Aline Lapicque

illustratrice et résistante française, Juste parmi les nations

Aline Lapicque, née Aline Perrin le à Paris où elle est morte le , est une illustratrice et résistante française. Avec son époux Charles Lapicque, elle a caché trois Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle est reconnue Juste parmi les nations.

Aline Lapicque
photo sépia d'une jeune femme assise sur un rocher, en chemisette, les cheveux volant au vent
Aline Lapicque en juillet 1921.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Aline Elise Therese Yseult PerrinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Enfant
Autres informations
Distinction

Biographie modifier

Aline Elise Thérèse Yseult Perrin, née le dans le 7e arrondissement de Paris[1], est la fille du physicien Jean Perrin[2], prix Nobel de physique[3], et d'Henriette Duportal[4].

Elle épouse Charles Lapicque, ingénieur et artiste peintre[3]. Peintre elle-même, elle encourage son mari à se mettre à la peinture à l'huile[5]. Elle peignait d'ailleurs souvent ses toiles au dos des toiles de son mari, Charles Lapicque. Sous le nom d'Aline Lapicque-Perrin, elle est illustratrice, notamment pour des livres d'Henriette Perrin, sa mère : Zozo et Toto (Delagrave, 1927), Pierrot en Angleterre (Delagrave, 1936)[6]. Aline et Charles Lapicque ont eu trois fils, Denis, François et Georges, et habitaient à Paris[3], rue Froidevaux.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Feiga Weisbuch, amie d'Aline Lapicque, est révoquée en 1941 du Centre national de la recherche scientifique à cause des lois raciales du régime de Vichy, et son mari a dû se réfugier en zone sud. Aline Lapicque lui promet qu'elle peut compter sur elle[3].

Le , Feiga Weisbuch échappe à la rafle du Vélodrome d'Hiver avec son fils Gérard âgé de dix-huit mois, ils se réfugient chez Aline et Charles Lapicque qui les accueillent et les cachent. Les époux Lapicque leur obtiennent des faux papiers grâce à leurs contacts avec la Résistance. Ils en procurent aussi à la sœur de Feiga, Dora Iatka. Mais celle-ci est arrêtée, et déportée à Bergen-Belsen où elle meurt. Les Lapicque aident également d'autres recherchés. Feiga et Gérard Weisbuch peuvent quitter Paris en et se réfugient à la campagne, jusqu'à la Libération[3].

Aline Lapicque meurt le dans le 14e arrondissement de Paris[3],[1].

Reconnaissance modifier

 
« Hommage de la Nation aux Justes de France », inscription murale au Panthéon.

Aline Lapicque et son époux Charles Lapicque sont reconnus à titre posthume « Justes parmi les nations » par l'institut Yad Vashem le . La cérémonie de reconnaissance a lieu le au Sénat[3],[7].

Publications modifier

  • Zozo et Toto, Delagrave, 1927.
  • Pierrot en Angleterre, Delagrave, 1936.

Notes et références modifier

  1. a et b « Perrin, Aline Elise Therese Yseult », sur deces.matchid.io, Fichier des décès (consulté le ).
  2. Photo d'Aline Lapicque, devant le buste de son père, Jean Perrin, sur ajpn.org.
  3. a b c d e f et g « Aline Lapicque Perrin, Charles Lapicque », sur yadvashem-france.org, Comité français pour Yad Vashem.
  4. Aline Lapicque, sur le site data.bnf.fr.
  5. Lydia Harambourg, L'Ecole de Paris, 1945-1965: dictionnaire des peintres, Ides et Calendes, , p. 289.
  6. BNF 32520103 et BNF 32519932.
  7. (en) « The Righteous Among The Nations - Lapicque Family : Rescue story », Yad Vashem

Bibliographie et sources modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier