Allegro sostenuto de Lachenmann

composition de Helmut Lachenmann

Allegro sostenuto
Genre Musique de chambre
Nb. de mouvements 6 zones
Musique Helmut Lachenmann
Durée approximative 28 minutes
Dates de composition -
Dédicataire Eduard Brunner
Partition autographe Breitkopf & Härtel
Création
Cologne, Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Interprètes Solistes de la Kölner Philharmonie : Eduard Brunner (clarinette), Gerhard Oppitz (piano), Walter Grinner (violoncelle).

Allegro sostenuto est une pièce pour trio avec clarinette (et clarinette basse) en si bémol, violoncelle et piano composée par Helmut Lachenmann de 1986 à 1988 commandée par et dédicacée au clarinettiste Eduard Brunner[1].

Histoire modifier

La note de programme[1] indique : « Ainsi que dans une œuvre composée précédemment pour piano et orchestre, le matériau musical se définit ici aussi par la médiation entre les catégories « résonance » d'une part (variantes tenuto entre une sonorité secco et un « laisser vibrer » naturel ou artificiel) et « mouvement » d'autre part. Ces deux aspects du son se rencontrent dans la représentation de la structure comme un arpegio ambivalent multiple, c'est-à-dire comme processus éprouvé de construction, déconstruction, transformation successif qui nous est communiqué comme un geste figuratif, à la fois sur une période très restreinte et en projection sur des périodes plus importantes.

Forme et expression résultent de confrontations qui se succèdent en six zones :

  1. une grande séquence d'ouverture qui utilise la totalité de l'espace des sonorités graves : des cantilènes legato composées de simples prolongements de la sonorité, c'est-à-dire des champs de résonance naturels ou artificiels, directes et indirectes, quasiment « faux » dont le dernier se termine sur une cadence (« arrêt » / « stillstand » : concept typique par lequel résonance et mouvement se joignent aux extrêmes) ;
  2. un jeu multiple très varié de sons très secs gradués entre secchissimo et une longue sonorité soutenue;
  3. la partie Allegro proprement dite, dans laquelle la résonance semble se figer comme mouvement avec une grande vitesse (ou inversement) ;
  4. interrompu et détourné par une sorte d'« hymne vidé », récitatif consistant en appels qui se propagent dans des espaces de résonance différente et parfois dans des « espaces sourds » ;
  5. retrouvant un mouvement, en escalade et s'agrippant ainsi aux limites de la violente sonorité instrumentale perforée ;
  6. finissant, pour ainsi dire, à travers une cadence finale consistant en mélanges de timbres à l'intérieur desquels résonance et mouvement fusionnent à nouveau. »

Discographie modifier

Notes et références modifier

  1. a et b « Allegro sostenuto de Lachenmann », sur le site de l'Ircam

Liens externes modifier