une école primaire supérieure était également rattaché. En 1960, le collège devient avec le collège moderne de jeunes filles, un lycée municipal et l'enseignement était dispensé de la 6e à la terminale. En 1967, une réforme scinde premier degré et second degré. Ainsi, en 1968, un lycée polyvalent fut édifié. L'établissement redevient un collège, mais cependant, il répondait plus aux attentes. Il est décidé par la suite de construire un nouveau collège, avenue du Général de Gaulle, qui ouvrira ses portes en 1981[3].

Quant à l'ancien collège, il deviendra en , le siège de l'Office Social et Culturel qui concentre diverses associations culturelles, sociales et éducatives jusqu'en 2017, année de son déménagement, mais aussi l'école intercommunale de musique.

Galerie modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f Aujard, Robert, 1953- ..., Fontenay-le-Comte : capitale du Bas-Poitou, ville millénaire, R. Aujard, (OCLC 462955351, lire en ligne)
  2. « Collège Viète », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  3. a et b « Histoire du collège Viète »  , sur Collège François Viète (consulté le ).
  4. Joëlle Bouhier, 47, rue Tiraqueau, p. 65

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier